MEURON

Numéro

573

Prénom

Etienne

Naissance

1675

Décès

1750

1. État-civil

Issu d'une vieille famille neuchâteloise, Etienne Meuron est né en 1675 à Neuchâtel. Il est le fils de Samuel Meuron (1648-1711), receveur et maire de Bevaix, puis procureur de Valangin, et de sa cousine Judith Meuron. De sa femme Marguerite de Pury (morte en 1762), il a eu quatorze enfants, dont Daniel (1700-1773), pasteur, Samuel (1703-1777), conseiller d'Etat et procureur général, et Pierre (1712-1800), allié De Luze, conseiller de Ville à Neuchâtel. M. a reçu du roi de Prusse Frédéric Ier, en 1711, des lettres d'anoblissement avec armoiries portant : à la tête de Maure (voir Quartier-La-Tente E., Les Familles bourgeoises de Neuchâtel, essais généalogiques, Neuchâtel, 1903, p. 151; Jequier Léon et Michel, Armoriai neuchâtelois, Neuchâtel, 1944, t. II, p. 69-71). Les «Meuron Tête de More», qui descendent de M., ont été étudiés par Guy de Meuron (p. 89-95). M. a été enterré à Neuchâtel le 7 janvier 1750.

2. Formation

M. fréquenta l'Université de Bâle dès 1690 et en sortit docteur en droit le 11 octobre 1693, après avoir soutenu sa dissertation « mathématico-juridique » De jure et controversiis limitum ac finium regundorum (voir Die Matrikel der Universität Basel, éd. H.G. Wackernagel et al., Basel, 1975. t. IV, n° 1356).

3. Carrière

Avocat au barreau de Neuchâtel, M. fut nommé conseiller d'Etat et commissaire général en 1709.

6. Activités journalistiques

Durant onze ans, de 1737 à 1747, M. a été le collaborateur le plus prolifique du Mercure suisse et Journal helvétique de Neuchâtel (liste dans Biographie neuchâteloise, loc. cit.). Doué d'un réel sens critique, il a donné notamment de copieux extraits de certains travaux historiques récents, tels l'Histoire du comté de Bourgogne de Dunod de Charnage ou la biographie du roi de Prusse Frédéric-Guillaume, s'est attaqué au «système» de certains auteurs en leur opposant ses propres idées, notamment sur l'origine des ducs de Zähringen, sur le lieu de la réunion du concile d'Epaune, sur une bulle scandaleuse du pape Clément VI ou sur les procédures faites contre la ville de Thorn. Elargissant le débat, il a examiné, à propos d'un cas historique, s'il est permis de tuer un tyran, il a disserté sur l'harmonie préétablie, de même que sur «les variations de la philosophie et l'assoupissement des philosophes». Il n'a pas craint d'aborder le domaine des sciences exactes, en traitant des recherches de Jean (Johann II) Bernoulli sur la propagation de la lumière et en présentant ses conjectures sur la comète apparue à Neuchâtel au mois de février 1744.

7. Publications diverses

M. publia à Neuchâtel en 1721 deux mémoires pour défendre les droits du prince de Neuchâtel dans la succession de la baronnie de Gorgier et justifier la réunion de cette baronnie au domaine direct de la souveraineté neuchâteloise.

8. Bibliographie

Jeanneret F.A.M. et Bonhôte J.H., Biographie neuchâteloise, Locle, E. Courvoisier, 1863, t. II, p. 69-71. – Meuron G. de, Histoire d'une famille neuchâteloise (la famille Meuron), Hauterive, Gilles Attinger, 1991.