BOISTEL D'WELLES
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Jean Baptiste Robert Boistel d'Welles naquit le 23 novembre 1717 à Amiens, d'Antoine, seigneur d'Welles, Magny, Gamaches, etc. et de Marie Madeleine Jourdan, l'un et l'autre de familles anciennes dans le commerce. En avril 1750, il épousa Marie Jeanne Bernardine Cossart, qui le rendit père de plusieurs enfants. Il mourut à Amiens le 19 janvier 1777 d'une hydropisie de poitrine.
2. Formation
Il commença ses études à Arras, les continua à Senlis et vint à Paris en 1735. En 1747 il retourna à Amiens. Il devint membre de l'Académie locale, mais il cessa d'y paraître lorsque la présidence perpétuelle en fut accordée à Gresset. Les Jésuites firent en vain des tentatives pour le gagner à leur société. Il préféra se marier.
3. Carrière
Il devint président-trésorier de France au bureau des finances. En 1768, il fut nommé commissaire des ponts et chaussées de la généralité. En 1776, il fut pourvu d'une charge de secrétaire du Roi, maison et couronne de France et des finances.
4. Situation de fortune
Actif, pénétrant dans les affaires, il mit les siennes dans le meilleur état possible. Ses fonctions lui permirent une vie aisée, mais sans fastes ou extravagances. Il bornait ses plaisirs aux livres, au cabinet de tableaux et estampes, dont il avait fait la collection.
5. Opinions
A Paris, son goût pour le théâtre lui procura la connaissance de Fontenelle, Voltaire, Piron, Racine le fils. D'un tempérament assez vif et un peu satirique, la répartie vive et quelquefois piquante ne lui manquait pas, mais il se dominait assez pour ne témoigner que de la douceur. Il était très attaché à ses enfants.
6. Activités journalistiques
Réflexions sur les ouvrages de littérature, 1736-1740, in 8. B. fut le directeur du premier volume. P. Benhamou croit l'avoir identifié comme tel (cf. D.P.1 1186) d'après une notice de la F.L. de 1769 et d'après la table des matières des Réflexions et le nom, mal épelé ailleurs (Bointel, au lieu de Boistel). Contenu du journal : belles lettres, histoire, philosophie, critique littéraire, périodiques, querelles des médecins et des chirurgiens, vers, oraisons, nouvelles littéraires.
7. Publications diverses
Epître à Racine le fils, 1736. – Ode à M. Turgot, prévôt des marchands, 1737. – Dans l'Epître à M. Le Franc, il l'encourage à travailler plus que jamais pour le théâtre. Il composa d'autres odes et une Epître à M. Trudaine, 1776. – Antoine et Cléopâtre, tragédie, jouée à la Comédie Française en 1741, retirée par l'auteur après la sixième représentation. – Irène, tragédie, représentée à Paris en 1762 et à Choisy devant le Roi avec Mlle Clairon dans le rôle principal. L'auteur la retira après la septième représentation. Six ans après, il la fit représenter, remaniée, à Amiens et y fut applaudi. «Les beautés y fourmillent ; son pinceau mâle y frappe le coeur sans éblouir les yeux» (Daire, p. 365). Il laissa plusieurs pièces de vers en manuscrit.– Oeuvres de Jean Baptiste-Robert Boistel d'Welles, contenant Antoine & Cléopâtre, Irène ; oeuvres diverses, Paris, 1782, in 8°, 212 p.
8. Bibliographie
NBG ; Cior 18.– Daire L.F., Histoire littéraire de la ville d'Amiens, Paris, 1782, p. 364-366.
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