RICHER
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
6. Activités journalistiques
En janvier 1717, François Buchet écrivait dans la Préface du Nouveau Mercure : «On cite encore aujourd'hui avec éloge l'ancien Mercure françois composé par Jean Cayer», où l'on trouvait, relatés exactement, «tous les événements les plus considérables». Remarque précieuse, malgré une erreur sur le nom de l'auteur, car c'est au libraire et imprimeur Jean Richer que doit être attribué le premier tome du Mercure : Le Mercure françois ou la Suitte de l'histoire de la paix commençant l'an 1605 pour suite du Septénaire du D. Cayer, et finissant au sacre du très grand Roy de France et de Navarre Louis XIII, à Paris, par R., 1613. Il est vrai, que d'après une tradition ancienne, « Cayet » aurait « formé l'idée du plan » du Mercure français (d'Artigny, Nouveaux mémoires d'histoire, de critique, et de littérature, Paris, 1749-1756, t. V, p. 158) et selon la B.Un., on «réunit au Mercure françois dont ils forment l'introduction » deux ouvrages de Pierre Victor Palma Cayet (ou Cayer) : Chronologie septénaire de l'histoire de la paix entre les rois de France et d'Espagne, Paris, J. Richer, 1605 (six éd., jusqu'à 1612), et Chronologie novenaire, contenant l'histoire de la guerre, sous le règne du très chrestien Roy de France et de Navarre, Henri III, J. Richer, 1608, 2 t. en 3 vol. On peut sans doute les classer parmi les ouvrages de l'histoire, comme le Soldat suédois (1630 et 1633) de Friedrich Spanheim, ou même son Mercure suisse (Genève, J. Albert, 1634), Que celui ci présentait comme une «relation naïve», un «équipage plein de simplicité», et qui fut suivi par le Mercure d'Estat, ou Recueil de divers discours d'Estat (s.l., 1635). Mais il est à peu près impossible d'établir une ligne de démarcation entre l'histoire et ce que nous devons déjà considérer comme relevant du journalisme, dont R. pourrait bien être considéré comme un des plus remarquables «inventeurs». D'après le texte du privilège qui lui fut concédé le 29 novembre 1610, « depuis vingt-deux ans il a été soigneux de recueillir tout ce qui s'est imprimé ou écrit des choses les plus mémorables advenues par tout le monde», et il a composé «un recueil de ce qui s'est passé [...] jusqu'à la présente année 1610» (mis en relief par nous). La «Préface au lecteur» est plus explicite : «Je te donne dans ce livre les choses les plus remarquables [...], lesquelles mon messager (que j'appelle Mercure françois) m'a apporté des quatre parties du monde, en diverses langues». D'autre part, R. a publié en 1611 un in-8° de XV-60 p. dont le titre indique parfaitement la nature : Recueil de ce qui s'est passé à Prague ez mois de février et mars avec un abrégé des choses les plus remarquables advenues depuis six mois tant en Allemagne, Bohême, Transylvanie, qu'en Flandre, Espagne et autres pays (autre éd. en 1611, à Arras, «jouxte la copie imprimée à Paris»).
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