MARTIN

Numéro

556

Prénom

Jean

Naissance

?

Décès

?

1. État-civil

Jean Martin est reçu libraire le 3 octobre 1624. Il avait épousé la fille du libraire Berjon. En 1626, il tient boutique «A l'Ecu de Bretagne», rue de la Vieille Boucherie, puis, en 1627, au bout du pont Saint-Michel; en 1631, il est installé «A l'Anchre Double», sur le pont Saint-Michel.

6. Activités journalistiques

M. et Louis Vendosme publient à partir du 16 janvier 1631 les Nouvelles ordinaires de divers endroits: l'Arsenal en possède une série qui va du n° 27 (17 juil. 1631) au n° 49 (19 déc. 1631). Ce périodique imité des gazettes hollandaises précède apparemment de quelques mois la Gazette de Renau­dot, qui paraît régulièrement à partir du 30 mai 1631 ; cette antériorité tend toutefois à être contestée aujourd'hui (voir art. «Vendosme»). Renaudot ajoute à sa gazette, à partir du 28 novembre des «Nouvelles ordinaires de divers endroits» qui sont en fait un plagiat du journal de M. et Vendosme (ibid.). Le nom de M. disparaît des Nouvelles après le n° 36 du 19 septembre, date à laquelle le journal commence à paraître le vendredi comme la gazette de Renaudot, mais M. continue de collaborer avec Vendosme au moins jusqu'en 1635.

8. Bibliographie

D.P.2, art. «Epstein», «Vendosme». – Dahl F., Petibon F. et Boulet M., Les Débuts de la presse française, nouveaux aperçus, Göteborg, Paris, 1951, p. 44-46.

Auteurs

9. Additif

Activités journalistiques: Maître-imprimeur sur le pont Saint-Michel, reçu libraire en 1624. Éditeur de feuilles volantes et d’occasionnels, longtemps considéré comme le premier éditeur de gazettes de langue française. La question de l’antériorité des Nouvelles ordinaires de divers endroits par rapport à la Gazette a été réexaminée par plusieurs historiens, notamment G. Jubert et G. Feyel. On trouvera dans L’Annonce et la nouvelle de Gilles Feyel un exposé complet de la question. Martin, Pommeray et Vendosme se sont bien inscrits le 4 octobre 1631 contre le privilège de Renaudot (p. 46) ; mais il est difficile de prouver que les Nouvelles ordinaires existaient alors depuis 6 mois ; l’examen des signatures suggère au contraire que le premier numéro imprimé est le n° 27, et que les numéros précédents ont été distribués en manuscrits (Ouvr. cité, p. 140). Le contrat d’association entre Martin, Vendosme et le traducteur Epstein, retrouvé par G. Jubert parle bien des Nouvelles ordinaires comme d’une nouvelle gazette, publiée à partir du 17 juillet 1631 (Ibid., p. 140). Voir la notice 799,  de Louis Vendosme. (J.S.)