BOULLIER

Numéro

101

Prénom

David

Naissance

1699

Décès

1759

1. État-civil

Selon un «Mémoire Historique» qui fut publié dans la Bibliothèque des sciences et des beaux arts (t. XIV, part 2), David Renaud Boullier est le fils de Marguerite Melin et de noble Renaud Boullier, pasteur tout d'abord à Mirabeau en Anjou puis à Tournai après la Révocation. Il naquit à Utrecht le 24 mars 1699. Ainsi, les frères Haag qui n'avaient pas connaissance de ce mémoire, avaient-ils été assez perspicaces quant à l'identité du père de David Renaud (Haag, t. II, p. 427). Le mariage de B. avec Lucie de Brunet de Vesis Combebrune célébré en 1730, lui donna trois filles et un fils nommé Jacques Renaud. Celui-ci naquit dans la nuit du 29 au 30 avril de l'année 1739 (B.W., ms. C 25.13, p. 20) ce que nous confirme indirectement B. quand, atteint d'une forte fièvre, il se servit en 1747 de la main de son «petit secrétaire de neuf ans» pour écrire à Prosper Marchand (B.U. Leyde, March. 2, 31 juil. 1747). Jacques Renaud avait présenté sa vocation au Saint Ministère en juin 1762 (A.S., Tholen, juin 1762, art. III) quelque temps après le décès de son père. Ce dernier mourut en effet le 24 décembre 1759, comme son fils le notifia par lettre au synode tenu à Delft en 1760 (A.S., Delft, mai 1760, art. XXX. Notons toutefois que la date du 23 décembre est donnée dans B.S.B.A., p. 452).

2. Formation

C'est avec son père, connu dans la République des Lettres par divers ouvrages (B.S.B.A., p. 445) que B. entama ses humanités et prit goût à l'étude. Il n'est pas exclu que Marguerite Melin, sa mère, l'ait également stimulé dans cette voie, si l'on considère qu'elle appréciait aussi les lettres. Ne donna-t-elle pas au public des Essais de paraphrases sur les Psaumes qui parurent en latin à Rotterdam en 1716 et une traduction du Caton d'Addison publiée à Utrecht en 1738? Quand B. fut en mesure de lire Homère, il entra à l'université d'Utrecht en 1715 (Album studiosorum, col. 116) et suivit les cours de Pierre et François Burman, de Joseph Serrurier, d'Herman Alexandre Roéll et de Jean Jacques Vitriarius. En 1716, il aurait soutenu une thèse intitulée De existentiâ Dei (l'Album Promotorum de l'université d'Utrecht ne mentionne cependant pas le nom de B.). L'auteur anonyme du mémoire de la B.S.B.A. mentionne que l'on aurait trouvé dans les papiers de B. le manuscrit d'un Discours sur les automates, qu'il composa pour une société littéraire d'Utrecht dont il était membre avec Paul Emile de Mauclerc.

