TERON

Numéro

763

Prénom

Jean

Naissance

1743

Décès

1778

1. État-civil

D'une famille huguenote originaire de Florac (Lozère) réfugiée à Genève en 1731, Jean (et non Jean Louis) Téron est né à Genève le 10 décembre 1743, fils d'Alexandre (1704 ?-1784) et de sa troisième épouse Suzanne Marguerite Buvelot. Il épouse à Corsier (VD), le 30 mars 1769, Jeanne Françoise Mennet (1745 ?-1815), qui lui donne trois enfants : une fille, épouse de Marc Bourja en 1801, et deux fils morts sans alliance. T. meurt le 1er janvier 1778 à l'âge de trente-cinq ans. Son père n'ayant pas acquis la bourgeoisie de Genève, T. n'est pas citoyen, mais simple «natif». De ses sept frères et demi-frères, seuls ont survécu : Jacques Benjamin (1742-1820), dit Téron l'aîné, maître d'arithmétique, libraire (en faillite dès 1773) puis «directeur du Magasin Littéraire», auteur de plusieurs ouvrages sur les changes (1785, 1796, 1806) et sur le système décimal (1794, 1802), très actif en politique surtout à partir de 1791, où il publie notamment un nouveau projet de constitution, bourgeois de Genève en 1792 (D.H.B.S.) ; et Jean Marc (né en 1750), dont on ne sait rien sinon qu'il participe aux arrangements pris par son frère Jacques Benjamin de 1777 a 1780 pour continuer son commerce de librairie malgré sa faillite.

3. Carrière

Attiré d'abord par la pédagogie, T. enseigne à Genève (1766), à Lausanne (1768), puis à Grandson (VD), où il devient régent (1769). De retour à Genève, T. s'associe, le 28 novembre 1772, avec son frère aîné Jacques Benjamin et avec Jean Dassier pour l'exploitation d'un commerce de librairie et d'un «Magasin Littéraire», mais contrairement à son frère, la faillite de l'entreprise en juillet 1773 semble l'avoir dégoûté de la librairie (voir J.R. Kleinschmidt, Les Imprimeurs et libraires de la République de Genève, 1700-17 98, Genève, 1948, p. 172-174). Le 22 avril 1774, T. soutient par une Lettre de 34 p. le «projet de réforme pour le Collège de Genève » publié en mars par Horace Bénédict de Saussure (voir Rivoire, t. I, p. 226, n° 1415). La même année, il fait paraître en 67 p. un Nouveau plan raisonné d'éducation publique, ou projet d'une pension qu'on se propose d'établir à Genève pour l'institution de la jeunesse (Rivoire, t. I, p. 229, n° 1438). La «maison Margerie» que T. habite à la «rue de la Tour-du-Boel » a-t-elle jamais abrité un pensionnat Téron ? On l'ignore. A la fin de sa courte vie, T. se fait décidément publiciste : en mai 1777, il fournit «le canevas» d'un Projet de représentation en faveur des Natifs (Rivoire, t. I, p. 260, n° 1643 ; à compléter par les Additions et corrections, Genève, 1935, même numéro) et le 10 juillet de la même année, il fait paraître la première livraison de son Choix économique et moral. Son acte de décès le qualifie de maître d'arithmétique.

6. Activités journalistiques

T. est le fondateur et l'unique rédacteur du Choix économique et moral, qui paraît à Genève de juillet à décembre 1777, en 12 «cahiers» bimensuels, sous l'adresse de Téron l'aîné (D.P.1 209).

8. Bibliographie

8. (D.H.B.S.) Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, t. VI, Neuchâtel, 1932, p. 483. – Rivoire E., Bibliographie historique de Genève au XVIIIe siècle, Genève, 1897.