BARET

Numéro

033

Prénom

Jean François

Naissance

1756

Décès

1800

1. État-civil

Jean François Baret est né en 1756 à Saint-Martin, près de Boulogne ; il est mort le 11 janvier 1800 à Valenciennes.

2. Formation

On ne sait rien de ses origines ni de sa formation. Reçu franc-maçon à Malines à une date inconnue, il se fait connaître par des vers dédiés à l'archevêque de la ville, ainsi que par des discours maçonniques ; c'est également à Malines qu'est imprimé en 1784 le Courrier de l'Escaut.

3. Carrière

Sa carrière politique commence à l'arrivée de Dumouriez en Belgique, en novembre 1792. Il entre au club des Jacobins de Bruxelles, dont il devient président, puis secrétaire. Il publie, le 25 novembre 1792, le Discours prononcé à la Société des amis de la liberté, séant aux ci-devant jésuites. Le 6 février 1793, il est élu délégué à la Convention Nationale par la Société populaire de Bruxelles. La retraite de l'armée française l'oblige à quitter Bruxelles en mars 1793. Il y revient en juin 1794, est nommé membre du Conseil de Sûreté Générale, accusateur public près du tribunal révolutionnaire d'Anvers et commissaire du pouvoir exécutif dans le département de la Lys. Le 13 avril 1798 (23 germinal an VI), il est élu par le département de la Lys député au Conseil des Anciens, dont il devient secrétaire le 24 mars 1799. Il fait plusieurs interventions au Conseil des Anciens, dont une sur la liberté de la presse le 12 juillet 1799. Le 18 brumaire, il est envoyé dans le Nord pour épurer et réorganiser l'administration. Le 26 novembre 1799 (4 nivose an VIII), alors qu'il était à Maubeuge, il est nommé au Tribunat. Gravement malade, il tente de rejoindre son poste, mais meurt à Valenciennes le 11 janvier. Le Dictionnaire des parlementaires publie sa dernière lettre (11 nivose an VIII), dans laquelle il se met au service du Tribunat.

6. Activités journalistiques

Courrier de l'Escaut (1784-1789) : voir D.P.1 267. Il a collaboré, durant la Révolution, aux Annales de la monarchie, dirigées contre les Ephémérides de l'humanité de Linguet.

8. Bibliographie

Robert A. et Cougny G., Dictionnaire des parlementaires français, t. I, Paris, Bourloton, 1889.- D.B.F. (notice de P. Vaucelles).

Auteurs

9. Additif

État civil: Jean François Baret, fils de Jean-François Marie Baret marchand et de Catherine Charlotte Fortin, est né à Boulogne-sur-mer (paroisse Saint Nicolas) le 26 octobre 1756 et mort le 6 janvier 1800 à Maubeuge. Marié à Marie-Isabelle Neytz, fille de Jacques-Toussaint-Dominique Cary dit Neyts, dramaturge et librettiste flamand qu'il a rencontré à Malines.

Formation: Il fit toutes ses études au Collège de l’Oratoire et, à vingt et un ans, il se fit recevoir Maître ès Arts de l’Université de Paris.

Carrière: Membre du Directoire de Boulogne, Jean François BARET organise la fête de la Patrie du 10 novembre 1793. Il est encore membre de ce Directoire fin avril 1794.

Publications diverses: Lettres à l'auteur des Considérations sur l'ouverture de l'Escaut [Simon Linguet]. Par le quaker de Lillo, Bergen-op-Zoom, imprimerie du Courrier de l'Escaut, 1785 (attribution BnF).

Bibliographie : AD Pas de calais, 5 MIR 160/3/1 Boulogne sur mer 1736-1756 et 5 MI 006 R 023 – Le Boulonnais, noble et révolutionnaire : le journal de Gabriel Abot de Bazinghen, 1779-1798, Arras - Villeneuve d'Ascq, Artois presses université - Centre d'histoire de la région du Nord et de l'Europe du Nord-Ouest, 1995, p. 300 – Galerie historique des contemporaines, ou Nouvelles biographies […], Bruxelles, A. Wahlen, 1818, t. 1, p. 317. – F. V. Goethals, Lectures relatives à l'histoire des sciences, des arts, des lettres, des moeurs et de la politique en Belgique et dans les pays limitrophes, Bruxelles, 1837-1838, », t. 3, p. 237 - Mémoires de la Société académique de l'arrondissement de Boulogne sur mer, pp. 11-13, 23, 631 (Christophe Canivet).