3. Carrière

A dix-neuf ans, préférant poursuivre ses études, B. déclina un poste de professeur en philosophie à Doesburg (près d'Arnhem). Il s'était destiné à la théologie et fut reçu proposant lors du synode wallon tenu à Maastricht en avril 1720. En 1721, B. est élu à l'église de Castle street de Londres (Beeman, p. 36). Il est ordonné par Edmond Gibson, évêque de Londres, le 22 décembre 1723. Au cours d'un voyage en Hollande, B. prêcha deux fois à Amsterdam, le 10 et le 17 septembre 1724 où il fit bonne impression (B.W., ms. C 25.13, p. 5). En Angleterre, la communauté française de l'église de Castle ne semble pourtant pas l'avoir tant apprécié, si l'on en juge par une remarque sans doute excessive de Mlle Madeleine Amsincq dans la lettre qu'elle adressa le 31 juillet 1725 à Madame Sara Aufrère : «Les grands hommes sont si rares qu'il faut nécessairement se borner aux médiocres, et si Monsieur Boulié avait eu une autre conduite, je croy bien que nous ne vous l'ussions point laissé, mais il i a eu tant de lettres qui s'acordoyent toutes à parler de son humeur méprisante et de ses distractions que nos ministres n'ont osé se charger d'en courir les risques» (Turner, p. 141-142). En 1726, B. est élu ministre de l'église de la Savoie (Beeman, p. 20). Il est de nouveau en Hollande en 1731 car le 20 septembre, B. écrit au correcteur Charles de La Motte et lui annonce qu'il fera voile le lendemain pour Londres avec toute sa famille (B.S.H.P.F., ms. 295, n° 104). En 1734, il accepte sa nomination à l'église wallonne d'Amsterdam qui l'avait appelé le 12 janvier (Gagnebin, p. 27) et donne, le 13 juin 1734, un sermon d'entrée qui lui vaut un sarcasme du pasteur Antoine d'Arbussy : «nous savions bien que vous étiez un savantas» (B.W., ms. C 25.13, p. 6-7). Il semblerait que B. donna 468 sermons pendant les dix premières années de son ministère à Amsterdam, mais que parmi ceux-là, 135 furent des répétitions, ce qui fit dire à l'auteur des «Remarques sur l'Eloge Historique de Boullier» que ce pasteur savait l'art d'alléger le fardeau du ministère (B.W., ms. C 25.13, p. 26-27). Et lorsqu'un membre du consistoire l'admonesta à ce propos, «il s'excusa sur ce qu'il ne passoit pas son tems à battre le pavé ni à faire des visites, mais à méditer et à composer des livres». On lui répondit cependant : «Monsieur, nous ne vous avons pas appelé Ministre pour vous mettre en paine de l'ame des bêtes, mais pour avoir soin de l'ame des fidelles» (B.N.P., Ar. 63, f°161 r.). Suite à «quelques dégoûts particuliers» éprouvés également par son épouse, si l'on en croit l'auteur des «Remarques sur l'Eloge Historique de Monsieur Boullier» (B.W., ms. C 25.13, p. 22-23), B. demanda le 30 mars 1749 sa démission à l'Eglise Wallonne d'Amsterdam (A.S., Zutphen, mai 1749, art. XXXVI). Il repart en Angleterre pour servir l'Eglise Wallonne de Londres, mais après 15 ans d'absence, le temps avait dispersé le cercle d'amis qu'il avait connus lors de son premier établissement. Sa santé devenue plus fragile et les habitudes qu'il avait acquises en Hollande le conduirent à résigner sa fonction en 1751 pour aller s'installer à Utrecht. L'Académie de Frise lui proposa en 1754 une chaire de philosophie ainsi que l'Eglise de Franeker, mais préférant l'étude et son indépendance, B. refusa. De sa retraite «si agréable», B. put avouer à Prosper Marchand «n'avoir pas eu depuis maintes années autant de tranquillité d'esprit» depuis qu'il se trouvait à Utrecht (B.U. Leyde, March. 2, Utrecht, 27 janv. 1752).

5. Opinions

B. «s'appliqua constamment à l'étude des Langues mortes & à la Critique sacrée, & ne cessoit d'enrichir ses recueils d'observations philologiques & critiques dont il n'y a que la plus petite partie qui ait vu le jour» (B.S.B.A., p. 452) et admira toute sa vie Descartes et Fontenelle. B. était d'avis qu'il ne fallait nullement ménager les écrivains qui ne ménageaient personne et il était convaincu qu'il fallait être intolérant envers «les Athées dogmatiques, les Persécuteurs, & les corrupteurs de la jeunesse». Si sa devise semble avoir été «point de ménagemens, point de grace» pour ceux qui soutenaient «les principes impies et les sentimens dangereux», il n'était cependant pas insensible au talent et à l'esprit (B.S.B.A., p. 467). Il fut en correspondance régulière avec Paul Emile de Mauclerc, directeur de la Bibliothèque Germanique jusqu'en 1742, et avec Berkeley, l'évêque de Cloyne. «Il le fut aussi pendant quelque temps avec M. de Fontenelle [deux passages flatteurs pour B. tirés de lettres de Fontenelle sont cités dans B.S.B.A., p. 456-457, n. 6, 13 nov. 1736 et p. 463, n. 16, 25 juil. 1753], M. de Mairan, M. Depasse (dans ce tems là l'un des auteurs du Journal des Savans), avec M. l'Abbé Trublet, M. de Beyer [qui fut un rédacteur important de la Bibliothèque françoise], M. le Comte de Lynden, seigneur de Voorst, et jusqu'à sa mort avec le professeur Vernet, M. de Superville etc.» (B.S.B.A., p. 474). B. entretint une dispute épistolaire sur les idées innées avec l'abbé de Condillac au cours de l'année 1753 (B.S.B.H., p. 470). Trois lettres de B. sont conservées à la Bibliothèque universitaire de Leyde : deux sont adressées à Prosper Marchand (B.U. Leyde, March. 2) et la troisième l'est à Jean Etienne Bernard (B.U. Leyde, BPL 242). La B.H.P. conserve une lettre que B. adressa au grand correcteur d'Amsterdam Charles de La Motte (ms. 295, n° 104) et enfin, à la B.L. se trouve une lettre de B. à Caspard Wetstein (add. Mss 32414, f° 365-366).

