VILLOT

Numéro

805

Prénom

André

Naissance

1743

Décès

1800

1. État-civil

André Villot nous est connu par son acte de décès : «L'an huit de la République française le trente Pluviôse pardevant moi Laurent Villeneuve officier civil de la Commune de Dijon soussigné ont comparu Adélaïde Villot fille du décédé ci après dénommé et Vivant Carion imprimeur, tous deux domiciliés en cette commune et ayant l'âge requis par la loi ; lesquels m'ont déclaré que André Villot ex Rédacteur du journal de la Côte d'or, époux divorcé de Marguerite Lecoq et né à Paris le Dix Octobre Mil sept cent quarente trois de André Villot et Marguerite Geneviève Chenu son épouse, est mort en son domicile le lieu dit Bellevue dépendance dudit Dijon ce matin à huit heures : fait au domicile dudit André Villot, où je me suis transporté et où je me suis assuré de son décès par la présentation qui m'a été faite de son corps ; les déclarans ont signé [Carion impr. et Adelaide Villot] » (A.D. Côte d'Or, reg. IE IV, renseignement communiqué par M.H. Degroise). Né à Paris le 10 octobre 1743, V. mourut donc à Dijon le 18 février 1800, laissant une fille, mariée à un imprimeur.

5. Opinions

Le «citoyen Villot. auteur du Journal du département de la Côte-d'Or » prononce un discours « dans la séance des amis de la liberté et de l'égalité de Dijon le 30 septembre 1792» (Milsand E., Bibliographie bourguignonne, Dijon, 1885,

p. 409). Mais surtout préoccupé de faire vivre son journal, il fut peut-être avant tout opportuniste. Il devait fonder en février 1795, un journal nettement thermidorien.

6. Activités journalistiques

V. est le rédacteur des Affiches de Dijon qui parurent, de 1783 à 1795, sous des titres divers : Affiches, Annonces et Avis divers de Dijon ou journal hebdomadaire de la Bourgogne, Dijon, J.B. Capel puis Frantin, Defay, etc., du 4 novembre 1783 au 28 pluviôse an III (16 févr. 1795) ; de 1785 à 1790, le titre est réduit : Affiches de Dijon ou journal de la Bourgogne ; puis modifié en : Affiches de Dijon ou journal du département de la Côte d'Or, 13 juil. 1790-1795 (D.P.1 24). L'acte de décès cité ci-dessus confirme que V. a bien été le rédacteur du «journal de la Côte d'or». Cependant, le bureau du journal est toujours installé chez Fouchet, rue des Forges, et les Affiches de Dijon restent fidèles à la formule inaugurée par Mailly (voir ce nom) : offres et demandes, édits, renseignements locaux, pièces de littérature, comptes rendus de spectacles et de causes célèbres, annonces de décès, comptes rendus des séances de l'Académie et, à partir de 1789, échos des Etats Généraux, etc.

Dans le dernier numéro du Journal du département de la Côte d'Or, 16 février 1795, V. annonce qu'il fonde un nouveau périodique. II lance en effet, le 3 ventôse an III (21 févr. 1795), L'Original, ou Journal du département de la Côte-d'Or, qui durera un an (dernier numéro le 23 pluviôse an IV) ; mais on notera que le 5 pluviôse an II, un certain Carion, qui était sans doute Vivant Carion, le gendre de V., avait lancé Le Nécessaire, qui prit en fait, et pour 40 ans, la place du Journal de la Côte-d'Or (B.H.C., p. 298-299).

8. Bibliographie

B.H.C. – Catalogue de la B.V. Dijon. – Ronsin A., «La Presse à Dijon de l'origine à 1789 », Pays de Bourgogne, n° 26-29, oct. 1959 - avril 1960.

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