GALLOIS

Numéro

327

Prénom

Jean

Naissance

1632

Décès

1707

1. État-civil

Jean Gallois ou Galloys est né à Paris le 14 juin 1632, fils d'Ambroise Galloys avocat au Parlement ; il mourut le 19 avril 1707 dans son logement du Collège Royal.

2. Formation

Selon Fontenelle, il étudia la théologie, l'histoire sainte, les langues anciennes et les modernes (italien, allemand et anglais), les mathématiques, la physique et même la médecine, énumération qui validerait un jugement anonyme des années 1670 : « il ferait bien s'il ne s'arrêtait qu'à une chose » (B.N., n.a.fr. 4333, f° 68). Sa vaste curiosité empêcha G. de produire une œuvre personnelle, mais elle lui permit de devenir un intermédiaire des lettrés.

En 1668, il entra à l'Académie des sciences. Il fut secrétaire de l'Académie des sciences de 1668 à 1670 en l'absence de Jean Baptiste Duhamel. Selon Fontenelle il s'occupa des Mémoires de l'Académie des sciences en 1692 et en 1693.

3. Carrière

Il fut avant 1665 précepteur des enfants de Denis de Sallo, fondateur du Journal des savants (J.S.). Une lettre de 1672, où Thoillier se dit son ancien élève, témoigne que G. enseigna au début de sa carrière, ce qui expliquerait son entrée au service du conseiller au Parlement Denis de Sallo comme précepteur d'un de ses enfants. Cet emploi lui fut un marchepied : chez Sallo, il rencontra des lettrés ; dans ses souvenirs le chevalier de Méré rapporte ses discussions érudites avec Sallo et G., et comme son maître, auteur en 1658 de mémoires sur l'élection de l'Empereur, il aurait mis sa plume au service du ministère, si l'on retient la tradition qui lui attribue la traduction latine du traité de la paix des Pyrénées. Familier de Sallo, G. participa probablement à la publication du J.S. en 1665 ; si nous n'en possédons aucune preuve, le fait qu'en 1666 il devint le rédacteur du périodique semble le confirmer. Responsable de la publication, G. n'en reçut le privilège qu'après la mort de Denis de Sallo en mai 1669.

Ses capacités en langues et en mathématiques, ses activités de journaliste scientifique et ses protections ministérielles conduisirent G. à l'Académie des sciences en 1667 et l'introduisirent dans les cercles savants : Huet et Justel le comptaient parmi leurs amis et il fréquentait les réunions de l'abbé Bourdelot et celles de Saint-Germain des Prés où il rencontra Mabillon. Ses liens avec les savants se renforcèrent lorsque substitut du secrétaire de l'Académie des sciences, Jean Baptiste Du Hamel, de 1668 à 1670, pendant la mission de ce dernier auprès de Croissy à Aix-la-Chapelle, en Angleterre et aux Provinces-Unies, il rédigea les compte rendus des assemblées, mit au net une description de la dissection du castor réalisée par Claude Perrault, que celui-ci publia à côté de ses propres mémoires en 1669 chez Frédéric Léonard sous le titre de Description anatomique d'un caméléon, d'un castor, d'un dromadaire, d'un ours et d'une gazelle, et entra en relations avec Henry Oldenburg pour échanger des informations qui enrichiraient leurs assemblées et périodiques respectifs. Dans les années suivantes, il fréquenta aussi Huygens et Leibniz pendant leurs séjours à Paris et correspondit avec eux après leur départ.

