SOUCIET
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Jean Souciet a été baptisé à Bourges le 20 octobre 1681 ; 11 est né de François Souciet, avocat au Parlement, échevin de la ville de Bourges (en 1697-1698), et d'Anne Guymard, qui eurent au moins quinze enfants. Parmi eux, cinq entrèrent dans la Compagnie de Jésus : par ordre chronologique, Etienne (12 oct. 1671 - 14 janv. 1744)- François (baptisé le 3 mars 1674), Jean, un autre Jean (Jean Baptiste, baptisé le 12 juil. 1684), et Etienne Augustin (baptisé le 2 sept. 1685, mort le 16 janv. 1744) ; deux autres furent prêtres séculiers : Gabriel (baptisé le 20 juil. 1679) et Aignan Benoît (baptisé le 21 août 1690). Les armoiries de la famille Souciet, enregistrées à l'Armoriai général, étaient d'azur au chevron d'or surmonté de deux étoiles de même. S. mourut à Paris le 26 janvier 1762 (B.M. Bourges).
2. Formation
S. fut reçu dans la Compagnie de Jésus le 27 septembre 1699 (Sommervogel).
3. Carrière
S. exerça plusieurs fonctions au collège Louis-le-Grand : en 1720, il y est préfet de chambre ou répétiteur ; en 1730, il fait partie de l'élite des savants jésuites, les «scriptores» (Dupont-Ferrier), chargés d'« ouvrir des voies nouvelles à l'érudition française» (Delattre, p. 1151). Dès 1734, il est membre de l'équipe de journalistes des Mémoires de Trévoux, sous la direction du P. Rouillé. Lorsque le P. Lavaud, recteur de Paris, décida de remettre de l'ordre dans la gestion du journal (lettre du P. Brumoy au marquis de Caumont, 11 juil. 1737, Bibliothèque des Fontaines à Chantilly, f.fr. 74), ce fut S. qui fut nommé à la tête de l'agence (Sgard). Goujet écrit le 14 février 173 7 : « On a exclu le P. Rouillé de Trévoux et l'on a nommé à sa place le P. Jean Souciet» (B.N., f.fr. 9355- f° 300). Mais S. ne parvint pas à asseoir son autorité. Selon le P. Castel, ce fut le P. Charlevoix qui, sans être juridiquement nommé, dirigea l'assemblée des journalistes pendant l'agence de S. (B.N., n.a.fr., 11364, f° 147, publié dans SW, p. 202-203). S. et le P. Charlevoix quittèrent le journal en juillet 1744 (Sgard). En 1741, S. devint bibliothécaire en second au collège Louis-le-Grand, puis en 1745 et jusqu'à sa mort, bibliothécaire (Dupont-Ferrier).
6. Activités journalistiques
L'œuvre journalistique de S. dans les Mémoires de Trévoux n'est pas connue. On sait cependant que, depuis l'origine du journal, le directeur de l'agence était notamment chargé de rédiger les Nouvelles littéraires (SW, p. 194, n. 1). On peut donc penser que S. a été le principal auteur de cette rubrique, de février 1737à juillet 1744.
7. Publications diverses
Aucun écrit de S. n'est mentionné dans les sources consultées.
8. Bibliographie
N.B.G. ; F.L., 1769, t. II, p. 107 ; Sommervogel, t. VII, p. 1404. – B.M. Bourges, papiers Riffé, ms. 490, n° 1422. – B.N., f.fr. 9355, f° 300. – (SW) B.N., n.a.fr. 11364, f° 147, publié par J. Sgard et F. Weil dans D.H.S., n° 8 sous le titre «Anecdotes inédites des Mémoires de Trévoux (17201744) », p. 193 et suiv. – Sgard J., « Chronologie des Mémoires de Trévoux», ibid., p. 191. – Dupont-Ferrier G., Du collège de Clermont au lycée Louis-le-Grand, Paris, de Boccard, 1921-1925, t. III, p. 31, notice 172. – Faux J.M., «La fondation et les premiers rédacteurs des Mémoires de Trévoux», Archivum historicum societatis Jesu, 1953, vol. 34, p. 150, n. 28. – Delattre P., Les Etablissements des Jésuites en France, Enghien, 1940-1957, t. III, p. 1193.
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