HOZIER
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Issu d'une ancienne famille de la noblesse provençale, Pierre d'Hozier, sieur de la Garde naquit à Marseille le 10 juillet 1592. Son père était capitaine et viguier de Salon. Il épousa en 1630 Yolande Marie de Cerrini, originaire de Pise, d'où six enfants, dont Charles René (1640-1732) qui lui succéda dans les fonctions de généalogiste du Roi et de correspondant de presse (D.J.S., IV, p. 104). Mort à Paris le 30 novembre 1660, enterré à Saint-André des Arcs.
3. Carrière
A partir de 1616, il sert dans les chevaux-légers, mais va faire rapidement une carrière à la Cour. Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1628, maître d'hôtel du Roi en 1642, il fut nommé gentilhomme de la Chambre. Mais l'essentiel de ses activités fut consacré et il créa ainsi une dynastie célèbre à rassembler les documents sur la noblesse de France pour qu'elle puisse apporter des preuves qui n'avaient pas seulement une fonction honorifique. D'Hozier fut le premier des chasseurs de faux nobles (cf. la comédie de Jean de Claveret, L'Ecuyer ou les Faux Nobles mis au billon, Paris, 1664). Fait juge d'armes de France en 1641, il fut chargé deux ans plus tard de certifier la noblesse des écuyers et des pages de la Grande et de la Petite Ecurie. Ce fut le début de ces dossiers dont la meilleure partie est aujourd'hui encore, conservée au Département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale. Il fut nommé conseiller d'Etat en 1654.
6. Activités journalistiques
Gazette. D'Hozier est, semble-t-il, à l'origine du classement de la Gazette en nouvelles de l'étranger suivies de nouvelles françaises. Par ses relations familiales en Italie et le travail permanent d'enquête qu'il menait en France, il était informé plus rapidement et mieux que beaucoup de ses contemporains. Son ami Renaudot se l'attacha pour la Gazette. Une note manuscrite de son fils Charles René en fait foi (reproduite dans A.G., p. 540) ; il «avait beaucoup de relations par lettres au-dedans et au-dehors du royaume, et par ses grandes correspondances était informé de tout ce qui se faisait, se disait et s'écrivait ; Théophraste Renaudot était son ami, mon père lui communiquait toutes ses nouvelles, et ce fut par là que le plan des Gazettes fut formé». Pierre d'Hozier dirigea donc la première des agences de nouvelles à la main liée à une gazette française.
7. Publications diverses
Compilateur infatigable, d'Hozier a laissé de nombreux ouvrages imprimés et manuscrits se rapportant à sa profession de généalogiste ; on en trouve la liste dans A.G., p. 540-543, et dans l'index de la Bibliothèque historique de la France du Père Lelong (Table VIII, p. 568).
8. Bibliographie
B.Un., «D'Hozier». – (A.G.) Armorial général ou Registre de la noblesse de France, Paris, 1738-1768 (rééd. Didot, 1884), IIe registre, 1re partie, p. 525-550. – Groliert-Virville A. de, Les d'Hozier : juges d'armes de France, Paris, 1978.
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