OSSOUDI

Auteurs

Numéro

609

3. Carrière

Aventurier d'origine française, entrepreneur et fondateur vers 1771, à Varsovie, d'une Société de chaises à porteurs (Magier), encore en activité en 1776.

6. Activités journalistiques

Gazette de Leopol [Lwow], Antoine Piller, 1776, hebd., 52 numéros en 1776. Beaucoup de correspondances politiques nationales (D.P.1 513).

8. Bibliographie

Magier A., L'Esthétique de la ville de Varsovie (en polonais), Wroclaw, 1963, p. 124. – Lojek J., Les Journaux polonais d'expression française, Wroclaw, 1980, p. 23-25.

MORGIER

Auteurs

Numéro

594

Prénom

François de

Naissance

?

Décès

1723

François de Morgier ou Mourgier – qui ne fait qu'un avec François Mougier, évoqué par Dinaux, p. 103 – est né à Villeneuve-lès-Avignon, en 1688 selon V. Saint-Laurent (B. Un.) et Nicolas, mais certainement plus tôt puisqu'il rédige dès 1703 les Nouvelles de l'Ordre de la Boisson, et serait entré dans les mousquetaires le 19 mai 1684 (Dinaux, p. 103). Il mourut le 17 juin 1723 (id., p. 117), sans descendance.

2. Formation

Entré dans la 1re compagnie des mousquetaires le 19 mai 1684, sous le commandement de M. de Maupertuis, il en sort le 4 octobre 1689 et devient précepteur du marquis de Lonré, fils du marquis de Seignelay. Il rentre dans sa famille en 1691 et obtient la charge de viguier royal de Villeneuve (Dinaux. p. 103-104). Il demeure à Villeneuve jusqu'à sa mort.

6. Activités journalistiques

M. de Posquières ayant fondé à Villeneuve l'Ordre de la Boisson, au début de 1703, M. en devient peu de temps après 1'«historiographe». Le 29 novembre 1703, paraît le premier numéro des Nouvelles de l'Ordre de la Boisson, publié chez «Museau cramoisi», sans doute à Avignon. Ce journal, consacré à la célébration du vin et à des commentaires humoristiques de l'actualité, paraît de façon très irrégulière jusqu'en 1709 (Moulinas, p. 294 et 418) – le musée Calvet d'Avignon en conserve 4 numéros de 1703, 1704 et 1705. Il est d'abord rédigé par M. et le chanoine Louis Antoine de Charnes, et repris, de façon éphémère en 1734 par «Frère Vendange», peut-être Morénas selon Quérard et Moulinas (P- 295).

8. Bibliographie

8. F.L. 1769 ; B.Un. – Nicolas M., Histoire littéraire de Nîmes, Nîmes, 1854, t- II, p. 145-151. – Dinaux A. Les Sociétés badines, bachiques, littéraires et chantantes, Paris, Bachelin, 1867, t. I, p. 102-118. – Moulinas R., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, P.U. de Grenoble, 1974, p. 294-295, 418.

MARTIN

Auteurs

Numéro

556

Prénom

Jean

Naissance

?

Décès

?

Jean Martin est reçu libraire le 3 octobre 1624. Il avait épousé la fille du libraire Berjon. En 1626, il tient boutique «A l'Ecu de Bretagne», rue de la Vieille Boucherie, puis, en 1627, au bout du pont Saint-Michel; en 1631, il est installé «A l'Anchre Double», sur le pont Saint-Michel.

6. Activités journalistiques

M. et Louis Vendosme publient à partir du 16 janvier 1631 les Nouvelles ordinaires de divers endroits: l'Arsenal en possède une série qui va du n° 27 (17 juil. 1631) au n° 49 (19 déc. 1631). Ce périodique imité des gazettes hollandaises précède apparemment de quelques mois la Gazette de Renau­dot, qui paraît régulièrement à partir du 30 mai 1631 ; cette antériorité tend toutefois à être contestée aujourd'hui (voir art. «Vendosme»). Renaudot ajoute à sa gazette, à partir du 28 novembre des «Nouvelles ordinaires de divers endroits» qui sont en fait un plagiat du journal de M. et Vendosme (ibid.). Le nom de M. disparaît des Nouvelles après le n° 36 du 19 septembre, date à laquelle le journal commence à paraître le vendredi comme la gazette de Renaudot, mais M. continue de collaborer avec Vendosme au moins jusqu'en 1635.

