MACQUER
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Pierre Joseph Macquer est né à Paris le 9 octobre 1718 de Joseph Macquer et de Marie Anne Caillet (Vicq d'Azyr, p. 277). Issu d'une famille de nobles catholiques d'Ecosse qui ont émigré en France lors de l'exil des Stuarts (Biographie médicale), il a pour frère l'avocat et compilateur d'ouvrages historiques Philippe Macquer. M. est mort à Paris le 15 février 1784 ; il avait demandé à sa femme qu'on procédât à l'ouverture de son cœur, ce qui permit de déterminer les causes de son décès (Vicq d'Azyr, p. 303).
2. Formation
Les deux frères reçoivent les leçons d'un précepteur, M. Lebeau (Vicq d'Azyr, p. 277). M. fait ses études médicales à Paris où il obtient le doctorat en 1742. Il est docteur-régent (A.R., 1751, etc.). Mais il préfère se consacrer ensuite à des recherches en chimie et va contribuer à distinguer cette science de la simple préparation des remèdes.
3. Carrière
Il succède à Bourdelin comme professeur de chimie au Jardin du Roi (N.B.G.). Dès 1745 l'Académie des sciences le reçoit comme membre adjoint ; en 1766 il en devient membre associé, et pensionnaire en 1772 (B.Un.); il appartient aussi aux Académies des sciences de Stockholm, Turin, Philadelphie, à l'Académie de médecine de Madrid; en 1782 il est agrégé à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts nouvellement fondée à Padoue (Gazette de France, 30 avril 1782). Il est censeur royal au moins depuis 1757 (B.N., n.a.fr. 3345, f° 38-39: 21 mars 1757; cf. f.fr. 22142: 3 févr. 1762). Directeur de la manufacture de Sèvres, il y introduit en 1768 la fabrication de la porcelaine de Saxe (D.L.F.).
5. Opinions
Resté fidèle disciple de Rouelle, il s'oppose aux nouvelles théories introduites en chimie par Lavoisier.
6. Activités journalistiques
De 1768 à sa mort (selon D.O.A., t. II, col. 1023) ou plutôt jusqu'en 1776 (B.Un.), il rédige des articles de physique, anatomie, médecine, chirurgie, pharmacie, chimie, histoire naturelle dans le Journal des savants et dans le Mercure de France.
7. Publications diverses
Il a publié des ouvrages scientifiques et techniques dont les plus importants et les plus longtemps appréciés sont: Eléments de chimie théorique, Paris, Hérissant, 1749, in-8°. – Eléments de chimie pratique. Hérissant, 1751, 2 vol. in-12, trad. allemande et anglaise. – Art de la teinture en soie, Paris, Desaint, 1763, in-folio; trad. arabe en 1823. – Dictionnaire de chimie, Paris, Lacombe, 1766, 2 vol. in-8°, souvent réédité ; trad. allemande et italienne. – Il a collaboré à plusieurs ouvrages, en particulier avec Duchesne au Manuel du naturaliste ou Dictionnaire d'histoire naturelle, Paris, Desprez, 1770.
8. Bibliographie
D.O.A.; N.B.G.; D.L.F. – A.R., 1751, 1758. – Gazette de France, 30 avril 1782. – Vicq d'Azyr, Eloges historiques, dans Œuvres, Paris, Baudoin, 1805,1.1, p. 277-303. –Dictionnaire des sciences médicales, suivi de : Biographie médicale, Paris, Panckoucke, 1820-1825, t. VI, p. 145-147.
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