TURBEN
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
François Turben est né à Paris le 25 décembre 1723, et mort le 23 novembre 1803 (F.L.).
3. Carrière
En 1746, il habite chez son père, rue Saint-Honoré, vis-à-vis la Croix du Trahoir (Ars., ms. 11604, f° 257). Il est arrêté le 19 août 1746 pour ne pas vouloir révéler le nom de l'imprimeur du Glaneur littéraire (ibid., f° 248 et 267) ; il accuse Philippe de Prétot d'en être l'auteur (voir ce nom) ; il est envoyé à For-l'Evêque (f° 265), interrogé le 24 août (f° 273) puis libéré le 31 août (f° 277). En 1789, il était membre des académies de Nancy et de Caen, ainsi que de la Société patriotique bretonne. Il était ancien secrétaire de légation de S.M. impériale.
4. Situation de fortune
En 1803, il sollicite une pension de Chaptal, ministre de l'Intérieur - après avoir obtenu un secours provisoire de 500 francs deux ans plus tôt. Il est alors dans une situation «critique» (ms., collection J.D. Candaux).
5. Opinions
Il fut à «ami particulier de Montesquieu et Helvétius» (ibid.). Il avait célébré, dans la préface des Songes du printemps, l'auteur de l'Esprit des lois, ce qui lui avait valu de faire sa connaissance. Sa supplique auprès du ministre de l'Intérieur en 1803 est appuyée par Mercier et Domergue (en marge du ms.).
6. Activités journalistiques
6. Le Journal étranger : «Tant que Fréron a été chargé du Journal étranger, c'est moi qui, à quelques articles près qui sont de lui, ai rédigé ce Journal » (« Notice des ouvrages donnés au Public par le Sr. Turben», ms. autographe, collection J.D. Candaux). Fréron dirige le Journal en 175 5-1756.
Le Conservateur « ou Collection de morceaux rares et d'ouvrages anciens et modernes élagués, traduits et refaits en tout ou en partie», 1756-1761, 33 vol. : les «24 premiers volumes du Conservateur» sont de T. selon la Notice de ses œuvres ; il a collaboré avec Bruix et A. Le Blanc de Guillet (D.P.1 222). T. semble avoir quitté la direction du journal en 1758 ; une note du 1er mars 1759 (B.N., f.fr. 2261, f° 9) dit du Conservateur : «août-septembre-octobre viennent de paraître ; cet ouvrage qui était resté suspendu va reparaître assidûment depuis que le chevalier de Bruix l'a repris».
7. Publications diverses
7. Ode sur la bataille de Fontenoy, Paris, 1745. – Almanach recréatif et ingénieux (d'après F.L.). – Les Faveurs du sommeil, dans la Bibliothèque française de Goujet, puis à Londres [Paris], 1746. – Les Songes du printemps, s.l.n.d. – Sur la mort de Montesquieu, s.l., 1755. – Idées d'un citoyen sur l'éducation de la jeunesse, Paris, Desaint, 1762. – Mémoire sur les épidémies du Languedoc, Paris, 1786, en collaboration avec le Dr Banau. – Des devoirs des Français en 1789, Paris, 1789. – T. a traduit le De instauratione scientiarum in Lusitania de Gamboa (s.l., 1762). Dans sa notice manuscrite, il dit avoir en réserve une pièce en trois actes et en vers, «Aristippe à Syracuse».
8. Bibliographie
8. F.L. 1769 ; Cior 18. – Supplique présentée à Chaptal le 28 pluviôse, an XI (collection J.D. Candaux).
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