8. Bibliographie

D.P.2, art. «Epstein», «Vendosme». – Dahl F., Petibon F. et Boulet M., Les Débuts de la presse française, nouveaux aperçus, Göteborg, Paris, 1951, p. 44-46.

9. Additif

Activités journalistiques: Maître-imprimeur sur le pont Saint-Michel, reçu libraire en 1624. Éditeur de feuilles volantes et d’occasionnels, longtemps considéré comme le premier éditeur de gazettes de langue française. La question de l’antériorité des Nouvelles ordinaires de divers endroits par rapport à la Gazette a été réexaminée par plusieurs historiens, notamment G. Jubert et G. Feyel. On trouvera dans L’Annonce et la nouvelle de Gilles Feyel un exposé complet de la question. Martin, Pommeray et Vendosme se sont bien inscrits le 4 octobre 1631 contre le privilège de Renaudot (p. 46) ; mais il est difficile de prouver que les Nouvelles ordinaires existaient alors depuis 6 mois ; l’examen des signatures suggère au contraire que le premier numéro imprimé est le n° 27, et que les numéros précédents ont été distribués en manuscrits (Ouvr. cité, p. 140). Le contrat d’association entre Martin, Vendosme et le traducteur Epstein, retrouvé par G. Jubert parle bien des Nouvelles ordinaires comme d’une nouvelle gazette, publiée à partir du 17 juillet 1631 (Ibid., p. 140). Voir la notice 799,  de Louis Vendosme. (J.S.)

MARSY

Auteurs

Numéro

553

Prénom

François de

Naissance

1710

Décès

1763

François Marie de Marsy est né à Paris le 16 octobre 1710; il est mort à Paris le 16 décembre 1763 (Sommervogel).

2. Formation

Il entre au noviciat des Jésuites le 13 août 1729, prononce ses vœux, est successivement professeur de grammaire, d'hu­manités et de rhétorique au collège Louis-le-Grand (Sommervogel). Il est renvoyé en novembre 1738 pour affaire de mœurs (Nouvelles de divers endroits, n° 97, 3 déc. 1738). Selon l'abbé Le Blanc, M. aurait refusé de se rendre à La Flèche «où on l'envoyait en punition» (à Voltaire, 26 déc. 1738, D1713).

3. Carrière

M. s'était fait connaître en 1736 par un poème en vers latins: Pictura, carmen (Paris, Bordelet, 1736; trad. française en 1740) et quelques autres pièces en vers latins (Sabatier, t. II, p. 330 et suiv.). Il collabore d'abord avec Fréron à YHistoire de Marie Stuart (Londres, 1742), puis entreprend un Dictionnaire de peinture (1746, 2 vol.). Il réside à Paris, rue Vieille du Temple (Ars., ms. 10246, f° 7), puis rue Bourg l'Abbé (Ars., ms. 10302, année 1750). Il obtient en 1755 une permission tacite pour l'édition de Y Analyse raisonnée de Bayle, dont 4 volumes paraissent la même année. Les exemplaires sont saisis (J.P. Belin, Le Mouvement philosophique de 1748 à 1789, Paris, Belin, 1913, p. 71-73) et M. est envoyé à la Bastille (Rétat, p. 304-305). L'ouvrage est condamné par arrêt du Parlement du 9 avril 1756; les quatre derniers volumes, dus à Robinet, ne paraîtront qu'en 1770 en Hollande.

4. Situation de fortune

Les archives de la Compagnie de Jésus à Chantilly (n° 222) gardent le contrat relatif au Dictionnaire abrégé de peinture : « Nous soussignés François Marie de Marsy et Jean Luc Nyon fils, libraire à Paris, sommes convenus que moi, abbé de Marsy, ai cédé au Sr. Nyon un manuscrit, Dictionnaire de peinture. Il s'engage à donner 20 livres par feuille en commençant par 150 livres d'acompte, le reste payable au 1er janvier 1745. Je m'engage à donner 30 exemp. aussitôt après l'impression».

6. Activités journalistiques

6. Semaines amusantes ou nouveaux essais périodiques, contenant un mélange curieux de contes, d'anecdotes, de pensées ingénieuses, d'observations, d'analyses intéressantes, etc., Bruxelles, veuve Tonnins, 1750 (voir D.P.1 1205).