6. Activités journalistiques

La carrière journalistique de B., marquée par plus d'une trentaine de contributions, débuta par la poésie. Il composa à l'âge de dix-huit ans une «Ode sur la campagne de Maarssen» adressée à M. de Rapin. Elle fut insérée dans les Nouvelles littéraires (1717, t. VI, p. 316) et représente son unique tentative dans le genre. Ses premières manifestations critiques furent publiées par la «bonne foi» de Juste van Effen dans les livraisons du 19 et du 22 septembre 1718 de La Bagatelle. B. avait reproché à Effen le manque de consistance de La Bagatelle (Schorr, p. 92-93), et «Mr Van Effen ayant répondu le 26 septembre, Mr Boullier répliqua et sa réplique remplit les feuilles des 19 et 22 décembre de la même année» (B.W., ms. C 25.13, p. 11-13).

Il y a dans la Bibliothèque françoise une lettre critique de B. sur la philosophie de Voltaire (t. XX, 1735, part. 2) qui fut publiée avec deux autres lettres sur le même sujet en 1741 à la fin des Lettres sur les vrais principes de la Religion. Après la parution de la seconde édition de son Traité philosophique sur l'âme des bêtes en 1737, l'abbé Trublet en donna trois extraits favorables dans le Journal des savants. Les auteurs de la Bibliothèque françoise et de la Bibliothèque raisonnée n'en furent pas aussi enthousiasmés. Armand de La Chapelle, le journaliste qui en donna les extraits dans ce dernier journal (t. I, part. 2, art. 1 et t. XIX, part. 1, art. 1 : cf. B.W., ms. C 25.13, p. 9-10 et B.N., Ar. 63, f° 161 r°) fut même si critique envers B. que celui-ci adressa une lettre aux collaborateurs du Journal des Savants qui l'insérèrent dans la livraison de décembre 1739 (p. 473).

On trouve dans les additions au Journal des savants de l'édition de Hollande les extraits et les écrits suivants : extrait de la «Lettre de M. Gervaise Holmes à l'auteur de la Lettre sur les aveugles» (mars 1752) ; «Réponse à l'art. X de la Bibliothèque impartiale, mois de mai et juin 1752» (juil. 1752) ; «Observations touchant quelques endroits des Lettres sur l'étude & l'usage de l'histoire, par Mylord Bolingbroke» (sept. 1752) ; «Défense de la conduite de St. Paul contre le Docteur Middleton» (oct. 1752) ; «Observations sur le recueil des Oeuvres de M. Maupertuis, imprimé à Dresde 1752» (fév. 1753) ; extrait de la Vie du Dr. Tillotson par Thomas Birch, Londres 1752 (traduction libre d'un article du Monthly review ; juillet 1753) ; une «Lettre de M. Boullier à MM. les auteurs du Journal des Savans» où il développe quelques points de la Philosophie cartésienne et combat quelques idées exposées par M. l'Abbé de Condillac dans son Traité des animaux» (mai 1757) et un éclaircissement de B. sur sa publication intitulée Court examen de la thèse de M. l'abbé de Prades et sortie des presses d'Amsterdam en 1753 (oct. 1753). L'article «Sur le Sophisme de Zénon, appelé Argumentum Achilleum» (sept. 1753), les extraits de la Vie de Bernard Gilpin (août 1753), de Théodore, Dialogue touchant l'Art de prêcher, par D. Fordyce (août 1753 et sept. 1753) et ceux des Lettres à un Américain sur l'Histoire naturelle de M. de Buffon (janv., fév., juil. et déc. 1753) ont été publiés en 1754 dans ses Pièces de littérature des années 1751, 1752, 1753, à Amsterdam chez Rey.

