IMBERT
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Barthélemy Imbert est né à Nîmes le 16 mars 1747 ; il était fils d'un fabricant de bas (D.B.F., d'après Nicolas) ; il est mort le 23 août 1790 à Paris. Selon les Mémoires secrets, il avait été marié à Nîmes ; établi à Paris, il se serait marié une seconde fois ; le scandale de sa bigamie aurait éclaté peu après sa nomination comme directeur au Mercure (vers 1786), sa première femme étant venue le chercher à Paris. Pour se tirer d'affaire, Imbert l'aurait «apaisée avec de l'argent» et renvoyée à Nîmes, tandis qu'il rendait sa seconde épouse à ses parents avec la dot ; les reproches que lui adressent ses ennemis ne seraient, selon les M.S., que «trop fondés» (26 août 1786).
2. Formation
Venu de bonne heure à Paris, il se fait connaître en 1770 par un dialogue comique «dédié à Piron», «platitude à jeter au feu» d'après la C.L. (t. 8, p. 476, mars 1770). Il rencontre un véritable succès deux ans plus tard avec Le Jugement de Pâris, et les M.S. le donnent alors pour «un jeune homme qui promet beaucoup» (8 sept. 1772).
3. Carrière
Ses premiers succès sont de courte durée. En janvier 1775, il est emprisonné au For-l'Evêque pour trois mois en raison des couplets du Château des rois, qui parurent une insulte à la mémoire de Louis XV : «Il est des sages de vingt ans, y écrivait I., et des étourdis de soixante». L'actrice, Mlle Luzzi, fut enfermée quelques heures et le censeur C. Crébillon suspendu huit jours : il avait pu prouver que l'auteur «n'avait tenu aucun compte de ses radiations» (M.S., 17 janvier 1775). I. est libéré le 30 janvier. Nouvelle et plus grave incartade en février 1777 : «Un jeune poète qui promettoit beaucoup, par une suite de cette inconduite trop commune chez les gens de lettres, vient d'être obligé de quitter ce pays-ci, & de se retirer chez l'étranger. C'est monsieur Imbert. On le dit à Liège. On évalue sa banqueroute à 40 000 liv.» (M.S., 9 fév. 1777). Sa réputation est dès lors très obérée et les comptes rendus de ses oeuvres s'en ressentent. Malgré de nombreuses publications et sa participation à plusieurs journaux, il mourut en 1790 dans un état «voisin de la misère» (B.Un.).
4. Situation de fortune
Comme rédacteur de la partie «spectacles» et directeur-adjoint du Mercure, I. recevait en 1789 un salaire de 3000 £ (Tucoo-Chala, p. 158).
6. Activités journalistiques
I. fut rédacteur du Mercure de Panckoucke (1778-1791) pour la partie théâtre et musique, puis directeur-adjoint de Panckoucke à une époque qui doit se situer autour de 1786 : d'après les M.S. du 26 août 1786, qui donnent l'événement comme récent, c'est au moment où I. est devenu «le bras droit de M. Panckoucke» qu'éclate le scandale de sa bigamie. Toutefois, il devait déjà collaborer depuis assez longtemps au Mercure, auquel il a fourni de nombreux contes moraux de 1778 à 1786 ; on en trouvera la liste dans Cio 18. Dans le contrat de renouvellement du Mercure en 1789, Marmontel, La Harpe et Chamfort «sont chargés de le composer et rédiger conjointement avec M. Imbert ancien éditeur de ce journal» (Tucoo-Chala, p. 464).
A partir de 1779 environ, I. a donné plusieurs réductions de romans à la Bibliothèque universelle des romans (v. l'index d'Angus Martin dans La Bibliothèque universelle des romans. 1775-1789. Présentation, table analytique et index, S.V.E.C. 231, p. 367).
Il a collaboré aux Annales poétiques de Sautreau de Marsy (D.P.1 113), dont il aurait été le co-éditeur (N.B.G., D.B.F.) et à l'Almanach des Muses (D.P.1 80).
7. Publications diverses
Liste des oeuvres d'I. dans Cio 18, n° 34343-34383.
8. Bibliographie
N.B.G. ; B.Un. ; D.B.F. ; Q ; Cio 18 –Tucoo-Chala – Nicolas M., Histoire littéraire de la ville de Nîmes, 1854, t. II, p. 365 et suiv.
- Se connecter pour publier des commentaires