TERRASSON
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Matthieu Terrasson naquit à Lyon le 13 août 1669, de parents nobles exerçant des offices de justice. Il était cousin de l'abbé Jean Terrasson - professeur au Collège de France et membre des Académies française et des sciences - et de ses frères, André et Gaspard. T. se maria, en 1701, à Paris où il mourut le 30 septembre 1734. Il avait un fils, Antoine, lui aussi avocat, puis professeur au Collège de France et membre du conseil souverain de Dombes.
2. Formation
T. mena de brillantes études au collège des Jésuites de sa ville natale et il pensa un moment répondre aux sollicitations de ses maîtres d'entrer dans la Société, mais son père l'en empêcha en l'envoyant étudier le droit à Valence, puis à Paris.
3. Carrière
Il fut reçu au barreau de la capitale le 27 mai 1691. Après avoir assisté quelques temps aux procès pour parfaire sa formation, il connut le succès dès ses premières plaidoiries. Tenu pour l'un des meilleurs avocats de sa génération, il eut l'occasion de plaider dans sa ville natale, mais se fixa à Paris et devint une autorité en matière de droit écrit. Son éloquence et ses connaissances juridiques lui procurèrent la considération des grands et des fonctions au Bureau de la Librairie : rédacteur au Journal des savants (J.S.) de 1706 à 1714, il fut aussi employé pendant quelques années comme censeur pour la jurisprudence et la littérature.
4. Situation de fortune
Son intervention dans le conflit opposant la ville de Lyon aux archevêques-comtes lui valut une pension de ces derniers. S'y ajouta la rétribution accordée aux rédacteurs du J.S.
6. Activités journalistiques
T. entra au J.S. en février 1706 (D.O.A.), la même année que Pierre François Burette et Claude François Fraguier. Il semble que l'abbé Jean Paul Bignon ait voulu étoffer la rédaction du périodique pour pouvoir le doter du supplément mensuel qui de 1707 à 1709 doubla son volume. Employé pour rendre compte des livres de droit qui représentaient environ un dixième des ouvrages examinés, T. ajoutait ses compétences à celles d'Etienne Rassicod qui travaillait au J.S. depuis 1702. Il participa à cette rédaction jusqu'au 16 novembre 1713, où Louis de Héricourt lui succéda.
7. Publications diverses
A sa mort T. laissait de nombreuses œuvres d'éloquence et de jurisprudence dont son fils donna un recueil (Œuvres de feu Matthieu Terrasson, Paris, J. de Nully, 1737) auquel il n'ajouta pas la suite qu'il avait promise. En 1738, la cinquième édition des œuvres de Claude Henrys comporta des additions et des observations dues à notre auteur dont quelques plaidoyers furent encore publiés, en 1823 et en 1829, dans des anthologies de chefs-d'œuvre de l'éloquence.
Ainsi T. appartient-il à ce groupe de rédacteurs du J.S. recrutés par l'abbé Bignon pour leurs talents de praticiens d'une science, qui leur permettaient de juger autant de la valeur théorique et érudite que de l'utilité d'un ouvrage.
8. Bibliographie
Moreri, éd. de 1759. – D.O.A., t. II, p. 1022. – Journal des savants, 13 juin 1718.
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