7. Publications diverses

Voir Sommervogel (antérieurement à 1738); Cior 18, n° 43332-43346.

8. Bibliographie

Feller-Weiss; B.Un. ; Sommervogel, t. V, col. 611-612. – Nécrologe, 1768, p. 45-93. – Sabatier de Castres, Les Trois siècles de notre littérature, Amsterdam, Paris, 1772, t. II, 328-340. – Rétat P., Le Dictionnaire de Bayle et la lutte philosophique au XVIIe siècle, Paris, «Les Belles-Lettres», 1971, p. 304-307.

MAISONNEUVE

Auteurs

Numéro

540

Prénom

Catherine de

Naissance

?

Décès

1774?

Le peu qu'on sait de Catherine Michelle de Maisonneuve est dit dans son testament, établi en 1774 (cité par E. Sullerot,

p. 19) : elle est veuve d'un commis aux fermes nommé Joubert ; son frère Jean Baptiste (peut-être J.B. Simonnet de Maisonneuve, 1745-1819) est attaché à la garde-robe du Roi ; elle semble n'avoir pas d'enfants car elle lègue ses biens à une cousine (2500 £ de rente viagère) et à des neveux et nièces.

3. Carrière

Elle habite successivement dans le cul-de-sac Bertaut, dans le quartier Saint Avoye, puis rue Saint-Honoré (Gelbart, p. 133).

4. Situation de fortune

Par l'intermédiaire de son frère, elle put obtenir la faveur du Roi et bénéficier, à la fin de sa vie, d'une pension de 1000 £ (H.P.L.P. ; Gelbart, p. 136).

6. Activités journalistiques

M. reprend, au début de 1765, le privilège du Journal des dames, rédigé précédemment par Sauvigny et Saint-Péravi (M.S., 25 nov. 1764) et menacé de faillite : il n'avait plus alors, disait-on, que sept souscripteurs (H.P.L.P., t. III, p. 217). M. parvient à ranimer le journal, qu'elle présente au roi le 21 juin 1765, mais en laisse la rédaction effective à Mathon de La Cour et Sautreau de Marsy, au moins jusqu'à la fin de 1765 (D.P.1 697). Le Journal des dames est publié sous le nom de M. de janvier 1764 à juin-octobre 1774 ; elle y collabore en fait jusqu'à la fin de 1773, époque à laquelle Mme de Montanclos lui succède (voir ce nom). Le Journal des dames est publié à La Haye et se trouve à Paris, chez J.B.P. Valleyre et chez l'auteur.

8. Bibliographie

D.P.2, art. «Montenclos» ; H.P.L.P. – Sullerot E., Histoire de la presse féminine en France des origines à 1848, Paris, A. Colin, 1966, chap. 1. – Gelbart N., Féminine and opposition journalism in old régime France : le Journal des dames, Berkeley, U. of California Press, 1987.

L'HONORÉ

Auteurs

Numéro

519

Prénom

Samuel

Naissance

?

Décès

1794

Samuel François L'Honoré serait mort en 1794 (F.L.).

3. Carrière

L. connaissait fort bien la Hollande et semble y avoir vécu toujours. Son ouvrage intitulé La Hollande au XVIIIe siècle est un guide de voyage sous forme de lettres, où il ne s'est proposé «d'autre but que d'être utile aux étrangers», et où il espère redresser les «relations vagues et fautives» que l'on fait ordinairement sur ce pays (Avertissement). Lorsqu'il aborde La Haye, sa ville, il ne peut s'empêcher d'évoquer le journalisme hollandais, devenu ainsi presque un objet de mythologie: « Van Effen, auteur du Misanthrope et du Spectateur hollandais et d'autres ouvrages périodiques, vécut à La Haye. Les principaux auteurs du Journal littéraire et le la Bibliothèque des Sciences étaient de La Haye, ou y habitèrent » (ibid., p. 64).

6. Activités journalistiques

L'Observateur des spectacles, La Haye, 1780 (D.O.A., III, 593). C'est un « journal rempli de méchancetés, d'anecdotes curieuses et piquantes », qui n'a rien à voir avec l'ouvrage du même nom que publiait Chevrier (G.H., p. 208).

La Nouvelle bibliothèque belgique (Paris, Delalain aîné, et La Haye, Plaat, 1781-1784, 12 vol. in-8°; D.O.A.) n'est pas, en dépit de son titre, un périodique, mais une collection.