A partir de 1670, il passa au service des Colbert : en septembre 1670, il suivit le frère du ministre, Nicolas Colbert évêque de Luçon, dans un voyage en province ; puis, après 1673, il entra dans la domesticité de Jean Baptiste Colbert, logeant en son hôtel et l'accompagnant à Versailles. Gratifié des faveurs du ministre, G. entra à l'Académie française en 1673, où il succéda à Bourzeis comme dans le prieuré de Saint-Martin de Cores reçu sans doute la même année (date confirmée par l'apparition en 1674 dans le titre du J.S. du sigle G.P.A.D.C. : Gallois Prêtre Abbé de Cores). Il fut le commensal de Colbert, son secrétaire et son conseiller pour l'érudition et les sciences. Il rassembla pour le ministre des notes et des mémoires aujourd'hui conservés dans le fonds Baluze ; après 1676, il participa auprès de Le Cointe, Du Cange, Vio d'Hérouval, Valois et Baluze au comité chargé d'étudier un projet de recueil des historiens de la France et donna des remarques sur un mémoire de Du Cange consacré à ce sujet ; en 1679, il soutint auprès de Colbert l'entreprise d'une Histoire byzantine du même Du Cange et il examina aussi pour le ministre L’Histoire critique du Vieux Testament de Richard Simon. Pour reprendre la formule de Fontenelle, il fut auprès du contrôleur général l'agent des savants et des lettrés, qu'il continuait de fréquenter dans les académies et recevait chez lui comme en témoigne Friedrich Adolf Hansen, introduit par l'abbé de La Roque en avril 1679. «Considéré d'un grand ministre» (Mercure de 1672), il pouvait espérer recevoir quelque jour la mitre. En 1682, il remplaça quelques temps Charles Perrault comme secrétaire de l'Académie royale des inscriptions dont il ne faisait pas partie, et à l'Académie des sciences. Il examina avec Jean Dominique Cassini le projet de navire submersible présenté par Roger Doligny à la fin de 1688.

Il compta de façon épisodique, de 1700 à 1707, au nombre des censeurs ; ainsi pendant sa période la plus active, de 1700 à 1704, il utilisa la formation de son état, ses capacités dans les sciences et sa connaissance, assez rare, de l'anglais pour juger des livres de religion, d'astronomie et de physique. Ses sympathies cartésiennes expliquent son examen, en octobre 1700, du Voyage du monde du P. Gabriel Daniel qui entendait rééditer cette critique du philosophe, et le commun service de Jean Baptiste Colbert le désigna pour lire le manuscrit de L’Histoire généalogique de la maison d'Auvergne où Etienne Baluze, ancien bibliothécaire du contrôleur général, avait inséré des faux qui lui valurent la disgrâce en 1710.

Après le décès de Colbert, il succéda à Carcavi comme garde de la Bibliothèque du Roi le 18 octobre 1683, mais abandonna sa charge à de Varès dès 1684. En mars 1686, il obtint la chaire de mathématiques (chaire de Ramus) au Collège royal, libérée par la mort de François Blondel, et l'échangea, dès juin de la même année, avec celle de langue grecque dans laquelle il succéda à Jean Baptiste Cotelier. Seignelay, dont dépendait l'établissement, lui continua la protection de son père, lui attribuant en 1688 la fonction d'inspecteur qu'il réunit en 1689 à celle de syndic ; ainsi jusqu'à sa mort G., chargé des questions matérielles comme de l'assiduité des maîtres, fut-il le représentant du ministère dans l'établissement. L'exercice de ces charges le conduisit à fournir à Germain Brice des mémoires sur le Collège pour la préparation de sa Description de la ville de Paris, dans laquelle se trouve un éloge de l'aménagement de l'appartement que lui valaient ses fonctions. Lorsque Pontchartrain lui confia la direction de la Librairie, l'abbé Bignon, reconnaissant ses capacités et sa fidélité, nomma G. censeur royal pour l'histoire sainte et les sciences, comme l'attestent les remises de livres aux examinateurs de 1699 à 1704.

A la même époque les registres de l'Académie des sciences témoignent de son assiduité : participations aux études demandées par le ministère, comme en 1688 l'examen d'un système de mesure des longitudes en mer, présentation de lettres adressées à la compagnie, correspondance avec Denis Papin après 1699, lecture d'extraits de journaux et de livres scientifiques, exposé de mémoires personnels tel un inventaire des merveilles naturelles de la France en 1699 et 1700. En raison de son expérience de journaliste, il reçut la direction des Mémoires de mathématiques et de physique publiés par livraisons mensuelles en 1692 et 1693, et au printemps 1701 il présida le groupe d'académiciens chargés de réformer la Connaissance des temps, dont l'Académie acquit le 19 janvier 1701 le privilège reçu par Des Vaux en succession de Jean Le Febvre, révoqué par le chancelier pour avoir calomnié l'auteur des Regiae scientiarum academiae Ephemeri-des, Gabriel Philippe de La Hire. Toutes ces activités lui valurent lors de la réorganisation de l'Académie en 1699 le poste de pensionnaire en géométrie qui le faisait siéger à droite du président et plusieurs fois la charge de directeur et de sous-directeur de la compagnie au cours des années suivantes.

