LE BLANC DE GUILLET

Numéro

472

Prénom

Antoine

Naissance

1730

Décès

1799

1. État-civil

Antoine Blanc, dit Le Blanc de Guillet, est né à Marseille le 2 mars 1730 (M., p. 230-231) ; son père était négociant. Il a été marié, et sa femme lui a survécu (M., p. 234, 237). Il est mort à Paris le 14 messidor an Vll (2 juil. 1799) selon M., le 29 juillet selon la plupart de ses biographes.

2. Formation

Il fait ses études au collège d'Avignon, dirigé par les Oratoriens ; il entre à l'Oratoire en 1746 à l'âge de seize ans (M., p. 231) et y demeure pendant dix ans à titre d'enseignant.

3. Carrière

En 1756, il quitte l'Oratoire et vient à Paris pour se consacrer à une carrière littéraire. Il débute dans le journalisme puis se fait connaître par un roman, les Mémoires du comte de Guines (1761). Manco-Capac, tragédie représentée le 12 juin 1763, fait sensation par ses attaques contre le despotisme ; Les Druides, tragédie sur la superstition, représentée le 7 mars 1772, est interdite dès la deuxième représentation sur intervention de Mgr. de Beaumont, archevêque de Paris (M., p. 233). Le Blanc est célébré par Thomas comme «poète citoyen». Rebuté par la censure, il se tourne vers la traduction de Virgile et de Lucrèce, écrit des tragédies dont la plupart resteront inédites (M., p. 236). La Convention reconnaît son mérite ; il est inscrit sur la liste des gratifications, puis nommé membre du jury des écoles primaires ; La Place le fait nommer professeur à l'Ecole Centrale ; il entre à l' Institut en 1798.

4. Situation de fortune

En 1756, il dispose de 600 £ de rente et tente de vivre de sa plume. Il refuse toute proposition de pension et vers 1774, se retire à la campagne par économie. Il ne connaît l'aisance que dans ses dernières années.

5. Opinions

Il fut l'ami du poète Thomas, de Malesherbes et de l'astronome Dionys du Sejour.

6. Activités journalistiques

Le Conservateur «ou Collection de morceaux rares et d'ouvrages anciens et modernes élagués, traduits et refaits en tout ou en partie», 1756-1758, 24 vol. : L. est appelé par Turben (voir ce nom) en 1756 : «Il fut chargé des articles de goût et d'imagination...» (M., p. 231 ; D.P.1 222).

7. Publications diverses

L. fut avant tout dramaturge. On trouvera la liste de ses oeuvres dans Brenner et dans Cior 18, 38022-38033.

8. Bibliographie

D.L.F. – (M) Mahérault, «Notice sur Antoine Le Blanc, membre de l'Institut National», La Décade philosophique, littéraire et politique, an IX, 1er trim. (1800). – Perroud C., «Notice biographique sur A. Le Blanc de Guillet (1730-1799)», Annales de la Société du Puy, t. XXV, 1862, p. 275-327.

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