Onze pièces tirées des additions de l'édition d'Amsterdam du Journal des savants, se trouvent encore dans ses Pièces philosophiques et littéraires imprimées à Paris en 1759 chez Guillyn (v. liste in B.S.B.A., t. XI, p. 488).

B. fournit aussi deux articles à la Bibliothèque germanique : la «Lettre sur le Juge des controverses» (t. XLIX) et les «Observations sur le principe de l'attraction et sur celui de l'impulsion» (ibid.).

Et selon Pierre Cartier de Saint Philipe, B. donna l'extrait des sermons de M. de Superville dans la Bibliothèque impartiale (Nachlass Formey, F. 7, f° 27 r°).

7. Publications diverses

B., considéré par l'abbé Trublet comme l'un des meilleurs écrivains protestants (Journal Chrétien, novembre 1759, note p. 41 cité in B.S.B.A., p. 465), fit paraître à Amsterdam en 1728 chez Changuion l'Essai philosophique sur l'âme des bêtes en un volume in-12. Encore peu connu par les libraires, il avait été recommandé auprès d'eux par Jean Le Clerc (B.S.B.A., p. 354). En 1734 il donna, sans se nommer, son Exposition de la Doctrine orthodoxe de la Trinité, avec un court examen du nouveau système de M. [Paul] Maty, publiée à Amsterdam, chez P. Humbert. Un extrait fort critique de cette publication, donné par Paul Maty lui-même (voir B.W., ms. C 25.13, p. 7-8), parut dans la Bibliothèque françoise (t. XX, part. 1, p. 73). Cela engagea B. à répliquer dans la partie suivante de ce journal en y donnant sous le voile de l'anonymat des «Remarques» sur cet article. Une réponse de l'auteur de l'extrait et quatre autres lettres anonymes rédigées par Maty (B.W., ms. C 25.13, p. 10) pour défendre son système parurent encore dans ce même journal mais ne réussirent point à faire reprendre la plume à B. de sorte que les attaques cessèrent. En 1735, B. prononça un discours à l'occasion du jubilé de la révocation de l'édit de Nantes. La pièce fut imprimée à Amsterdam en 1736 sous le titre de Sermon sur le zèle et aurait même été traduite en hollandais par Van Leuwaerden, ministre de Delft. Ce sermon lui valut les objections d'un protestant de France auxquelles il donna une Réponse à la lettre d'un protestant de France, au sujet d'un sermon sur le zèle, par David Renaud Boullier, qu'il n'avait pas destinée initialement au public mais qui parut néanmoins en 1752 à Amsterdam chez P. Mortier.

Une nouvelle édition augmentée de l'Essai philosophique sur l'âme des bêtes parut en 1737 en 2 vol. in-8°. Dédiant l'ouvrage à Fontenelle, l'auteur se nommait à la fin de sa préface. Le Traité sur les vrais principes de la certitude morale qui avait été joint à la réédition constitue le fonds d'où fut tiré l'article «certitude morale» de l'Encyclopédie. L'auteur du «mémoire historique» note que l'article «âme des bêtes» du Dictionnaire raisonné des sciences est également tiré du livre de B. mais qu'en nommant l'auteur «Bouillot», on l'avait rendu méconnaissable.

Sans avouer en être l'auteur, B. donna en 1741 ses Lettres sur les vrais principes de la religion, où l'on examine le Livre de la religion essentielle à l'homme... On trouve à la fin de cet ouvrage la fameuse «Défense des Pensées de Pascal, contre M. de Voltaire», et trois lettres relatives à la Philosophie de ce poète. B. a traduit les Recherches sur les vertus de l'eau de goudron de Berkeley. Et après un recueil de Sermons, imprimés à Amsterdam en 1748 chez Changuion, il donna deux ans plus tard chez le même libraire un recueil de dissertations sacrées rédigées en latin. L'abbé Mosheim adressa à l'auteur des félicitations fort flatteuses pour cette dernière publication : «Vous joignez à un grand savoir et à une belle lecture, beaucoup d'esprit, et une politesse de style latin peu commune chez les auteurs de votre nation...» (25 juil. 1753, B.S.B.A., p. 463, n° 16). Un extrait favorable en fut donné par Jean Etienne Bernard (1718-1793) dans la Bibliothèque raisonnée (t. XLVI, part. 1, p. 164-188).

