AUBIGNÉ
Numéro
Prénom
Naissance
Décès
1. État-civil
Louis Henry d’Aubigné, marquis, appartient à la même famille, originaire de Touraine, qu’Agrippa d’Aubigné et Mme de Maintenon (voir Eric Bungener, Descendance d’Agrippa d’Aubigné, Paris, Éditions Familiales, 1998-2003). En 1744 il épouse Marie-Cécile de Boufflers (1726-1780), dont il a une fille, Marie Josephine Marguerite (1746-1805), laquelle épouse, en juin 1765, le marquis Jean René Hippolyte de Toulongeon (1739-?) (voir Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Paris, Desaint […], 1762, vol. 1, p 712; [F.-A. Aubert de la Chesnaye Des Bois], Calendrier des Princes et de la Noblesse de France, Paris, Vve Duchesne, 1769, p. 11-12). Il meurt à Paris le 20 juin 1770.
Ne pas confondre avec les nombreux quasi-homonymes et, en particulier, avec Jules-Marc-Antoine de Morel, marquis d’Aubigny (?-1786), originaire de Falaise, brigadier des armées du Roi, et avec Jean-Charles Du Fresne (ou Dufresne-) d’Aubigny (?-1767), directeur général de l’École royale militaire à Paris, dit « M. d’Aubigny » ou, plus souvent, « M. Dufresne-d’Aubigny » (« Il n’y a presque point de province en France où l’on ne trouve des gentilshommes du nom d’Aubigné ou d’Aubigny », ([F.-A. Aubert de la Chesnaye Des Bois], Dictionnaire généalogique, héraldique et historique, Paris, Duchesne, 1757, vol. 1, p. 138; voir aussi Théophile Lavallée, La Famille d’Aubigné et l’enfance de Mme de Maintenon, Paris, Plon, 1863, p. 5, n. 2).
3. Carrière
En 1744, « sur la démission de son père » Louis-François, comte d’Aubigné (16..-1745), Louis-Henry devient gouverneur de Saumur en Anjou (A.M. Saumur, ms. AA1, n° 15). En 1749, à la fin d’une importante carrière militaire, il est nommé maréchal de camp (Chronologie historique-militaire, Paris, Herissant, 1764, vol. 7, p. 293-294; [F.-A. Aubert de la Chesnaye Des Bois], Dictionnaire de la Noblesse, à Paris, Veuve Duchesne, 1770, vol. 1, p. 500-501; Table ou Abrégé des cent trente-cinq volumes de la Gazette de France, Paris, de l’Imprimerie de la Gazette de France, 1766, vol. 1, p. 54).
4. Situation de fortune
En 1754, ses difficultés économiques sont manifestes : le 23 de juillet il éteint son marquisat en Touraine – comprenant Colombiers, Savonnières et la châtellenie de Villandry – en le cédant, « pour 90 000 livres », au comte Michel-Ange de Castellane (1703-1782). Le contenu d’un Mémoire signifié pour Messire, Louis-Henri, Marquis d’Aubigné […], Intimé. Contre les Prieur et Religieux Feuillans de l’Abbaye Royale de Bellefontaine, Appellans, [Paris], de l’Imprimerie de Le Breton, 1762 (BnF, ms. Joly de Fleury 1808, f°. 85).)confirme ces difficultés. Les coûts dotaux soutenus en 1765 à l’occasion du mariage de sa fille, ont peut-être aggravé – simple hypothèse – sa situation financière
6. Activités journalistiques
Le 21 novembre 1765, il s’adresse à la Chambre Syndicale de la Librairie et Imprimerie de Paris, demandant (et obtenant) l’autorisation pour la publication d’un Journal des romans, un périodique composé d’extraits de fictions dont il consigne un prospectus imprimé (BnF, ms. fr. 22085, n° 25); un privilège lui est accordé « pour 12 ans du 21. 9.bre 1765 » (BnF, ms. fr. 22000, n° 779). Le concepteur de ce projet, comme Fréron l’indique (L’Année littéraire, [nov.-déc.] 1765, vol. 8, p. 321-329; voir aussi la Gazette littéraire, mai 1766, p. 134-141) et d’autres concordances le confirment, est le médiéviste et linguiste La Curne de Sainte-Palais, futur collaborateur de la Bibliothèque universelle des romans ; la participation de François Lacombe (dit « Lacombe d’Avignon »: 1726 [1729?]-179[5]), éditeur, traducteur et lexicographe, est également presque certaine. Le libraire chargé des souscriptions et de la distribution du journal est Richard Antoine Lesclapart. Malgré l’autorisation, le privilège accordé et les activités promotionnelles, le projet ne se concrétise pas.
8. Bibliographie
Fabio Marinai, « La Bibliothèque universelle des romans (1775-1789). Genesi e sviluppo di un’idea », Rivista di Letterature moderne e comparate, XLVIII (1/2015), pp. 1-32.
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