LE CLERC

Numéro

482

Prénom

Louis

Naissance

1725

Décès

après 1789

1. État-civil

Louis Claude Le Clerc est né le 28 décembre 1725 à Nangis en Brie française. Il est le fils de Louis-Marie Le Clerc, bourgeois de Nangis, et de Marie Bureau. Il est baptisé le 31 du même mois ; il a pour parrain son aïeul Claude Bureau, avocat au Parlement, et pour marraine son aïeule Marie Françoise Le Menu, veuve de Jacques Le Clerc, procureur fiscal (ms.). Il serait mort à Bordeaux au cours de la décennie 1790 (Ersch).

2. Formation

Il dédie à son père sa comédie L'Envieux (1763) – «prémices» de son talent – par reconnaissance pour les bienfaits de l'éducation qu'il lui doit.

3. Carrière

Il embrasse la carrière militaire. Il est officier d'infanterie (L'Iris de Guienne ; Ersch) et non d'artillerie, comme l'assurent Q. et la B.Un. Il prend part à la guerre de Sept Ans, puis, vers 1762, s'établit à Bordeaux où il se lance dans une carrière littéraire, cultivant notamment la poésie et le théâtre. Il fait jouer sur le théâtre de Bordeaux différentes pièces : prologue, divertissement, comédie (sa comédie de L'Envieux, représentée le 5 février 1763, est redemandée par le public «pour le lendemain par extraordinaire» : voir L'Iris de Guienne, mars 1763, p. 196). Dix ans plus tard, il fait paraître le poème de Tobie (1773), composé sans doute sur le modèle de l'Abel de Gessner et dédié au Pape Clément XIV.

6. Activités journalistiques

Dès 1761, Le Clerc fournit au Mercure une «Anecdote moderne», Medius, qui paraît dans les deux volumes d'octobre (p. 18-46 et 16-42). A la même époque, il collabore au Moniteur français de J.N. Moreau (D.P.1 963).

En 1763, installé à Bordeaux, il fonde une sorte de Mercure pour la ville et la province, dont il veut susciter l'émulation intellectuelle : L'Iris de Guienne, Ouvrage périodique dédié à Monseigneur le Maréchal Duc de Richelieu (janv.-déc. 1763, Bordeaux, J. Chappuis, 2 vol. in-12). La livraison est mensuelle, de 72 p. environ. L. en est le principal rédacteur (il y publie notamment ses poésies), mais il sollicite et obtient le concours d'un certain nombre de lecteurs de Bordeaux et des environs. Cependant, faute d'un nombre suffisant d'abonnés, il est obligé d'abandonner après 12 livraisons (D.P.1 621).

7. Publications diverses

Voir Cior 18, n° 38319-38323. Ajouter : Le Combat des Muses. Prologue dédié à M. le Maréchal Duc de Richelieu (musique de Baeck), représenté pour la première fois sur le théâtre de Bordeaux le 17 novembre 1762 (Bordeaux, J. Chappuis, 1762, in-8°). Le public demande à le voir une seconde fois (L'lris de Guienne, janv. 1763, p. 42). Le poème de Tobie, que Le Clerc cède avec le privilège à Le Jay le 8 juillet 1773 (f.fr. 21966, p. 98-99), est traduit en hollandais, Haarlem, 1792 (Ersch) et en portugais, Lisboa, 1843 (Catalogue de la Bibliothèque du Congrès).

8. Bibliographie

B.Un., F.L., Brenner ; Ersch J.S., La France littéraire, t. I et Supplément, t. I et II (cité par Ersch). – (ms.) A.D. Seine-et-Marne, Nangis 108 EDT II. – C.L., t. X, août 1773, p. 280. – Féret E., Statistique générale de la Gironde, t. III, Biographie, Bordeaux, Féret, 1889, p. 395-396. – Minier H., Le Théâtre à Bordeaux, Bordeaux, Chollet, 1883, p. 74.