La correspondance de B. avec le père Hubert Hayer qui roule sur «l'infaillibilité prétendue» de l'église romaine fut publiée sous le titre Pyrrhonisme de l'Eglise Romaine, ou Lettres du P.H.B.D.R.A.P. [Père Hayer Bibliothécaire Des Récollets A. Paris] avec les Réponses, en 1757 à Amsterdam (cf. B.W., ms. B1). Enfin, dans les trois Discours philosophiques qui parurent chez Guyllin à Paris en 1759, «les matières sont traitées avec beaucoup d'ordre, de clarté et de force. On y voit partout plus ou moins le génie, la pénétration, la profondeur et la dextérité de M. Boullier ; il instruit en maître et il décide de même» (B.S.B.A., t. XI, p. 489).

8. Bibliographie

Album promotorum qui inde ab anno MDCXXXVI usque ad annum MDCCCXV in Academia Rheno-Trajectina gradum doctoratus adepti sunt», Utrecht, 1936. – Album studiosorum academiae Rheno-Trajectinae, MDCXXXVI-MDCCCLXXXVI. Utrecht, 1836. – (A.S.) Articles résolus au synode des églises wallonnes des Provinces Unies des Pays-Bas assemblé à Zutphen en mai 1749, à Delft en mai 1760 et à Tholen en juin 1762 (B.W., Actes synodaux, t. H, 1749-1762). – Beeman G.B., «Notes on the sites and history of the French Church in London» in Proceedings of the Huguenot society of London, t. VIII, n° 1, Londres, 1905, p. 13-59. – B.N., ms. Ancien Régime 63, Lettre de Jean-Jacques Wetstein à l'Abbé Jourdain, Amsterdam, 30 sept. 1737. – (B.S.B.A.) Bibliothèque des sciences et des beaux arts, t. XI, part. 2, «nouvelles littéraires», p. 488-489 et t. XIV, part. 2, art. XIV, «Mémoire historique sur M. Boullier», p. 444-482. Un mémoire manuscrit intitulé comme cet article XIV et de contenu identique se trouve à la Bibliothèque wallonne à Amsterdam (ms. C 25-12). – B.H.P., fonds Charles Read ms. 295, n° 104, lettre de B. à Charles de La Motte, Utrecht, 20 sept. 1731. – B.U. Leyde, une lettre de B. à J.E. Bernard, La Haye, 14 avril 1749 (BPL 242) et deux lettres B. à Prosper Marchand, Amsterdam, 31 juil. 1747 et Utrecht, 27 janv. 1752 (March. 2). – (B.W.) Bibliothèque Wallonne, Amsterdam, correspondance de B. et du père Hubert Hayer ; ms. C 25.13, «Remarques sur l'Eloge historique de Mr. Boullier», 27 p. ; le ms. C 25.22 de cette même bibliothèque contient une lettre écrite d'Amsterdam le 31 mars 1749, qui concerne le sermon d'adieu que donna B. à l'église wallonne d'Amsterdam le 30 mars 1749. Cette lettre critique entre autre le ministère de B. et son manque de ponctualité à Amsterdam. L'auteur du ms. C 25.20 intitulé «Remarque sur le sermon de Mr Boullier sur St-Marc XI, v.12, 13 et 14 prononcé à Amsterdam le 6 avril 1755» considère que «la seconde partie contenoit d'excelantes reflexions, mais que la première qui devoit être l'explication du texte, et servir à en lever les difficultés ne servit qu'à les multiplier». Notons que la graphie caractéristique de ces trois manuscrits de la B.W. ressemble fort à celle de David Bion (1698-1764). – Gagnebin F.H., «Liste des églises wallonnes des Pays-Bas et des Pasteurs qui les ont desservies», Bulletin de la commission pour l'histoire des églises wallonnes, La Haye, 1888, t. III. – Deutsche Staatsbibliothek de Berlin, Nachlass Formey, F. 7, lettre de Pierre Cartier de Saint Philippe à Jean Henri Samuel Formey, [ascension 1756 ?].– Schorr J.L., Justus van Effen and the Enlightenment, Dissertation, The University of Texas at Austin, 1978. – Turner W. (ed.), The Aufrère papers, calendar and selections, edited for the Huguenot Society of London, publication of the Huguenot Society of London, t. XL, 1940.