Sa médiocre santé après 1699 explique la lenteur de ses examens pour la censure, en moyenne un mois et demi par ouvrage en 1700, et la mauvaise tenue du registre d'assemblée du Collège royal que son successeur comme syndic tenta de compléter. Après son décès et son inhumation auprès de ses parents à Saint-Etienne du Mont, son frère tarda à débarrasser l'appartement du Collège des meubles et des livres du défunt au grand mécontentement de son successeur.

De 1701 à 1706, bien que malade, il se rangea aux côtés de Michel Rolle pour s'opposer au calcul différentiel contre lequel il lut, parfois avec emportement, plusieurs mémoires devant l'Académie, qui ne le suivit pas.

A sa mort, il laissait à son frère une riche bibliothèque : son catalogue imprimé en 1710, qui servit d'instrument bibliographique au cours du XVIIIe siècle, compte 7950 numéros soit près de 12 000 volumes et sa vente s'étala sur quatre vacations les 14, 16, 18 et 20 décembre 1713.

Il logeait au Collège de France au moment de sa mort. Il fut syndic du Collège de France.

4. Situation de fortune

G. avait reçu avant 1669 un canonicat à Saint-Etienne des Grès, rue Saint-Jacques. A partir de 1668 il compta parmi les savants dotés d'une gratification royale récompensant successivement «son application aux mathématiques», «son travail dans l'Académie des sciences» (en 1669) et enfin « son application aux belles-lettres ». D'un montant de 1500 £ par an jusqu'en 1674, elle s'éleva à 2000 £ de 1675 à 1682. Par ailleurs il recevait 600 £ comme professeur royal et ses activités de censeur lui valaient peut-être une pension.

6. Activités journalistiques

G. publia deux périodiques, le Journal des savants et les Mémoires de mathématiques et de physique et entreprit la réédition d'une partie du premier sans pouvoir la réaliser.

Probable collaborateur de Denis de Sallo pour les livraisons de janvier à mars 1665, G. devint rédacteur en titre du J.S. à partir 1666. En tête du premier numéro, après une épître dédicatoire au roi signée de son nom, il relevait dans une préface les regrets des lecteurs devant l'interruption du périodique et promettait de rendre «un compte plus exact» des livres en s'interdisant de les critiquer. Ayant ainsi offert des gages aux puissances et aux adversaires du J.S., G. le publia très régulièrement tout au long de l'année 1666 au rythme d'une livraison par semaine, avec une interruption du début septembre au 15 novembre, vacances qui restèrent de règle jusqu'à l'adoption d'un rythme mensuel en 1724.

Les 42 numéros de 1666 présentèrent 193 livres, imprimés pour moitié à Paris et pour un tiers à l'étranger et la plupart cette même année ; parmi les autres, des livres provinciaux ou étrangers vieux d'un à deux ans voisinaient avec un assez fort lot d'éditions parisiennes de 1664 et 1665 dont les extraits provenaient sans doute du surplus des préparations de 1665. Les nouvelles que donnait le J.S., à côté des extraits, étaient surtout d'ordre scientifique (beaucoup rapportent les activités de l'Académie des sciences), contenu qui correspond au choix des livres présentés : ceux qui concernent les sciences et les arts sont les plus nombreux suivis des ouvrages historiques, la théologie et la religion n'arrivant qu'en troisième place. Infidèle aux promesses de sa préface, G. ne se contenta pas d'un simple résumé de ses lectures et bientôt de nouvelles plaintes s'élevèrent contre ses critiques : les auteurs ne concevaient pas encore qu'un compte rendu diffère d'un éloge. Irrités de la présentation de leurs ouvrages, le pasteur Claude et le P. Nouet polémiquèrent avec G. ; mécontent lui aussi, Tanneguy Le Fèvre adressa au sieur Gépé (pseudonyme burlesque formé sur le sigle Gallois Prêtre) son Journal du Journal et sa Seconde journaline dans lesquels il déniait le droit de «censurer par écrit» à qui n'avait pas publié d'œuvre personnelle et employait pour la première fois le mot journaliste pour qualifier cet auteur de « billevesées hebdomadaires» (pique de Sarrazin).

