GIROUD

Numéro

344

Prénom

Alexandre

Naissance

?

Décès

?

1. État-civil

Frère cadet de Charles Giroud.

3. Carrière

En 1740, il travaille pour le compte de son frère, qui l'envoie à Paris négocier avec les directeurs des postes royales l'autorisation d'utiliser les services de la poste pour l'expédition des gazettes de Hollande et du Courrier d'Avignon.

4. Situation de fortune

En 1747, le tarif d'abonnement au Courrier passe de 16 à 18 £. En 1768, les bénéfices s'élèvent à 15 000 £ par an.

6. Activités journalistiques

G. succède à son frère Charles à la tête du Courrier d'Avignon en 1746. Vers 1749 ou 1750, il reprend à son service Morénas. Le tirage est de 2800 exemplaires en 1748, de 1110 en 1749, de 800 en 1750. Devant la menace, G. envoie à Paris, en 1750, son collaborateur Pierre Joseph Bléry (voir ce nom), qui obtient des fermiers des postes l'envoi franc de port dans tout le royaume. Le tirage passe à 2300 exemplaires en 1755, à 8500 exemplaires en 1758 (B.N., f.fr. 22124, Pièce 88, f° 56). En avril 1749, la feuille paraît sous le nom de Bléry, G. ayant été suspendu pour avoir publié dans le numéro du 1er avril une nouvelle concernant les religionnaires de Hollande.

Le 11 juin 1768, les troupes françaises occupèrent Avignon et le Comtat ; la Gazette de France possédant un privilège exclusif pour tout le royaume, le Courrier d'Avignon fut supprimé le 29 juin 1768. Morénas s'installa à Monaco où il fonda le Courrier de Monaco ; G. refusa de lui donner la liste de ses correspondants.

8. Bibliographie

Chobaut H., «Le Courrier d'Avignon à Monaco, 1769-1775», Mémoires de l'Institut historique de Provence, t. IV, 1927. – Moulinas R., «Les journaux publiés à Avignon et leur diffusion en France jusqu'en 1768 », Provence historique, fasc. 71, t. XVIII, janv.-mars 1968, p. 121-138. – Id., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, P.U. de Grenoble, 1974.