CASTILLON

Numéro

147

Prénom

Frédéric de

Naissance

1747

Décès

1814

1. État-civil

Frédéric Adolphe Maximilien Gustave de Castillon, né à Lausanne le 22 septembre 1747, est le fils de Jean Salvemini de Castillon. Il est mort à Berlin le 27 janvier 1814. Il est aussi connu sous le nom de Salvemini de Castillon.

2. Formation

Il fut élève dans une école de village près d'Utrecht, jusqu'à l'âge de douze ans ; «Il y apprit l'arithmétique, un peu de latin et beaucoup de français, parce que le maître de la pension avait une bibliothèque bien fournie de romans, de comédies et d'autres ouvrages d'agrément, tous français. Il apprit les mathématiques de son père» (Denina, t. I, 320) ; son père détenait la chaire de philosophie et mathématiques à Utrecht.

Il devint membre ordinaire de l'Académie des Sciences de Berlin après la mort de Frédéric II, le 14 septembre 1786, directeur de la classe de Philosophie le 8 janvier 1801, puis secrétaire permanent le 6 décembre 1809.

3. Carrière

Arrivé a Berlin en 1764 avec son père, il devint, en 1765, professeur de mathématiques à l'Ecole militaire qui venait d'être ouverte. En 1786 il fut nommé professeur de philosophie à la même école, et suivit son père comme professeur des cadets d'artillerie.

4. Situation de fortune

Il semble avoir vécu de son salaire de professeur, mais a peut-être gagné de l'argent par ses traductions. Il a fourni des articles de musique pour le Supplément de l'Encyclopédie, Amsterdam, 1776-1767 : «Mr Robinet, un des rédacteurs du Supplément de l'Encyclopédie, s'étant adressé à Mr de Beguelin, pour qu'il lui trouvât en Allemagne quelque personne capable de lui fournir les articles de musique, on proposa le jeune Mr de Castillon qui s'acquitta de cette tâche de la satisfaction des commettants et du public» (Denina, t. I, 321).

5. Opinions

ll gagna le prix de l'Académie de Berlin en 1780, en réponse à la question : «Est-il utile de tromper le peuple?» (pour la dissertation et l'analyse de son attitude, voir Krauss, p. 7-8 et 21-44) ; il gagna aussi le prix de la Société théologique de Teyler en 1782 et de Harlem en 1786 et 1787. Il dirigea une loge de francs-maçons.

6. Activités journalistiques

Il collabora, avec son père, Toussaint, et Thiébault au Journal littéraire dédié au Roi «par une Société d'académiciens», 1772-1776, Berlin, G.J. Decker (D.P.1 761) ; il est l'auteur de comptes rendus dans le Journal encyclopédique, et dans la Bibliothèque du Nord, 1778-1780, suite du Journal littéraire. D'après Meusel, «giebt mit Palmié seit 1785 das Journal littéraire de Berlin heraus», mais cette date est peut-être erronée.

7. Publications diverses

Il a surtout publié des ouvrages de mathématiques et des traductions de l'allemand et de l'italien ; il a aussi présenté de nombreux mémoires à l'Académie de Berlin ; pour la liste de ses ouvrages, voir F.L.

8. Bibliographie

Denina C., La Prusse littéraire sous Fréderic II, Berlin, 1790-1791, 3 vol. – Das Gelehrte Teutschland, oder Lexicon der jetzt lebenden Teutschen Schriftstellern, commencé par G.Chr. Hamburger, continué par J.H. Meusel, 1 vol., Lemgo, 1797. – Amburger E., Die Mitglieder der Deutschen Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1700-1950, Berlin, 1950. – Krauss W., Est-il utile de tromper le peuple?, Berlin, 1966.

Auteurs