Le rythme de parution de 1666 ne se maintint pas les années suivantes ; absorbé par ses activités à l'Académie des sciences, G. donna 16 numéros en 1667 ; en 1668, mai et juin étant passés sans une seule livraison, Colbert lui ordonna une parution hebdomadaire qu'il ne respecta pas et l'année entière ne compta que 13 journaux. A partir de 1669 G. ne publia plus qu'épisodiquement le J.S. La mort de Denis de Sallo lui valut l'attribution en mai 1669 d'un privilège de douze ans, mais le priva aussi d'une probable collaboration lorsque l'intérim du secrétariat de l'Académie des sciences et le service des Colbert l'absorbaient. Ajoutons ses scrupules à ne publier que des informations de qualité (Huygens jugeait qu'il aurait pu «y mettre moins de façon»), et nous aurons cerné les raisons de l'effondrement de la parution, quatre numéros en 1669, un en 1670 et trois en 1671, et de l'augmentation dans le J.S. de la part des lettres et des mémoires presque tous fournis par l'Académie des sciences. Les érudits regrettaient ce déclin ; en témoignent Justel qui transmettait à ses correspondants le moindre bruit de reprise et cette demande d'information adressée à Malpighi depuis la Calabre : « Odo non so che disordine successo in Francia per quel Giornale, e che pero di là no se ne possano trasmetter » (9 nov. 1670).

En 1672, G. tenta de relancer le périodique mais ne publia que huit numéros et en décembre, il pressentit la collaboration rétribuée de son ancien élève Thoillier qui avait commenté Silius Italicus dans l'édition ad usum, mais le projet n'ayant pas abouti, le journal ne parut pas de toute l'année 1673. Après une livraison en janvier 1674 et dix mois d'une nouvelle interruption, G. confia sa revue à l'abbé de La Roque qui livra son premier numéro le 17 décembre 16 74 et poursuivit la publication pendant douze ans, le plus souvent à un rythme bimensuel.

G. déchargé de la rédaction resta titulaire du privilège jusqu'en avril 1679 où il l'abandonna à La Roque auprès duquel il remplit parfois le rôle de conseiller ou d'intermédiaire. En 1687, lorsque le chancelier Boucherat entendit imposer à La Roque un comité de rédaction, G. fut sollicité d'en prendre la direction, mais, n'ayant pu obtenir le retour du privilège sous son nom, il renonça.

Peu d'années plus tard, en 1692 et 1693, G. s'occupa de nouveau d'un périodique, les Mémoires de mathématiques et de physique «tirez des Registres de l'Académie Royale des Sciences», rassemblant selon les termes de la préface les petites pièces réalisées par les académiciens en hors-d'œuvre, dont la compagnie permettait auparavant la publication dans le J.S. En froid avec celui-ci depuis qu'il l'avait chargée sans son aveu de juger un problème soumis à ses lecteurs, l'Académie reçut sans déplaisir en décembre 1691 l'ordre de Pontchartrain de publier des mémoires mensuels et ses membres s'empressèrent de fournir des articles à G.

