LADVOCAT

Numéro

441

Prénom

Jean Baptiste

Naissance

1709

Décès

1765

1. État-civil

Né à Vaucouleurs le 3 janvier 1709, Jean Baptiste Ladvocat est mort à Paris le 29 décembre 1765. Son père était juge royal des eaux et forêts et maire perpétuel de Vaucouleurs ; Jean-Baptiste était le dixième de ses vingt-et-un enfants (B.Un.).

2. Formation

Il fait ses études de philosophie au collège des Jésuites de Pont-à-Mousson. Mais il préfère ne pas se lier à leur compagnie et il va en Sorbonne, où il est «admis en 1734 à l'hospitalité et à la société en 1736 ; étant déjà en licence» (N.D.H.). Il obtient le bonnet de docteur.

3. Carrière

Il est alors rappelé dans son diocèse et nommé curé de Domremy. Mais il revient dès 1740 en Sorbonne dans une chaire royale ; il reçoit le titre de bibliothécaire de Sorbonne en 1742. En 1751, le duc d'Orléans fonde une chaire pour l'explication de l'Ecriture sainte selon le texte hébreu, et y place L. qui l'occupera jusqu'à sa mort (N.D.H.). Il a été également censeur royal ; Diderot parle de lui à ce titre avec estime en 1764 (Lettre sur le commerce de la librairie, Œuvres Complètes., éd. Lewinter, t. V, p. 373).

5. Opinions

A cette époque, L. venait de provoquer une querelle autour de la traduction des Psaumes par les capucins de l'Académie clémentine : après l'avoir approuvée comme censeur, il en publia la critique en 1763, ce qui suscita la réplique d'un érudit, ancien mousquetaire et académicien de Rouen, Bacq de Saint-Paul. Diderot rapporte d'autre part en témoin une boutade de L. visant Louis XV et Mme de Pompadour (Réfutation d'Helvétius, éd. citée, t. XI, p. 622). Dans une consultation donnée en 1749 par L., Lefèvre, Mercier et Joly, docteurs de Sorbonne, l'initiation et le serment maçonniques sont condamnés (B.Un.).

6. Activités journalistiques

Il a collaboré avec P.D. Burtin pour les tomes I à III de la Bibliothèque annuelle et universelle de 1751 à 1753 ; après la mort de Burtin, il en a publié seul le tome IV en 1757 (D.P.1 147).

Il aurait ensuite collaboré aux Annales typographiques de 1760 à 1763 (D.L.F., suivi par D.P.1 116).

7. Publications diverses

Dictionnaire géographique portatif, de «Vosgien, chanoine de Vaucouleur» (Paris, Didot, 1747, et nombreuses rééd.). Cet ouvrage célèbre, prétendûment traduit de l'anglais et abrégé du Grand Dictionnaire de La Martinière, a été rédigé à la fois par Vosgien et L., selon Bouillet : «c'est à tort qu'on a dit que Vosgien était un pseudonyme sous lequel Ladvocat s'était caché». – Dictionnaire historique portatif des grands hommes, 1752, 2 vol. in-8°, abrégé du Moreri souvent réédité et contrefait (voir Feller-Weiss), traduit en allemand et en italien. – Grammaire hébraïque à l'usage des écoles de Sorbonne, 1753 (rééd. en 1755, 1765, 1789). – Divers traités et dissertations sur la Bible, sur les conciles, publiés à Paris, Caen et La Haye, dont plusieurs posthumes (Feller-Weiss, Cior 18, n°35569-35579).

8. Bibliographie

N.D.H. ; Feller-Weiss ; B.Un. ; N.B.G. ; D.L.F. – L’Année littéraire, 1766, t.II (Eloge). – Bouillet M.N., Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Paris, 1914, « Ladvocat » et « Vosgien ». – Didierot, Œuvres Complètes, éd. Lewintter, Paris, 1969-1973 (voir index).

Auteurs