LE FEBURE DE SAINT-ILDEPHONT

Numéro

487

Prénom

Guillaume

Naissance

1744

Décès

1809

1. État-civil

Guillaume René baron Le Fébure de Saint-Ildephont, né à Sainte-Croix-sur-Orne le 25 septembre 1744, est mort à Ausbourg le 27 juillet 1809 (D.L.F.)

2. Formation

Il s'est dit « docteur et professeur en médecine, maladies vénériennes et l’art des accouchements », gradué d’Erfurt et abrégé de la faculté de Nancy, villes où, selon une enquête de la faculté de Paris, il n’était pas connu (Delaunay, p. 215).

4. Situation de fortune

Devenu médecin de la Prévôté du Roi, puis médecin de Monsieur, il exploite ses titres en fondant un « hôtel de Santé » près de la barrière du Roule, puis un autre à Versailles. « Personnage louche » il est exilé lors de la révolution et mourra à l’étranger (Delaunay, p. 179, 216 et 219).

6. Activités journalistiques

L. rédige le Mercure historique et politique de La Haye de janvier 1781 à avril 1782, date à laquelle ce journal, parvenu au tome CXCII, cesse de paraître après presque un siècle d'existence (D.P.1 940).

L. ne s’est fait journaliste que pour aidé la libraire, la veuve Staatman, « chargée d’enfants ». Il avait commencé par changer le titre du journal, qui devint pendant cinq mois le Mercure historique, politique et littéraire, mais il revint ensuite à l’état ancien, car, écrit-il, « plusieurs de nos lecteurs nous ont fait prier de restreindre la partie littéraire, pour donner plus d’étendue à la politique ». de septembre 1781 à janvier 1782, l’auteur ajoute aux nouvelles habituelles celles du « nouveau monde », pour rendre compte de la guerre d’indépendance américaine.

7. Publications diverses

En dehors de cette participation au Mercure, ignorée des bibliographies, on peut établir la liste des autres ouvrages de L. en combinant le catalogue de la B.N. et Cior 18 ; nous donnons successivement les livres de médecins, les pièces de théâtre et enfin les oeuvres diverses : Le Médecin de soi-même, ou méthode [...] pour guérir les maladies vénérienne, Paris, 1775. – Remède éprouvé pour guérir radicalement le cancer occulte, manifeste ou ulcéré, Paris, 1775. – Traitement gratuit pour le mal vénérien, administré aux adultes de l'un et l'autre sexe et aux enfants dans Versailles, Paris, 1775. – Etat de médecine, chirurgie et pharmacie en Europe pour l'année 1776, présenté au Roi, Paris, 1776 (en collaboration avec L.A. de Cézan). – Le Manuel des femmes enceintes, Paris, 1777. – Mémoire clinique sur les maladies vénériennes, Utrecht, 1781. – Le Guide des personnes de l'un et de l'autre sexe qui sont affligées de hernies ou descentes, Francfort, 1798. – Traité sur la paralysie du nerf optique, Paris, 1801. – Histoire anatomique, physiologique et optique de l'oeil, Francfort et Paris, 1803. – Les Orphelins, drame en trois actes et en prose, Genève, 1771. – Sophie, ou le triomphe de la vertu, comédie en cinq actes et en prose, Stockholm, 1771. – Le Connaisseur, comédie en trois actes et en vers, Genève et Paris, 1773, réédité l’année suivante sous le titre : M. de Pintac, ou le Faux Connaisseur, comédie en trois actes et en vers, par l'aveugle de Ferney, Genève, 1774. – Macbeth, tragédie en cinq actes et en vers, Utrecht, 1783. – Polixène, tragédie en cinq actes et en vers, Utrecht, 1785. – Le Roi voyageant incognito, ou l'Ecole des Voyageurs, comédie en trois actes et en prose, s.l., 1795. – Mon pucelage, en vers, Au Parnasse, 1771. – Eloge historique de Pierre le Grand, Utrecht, 1772. – L'Art de régner, poème présenté au concours des Jeux floraux de Toulouse, Lausanne et Paris, 1773. – Manière d'enluminer l'estampe posée sur toile, Londres, 1773. Itinéraire historique, politique, géographique, etc. des VII provinces-unies des Pays-Bas, de leur territoire et colonies, La Haye, Vve Staatman et C. Plaat, 1781-1782. – République fondée sur la nature physique et morale de l'homme, s.l., 1798.

8. Bibliographie

Brenner ; D.L.F. – Delaunay P., La Vie médicale au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, Paris, éd. Hippocrate, 1935. – Lombard J., «Les rédacteurs du Mercure historique et politique de La Haye (La Haye, nov. 1686 - avril 1782)», dans Langue, Littérature du XVIIe et du XVIIIe siècle , éd. R. Lathuillere, Paris, SEDES, 1990, p. 295-307.

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