Jean Anisson, leur éditeur au titre de l'Imprimerie royale, donna douze numéros en 1692 comme en 1693, soit dix livraisons mensuelles et pour compenser les vacances de septembre et d'octobre, copiées du J.S., deux mois de publication bimensuelle (mars et déc. en 1692 ; mai et déc. en 1693). Imprimé avec soin au format in-40 sur 16 pages, sauf le dernier numéro grossi des tables annuelles, ce périodique était illustré de bois dans le texte et de hors textes en taille douce de belle qualité (10 planches en 1692 et 7 en 1693). Différents du J.S. par la quasi absence d'extraits de livres (un pour chacune des deux années, de la plume de G. et concernant des ouvrages publiés par l'Académie ou sous ses auspices), ces Mémoires lui ressemblent par le contenu des articles : touchant l'astronomie, les mathématiques, la géographie, la physique, l'organisation des animaux et des végétaux ou la médecine, ils s'apparentent aux mémoires que le J.S. recevait de Paris ou de province.

La publication cessa après la livraison du 31 décembre 1693 et en juin de l'année suivante G. rendit leurs manuscrits à ses confrères. Martin Lister dans le journal de son voyage à Paris en 1698 (Bodleian, ms. Lister 22, après H. Brown) attribue cette interruption à un manque de matière imputable au trop faible effectif de l'Académie et à la pauvreté de sa correspondance étrangère. Par ailleurs, très savants sans être spécialisés, ces Mémoires touchaient en France un public restreint et l'usage du français entravait leur diffusion à l'étranger ; dans le même temps, le succès des Acta eruditorum, véhicules de nombreux articles scientifiques prouve que le latin demeurait la langue vernaculaire de la République des Lettres.

A la fin de sa vie G. s'intéressa de nouveau au J.S. et il obtint en juillet 1698 un privilège pour le réimprimer de 1666 à 1697. Selon le P. Léonard de Sainte-Catherine, il envisageait d'enrichir cette réédition d'extraits d'ouvrages ignorés de la première publication ; en 1701, il aurait déjà réalisé 300 de ces comptes rendus et les remarques qu'il porta sur ses exemplaires du J.S. de 1665 et 1666 pouvaient préparer cette impression que la maladie ou un conflit de privilège (le droit de rééditer jusqu'en 1697 était en contradiction avec les privilèges accordés à Jean II Cusson en 1692 et en 1701) l'empêchèrent de mener à bien.

On trouve à la B.N. la première édition du J.S. sous la cote Z 4076 pour l'année 1665 (dans la première édition, contrairement à l'indication du Catalogue collectif des périodiques), et pour les années 1666 à 1792 sous la cote Z 4075. La même bibliothèque offre une collection complète des Mémoires de mathématiques et de physique sous la cote V 6358.

7. Publications diverses

Michaud reprenant Fontenelle attribue à G. une traduction latine du traité de la paix des Pyrénées (que Cior 17 transforme en version française du texte latin). Cette traduction pourrait être l'édition de l'Imprimerie royale réalisée sur l'ordre de Louis XIV pour corriger les défauts des publications antérieures : Fax initia ab Pyranaeos montes, Parisiis, ex typ. regia, 1660, in-folio. – Breviarum Colbertinum, a Joanne Gallois dispositum, Paris, F. Muguet, 1679, 3 part, en 1 vol. in-8° (la B.N. possède des exemplaires aux armes de Jean Baptiste Colbert et de son fils Jean Nicolas, archevêque de Rouen). – G. prononça des discours de réception à l'Académie française ; «Discours prononcé le 30 octobre 1678 lorsque M. l'abbé de Lavau fut receu à la place de M. de Montmor», «Discours prononcé le 26 février 1682 lorsque M. l'abbé de Dangeau fut receu à la place de M. l'abbé Cotin », «Response de M. l'abbé Gallois au Discours prononcé par Monsieur de Chamillard, Evesque de Senlis, le jour de sa réception» (7 sept. 1702). On les trouve dans le Recueil des harangues [...] dans l'Académie Française. – Les remarques de G. sur le projet de recueil des historiens de France dressé par Du Cange furent publiées dans t. III de la réédition, par Fevret de Fontette, de la Bibliothèque historique de France de Jacques Lelong, Paris, 1768-1778, 5 vol. in-folio.

