GRIVEL
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Guillaume Grivel naît à Uzerche le 16 janvier 1735 et appartient à une famille fixée depuis des siècles en Limousin. Il meurt le 17 octobre 1810 à Paris.
3. Carrière
Ayant étudié le droit, il est reçu avocat au Parlement de Bordeaux en 1758. Puis, il s'installe à Paris et se fait homme de lettres. Il s'intéresse notamment aux problèmes d'éducation et compose des essais sur ce sujet. C'est ainsi que, le 8 décembre 1775, il présente au roi sa Théorie de l'éducation. En 1785, il édite, en quatre volumes, les Entretiens d'un jeune prince avec son gouverneur du marquis de Mirabeau. Auteur d'une utopie (L'Isle inconnue, 1783-1787) dont six éditions parisiennes paraissent de 1783 à 1793, qui est l'objet de nombreuses contrefaçons et qui est traduite en plusieurs langues, il collabore aussi au Dictionnaire d'économie politique de l'Encyclopédie méthodique avec 80 articles. En 1790, poussé par «la circonstance intérieure et vraiment critique» où se trouve la France et citoyen conscient du devoir de faire connaître «les moyens les plus faciles et les plus efficaces» pour rétablir l'ordre et ramener « aux lois simples et primitives» sur lesquelles reposent les droits de l'homme et la constitution des sociétés, il publie les Principes de politique, de finance, d'agriculture, de législation en deux volumes séparés du grand recueil prévu «qui devait contenir tout ce que la philosophie appliquée à la connaissance de l'économie politique a découvert de vérités utiles aux hommes réunis en sociétés policées» (Avertissement). Dans une note bibliographique autographe, il précise qu'il a été juge et commissaire national auprès du district d'Uzerche, département de la Corrèze. Le 22 nivôse an IV, il est nommé professeur de législation aux écoles centrales du département de la Seine et son cours sera édité par A. Lorin en 1802 (Analyse synoptique du cours de législation du citoyen Grivel). Lorsque les écoles centrales sont supprimées, G. demande en remplacement une chaire de professeur aux nouvelles écoles de droit. Il est sur la liste du Directeur de l'instruction, mais est écarté pour raison d'âge. Il tombe dans la détresse et adresse une supplique au Préfet de la Seine pour obtenir «une pension proportionnée aux besoins croissants de sa vieillesse», soulignant qu'il est «le seul des professeurs publics de Paris, non seulement de législation, mais de toute autre classe, qui se trouve aujourd'hui sans place ou sans traitement ou pension». Il habite alors rue des Maçons-Sorbonne, n° 19. Le gouvernement fait droit à sa demande.
5. Opinions
Esprit qui n'a cessé de vouloir concourir par ses travaux à l'instruction publique et à l'utilité commune. On peut rappeler à ce propos qu'il est l'auteur d'un projet de navigation reliant la Loire à la Garonne et les canaux du Nord à ceux du Midi. De ce projet qui avait été approuvé par Turgot, Maragon donne un précis dans son rapport fait à la Convention sur la navigation intérieure. G. a été membre des académies de Dijon, de La Rochelle, de Rouen, de la Société philosophique de Philadelphie, de la Société des sciences, belles-lettres et arts de Paris et de la Société galvanique.
6. Activités journalistiques
6. Nouvelle Bibliothèque de Littérature, d'Histoire, etc. Ou Choix des meilleurs morceaux tirés des Ana, Lille, J.B. Henry, 1765, 2 vol. in-12. Deux autres volumes sont annoncés qui ne verront pas le jour, sans doute faute de succès des premiers (D.P.1 1004).
7. Publications diverses
Cior 18, n° 32590-32595.
8. Bibliographie
F.L. 1769,1.1, p. 289-290 ; t. II, p. 424. – B.Un. ; N.B.G. ; D.B.F. ; Q. – A.D. Corrèze, 6 F 329. – Ersch, t. I, p. 140. – Champeval J.B., Dictionnaire des familles nobles et notables de la Corrèze, Marseille, Laffitte, 1976, p. 238. – Clément-Simon G., Curiosités de la bibliographie limousine par un bibliophile corrézien, Limoges, 1905, p. 74-77.
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