HUGONET

«Avocat en notre cour de Parlement à Dole» (Archives générales du Royaume, Conseil privé espagnol, farde 1279). Dans son Extraordinaire n° 180 du 9 décembre 1650 intitulé «Reject des calomnies escrites de Bruxelles contre la France et ses gazettes», Renaudot polémique avec le gazetier de Bruxelles. Sa diatribe nous donne quelques informations sur le personnage qu'était Hugonet. En voici quelques extraits : «[...] La pitié que j'ay de voir un Bourguignon sans sel amuser depuis un an les Flamans par des invectives qu'il pense s'adresser à moy, [...]», et plus loin «[...] Aussi serois-je bien empesché à lui faire tenir ma response pour l'incertitude de son nom et sa condition qu'il devoit déclarer et faire élection de domicile certain, pour estre receu à intenter, comme il fait action contre moy. J'apprens seulement qu'estant venu des champs d'un lieu si obscur qu'on ne le connoist point, il estoit l'année passée à Dole Avocat sans cause d'où les débauches qui l'ont ruiné l'ont obligé de sortir à petit bruit et sans dire adieu à son hoste ; [...]». Il est effectivement vrai que le nom de Pierre Hugonet n'apparaît jamais dans les colonnes du Courier véritable pas plus d'ailleurs que dans celles des Relations véritables. Son identité ne nous est dévoilée que par des documents d'archives relatifs à son privilège du 20 novembre 1655 et à la patente qui sera octroyée le 25 juin 1667 à Adrien Foppens, son successeur. Si l'on en croit Renaudot, Pierre Hugonet serait donc arrivé à Bruxelles en 1649 après avoir exercé la charge d'avocat à Dole.