8. Bibliographie

8. D.P.1 710 ; Nicéron ; Moreri ; B.Un. \ D.S.B. B.N., f.fr. 21939, Registre des ouvrages manuscrits ou imprimés présentés à M. le Chancelier. – Archives du Collège de France, C XII, dossier individuel de G. ; G II 1, Registre des délibérations (1674-1731) ; K IV a, comptabilité (gages des professeurs) ; pièce 58 c, «Etat de la dépense pendant l'année dernière 1687». – Archives de l'Institut, Académie française, I G, dossier de G. (Certificat du 6 janv. 1686 «sur la vérification de la machine du sieur d'Oligny présentée en petit»). – Inst, fonds Godefroy 275 et 284, lettres de G. à Denis II Godefroy. – B.U. Leyde, March. 7, Catalogue de Prosper Marchand. – Florence, Biblioteca nazionale centrale, mss Panciatichi 216, f° 237-238 : lettre de Thoillier à Panciatichi. – A.N., Oi 13, f° 117-119 : permission pour le Sieur Gallois de faire le Journal des sçavans ; Oi 30, f° 286 : provisions de professeur en langue grecque pour le Sieur Abbé Gallois. – B.N., f.fr. 15279, Journal d'Antoine Galland, années 1712-1713 ; f.fr. 21947, f° 15° : enregistrement du privilège du 23 juillet 1698 donné à G ; f.fr. 22582 : Recueil de plusieurs auteurs qui ont donné des ouvrages au public par le P. Léonard de Ste Catherine (note sur G., 11 févr. 1701) ; n.a.fr. 4333 : Recueil de choses diverses composé vers 1670 ou 1671 ; n.a.fr 5148 : c.r. détaillés des séances de l'Académie des sciences (11 mars 1699-20 déc. 1709). – Ars., ms. 3542-3543 : copies de lettres adressées à Du Cange ou par Du Cange. – Académie des sciences, procès verbaux, t. XIII et XX ; pochettes de séances de l'année 1701 ; dossier de G. – Clément P., Lettres, instructions et mémoires de Colbert, Paris, 1861-1882, t. V. – Fontenelle, «Eloge de Jean Gallois», Œuvres, nouv. éd. augmentée, Paris, 1742. t. V, p. 179 (base des notices de Moreri, Nicéron et B.Un.). – Brice G., Description de la ville de Paris, Paris, 3e éd. 1698, 5e éd. 1706, 6e éd. 1713. – Camusat D.F., Histoire critique des journaux (publiée par J.F. Bernard), Amsterdam, 1734. – Huygens C, Œuvres complètes, La Haye, 1888-1950. – Leibniz G.W., Sämtliche Schriften und Briefe, Reihe I, Allgemeiner politischer und historischer Briefwechsel, Darmstadt, 1923-. – Malpighi M., The Correspondence of Marcello Malpighi, éd. H.D. Adelmann, Ithaca, Cornell U.P., 1975. – Oldenburg H., The Correspondence of Henry Oldenburg, éd. et trad. A. Rupert Hall et M. Boas Hall, Madison, Wise, 1965-. – Omont H., «Privilège du Roy pour le Journal des savants, 31 mai 1669 », Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France, 1894, p. 57-59. – Seneuze L. (éd.), Bibliotheca D. Joannis Galloys, Parisiis, apud Laurentium Seneuze, 1710. – Simon R., Lettres choisies, Amsterdam, 1730, 4 vol. – Sedillot L.A.. «Les professeurs de mathématique et de physique générale au Collège de France : troisième période 1589-1774», Bolle-tino di bibliografia e di storia delle scienze matematiche e fisiche, t. II, 1869, p. 461-510. – Lefranc A., Histoire du Collège de France depuis ses origines jusqu'à la fin du Premier Empire, Paris, 1893- – Brown H., Scientific organization in the seventeenth century, Baltimore, 1934. – Hahn R., The Anatomy of a scientific institution : the Paris Academy of sciences, 1666-1803, Berkeley, London, 19 71. – Voir également les articles sur Bignon, Comiers, Cousin, Hansen, La Roque et Sallo.