GUIDI

Numéro

376

Prénom

Louis

Naissance

1710

Décès

1780

1. État-civil

Louis Guidi, ou Guidy, né à Lyon le 27 mars 1710, a été baptisé dans la paroisse Saint-Paul le 28 (A.M. Lyon, reg. par. 464, f° 18). D'origine italienne, son père Jean Baptiste Guidi (orthographe de sa signature, ibid.) était alors «marchand bourgeois» à Lyon ; sa mère est dite «dame» Anne de Rilieux. Il avait pour neveu Jean Baptiste Guidi, censeur royal, qui refusa son approbation au Mariage de Figaro (M.S., XXII, 266 ; B.Un.).

2. Formation

Après avoir enseigné dix ans à l'Oratoire, il est ordonné prêtre. Il fait ensuite des conférences au collège de Juilly, qui fondent sa réputation (B.Un., D.L.F.).

3. Carrière

S'étant avec éclat déclaré «appelant» contre la bulle Unigenitus et défenseur de la cause janséniste que personnifiait l'évêque de Senez en exil, Soanen, il doit vivre caché dans les maisons de son ordre à Paris (B.Un.). Il est cité parmi les témoins des convulsions en 1759 (Diderot, O.C., t. IV, p. 775, 785, 787). En 1762, son poème sur La Religion à l'Assemblée du Clergé de France, où sont dénoncées les moeurs des évêques de France, «a les honneurs du fagot» (C.L., V, 32). «Janséniste de mauvaise humeur», il s'attaque à Chamfort en 1765 au sujet de son prix de poésie décerné par l'Académie française, dans une Lettre à M. de ***, docteur de Sorbonne (ibid., VI, 237-238), puis à d'Alembert au sujet des Jésuites dans une Lettre à un ami (ibid., VI, 337). En 1770, ses Lettres à M. le chevalier de *** fulminent contre la nocivité du Militaire philosophe. Il prend parti en 1775 en faveur des protestants dans le débat concernant leurs mariages (ibid., XI, 131-136).

6. Activités journalistiques

Guidi est considéré comme l'un des principaux rédacteurs des Nouvelles ecclésiastiques (Barbier, III, 570-571 ; H.P.L.P., t. III, p. 446 ; D.P.1 1027).

7. Publications diverses

La plupart de ses dix-huit ouvrages, parus à partir de 1753, sont polémiques (Cior 18, n° 33095-33112). Outre les titres déjà mentionnés, retenons un ouvrage posthume, L'Ame des bêtes (Paris, Moutard, 1782, in-12). Le plus connu, le Dialogue entre un évêque et un curé sur les mariages protestants (s.l., 1775, in-12) s'est amplifié dans les éditions de 1776 et de 1778.

8. Bibliographie

B.Un., éd. 1817 ; D.O.A.M.S., C.L.– A.M. Lyon, reg. par. Saint-Paul.– Coward D., «The fortunes of a newspaper : The Nouvelles ecclésiastiques (1728-1803)» in The British Journal for Eighteenth Century Studies, Southampton, IV, 1 (Spring 1981), p. 1-27.

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