8. Bibliographie

F.L. ; Cior 18.

.

9. Additif

L’HONORÉ, Samuel (1756-1795)

État-civil : Samuel François L’Honoré est né à La Haye, le 15 août 1756; il est mort à La Haye vers le 14 janvier 1795, d’une maladie de poitrine, âgé de 38 ans. Il est fils de Henri François L’Honoré (baptisé à Amsterdam le 20 avril 1717, enterré à Amsterdam le 5 octobre 1793), pasteur wallon à La Haye (du 25 juin 1747 à  fin mai 1769), puis chapelain de l’ambassade de Hollande à Paris (de décembre 1749 à juillet 1752), et de Marie Anne Dorothée Émilie Cottin (née à Saint-Quentin). Publication des bans à La Haye le 15 octobre 1752.

Le 4 avril 1784 L’Honoré se marie avec Anne Wilhelmine Caroline de Joncourt (La Haye 1754-1831) et ils s’établissent dans le Molenstraat. Ils auront cinq enfants, dont la première fille fut enterrée sans être baptisée (vers le 28 juillet 1785). Henriette Marie Gertrude, née le 23 janvier 1787, fut baptisée le 28 janvier avec Henri François L’Honoré comme parrain. Marie-Émilie, née le 18 février 1789, fut baptisée le 22 février et enterrée dans le Kloosterkerk vers le  29 janvier 1790. Samuel Pierre, né le 21 août 1790, fut baptisé le 26 août et François Louis, né le 23 juillet 1794, fut baptisé le 27 juillet. En 1787-1789 il était diacre de l’église wallonne de La Haye et en 1794 il devient « ancien ». En 1789, après la mort de Pierre Lyonnet, il devient traducteur de Leurs Hautes Puissances. En 1790 il devient avocat du Conseil du stadhouder Guillaume V et en 1791,  Commies Generaal des postes. À partir de 1792 ils habitent le Nieuwstraat. Sa femme est une des régentes de l’Hospice wallon à La Haye, de 1793 à 1796.

Formation : Le 21 mars 1772, Samuel François L’H. s’inscrit comme étudiant en droit à l’université de Leiden. Son père s’inscrit à la même date comme « Henricus Franciscus L’Honoré, Amstelodamensis, eccl. gall. Haganae pastor emeritus, 55 ». Ils habitent sur le Rapenburg, où les parents ont loué une maison. Le 4 avril 1774, L’H. est reçu membre de l’église wallonne de La Haye par confession et le 11 avril il reçoit un témoignage pour l’église de Leiden. Le 12 avril 1777, il défend sa thèse en droit De fine poenarum (Leiden, BU 239 D7:7), dédiée à Pieter van Bleiswijk (1724-1790), pensionnaire de la province de Hollande. Le 21 avril 1777 il prête serment comme avocat à la Cour de Hollande. En mai 1777 la famille retourne à La Haye où ils habitent le Juffrouw Idastraat. En 1780 L’H. s’installe chez M. Peypers dans le Papestraat. En 1784 il devient Adjunct Commies-Generaal van ’s lands Posterijen (commis-général adjoint des postes de la province de Hollande et de Westfrise).

Carrière : L’H. déploie, durant les quelques années qui suivent son retour à La Haye, une intense activité. On lui attribue un ambitieux guide de voyage, La Hollande au XVIIIe siècle, rédigé sous forme de lettres, qui utilise les guides anciens et ne se cache pas d’être une compilation, mais qui témoigne aussi de jugements personnels (voir M. Van Strien-Chardonneau, Le Voyage de Hollande : récits de voyageurs français dans les Provinces-Unies. 1748-1795, Oxford 1994, S.V.E.C. 318, p. 158-159). L’H peut se montrer, à l’occasion, très critique vis-à-vis de la France ; il fait, à propos de la ville de La Haye, l’éloge des grands journaux qui y ont été publiés : « Van Effen, auteur du Misanthrope et du Spectateur hollandais et d’autres ouvrages périodiques, vécut à La Haye. Les principaux auteurs du Journal littéraire et de la Bibliothèque des sciences étaient de La Haye, ou y habitèrent » (Avertissement, p. 64).

Activités journalistiques : On attribue généralement à L’H. L’Observateur des spectacles, feuille hebdomadaire publiée chez C . Plaat à La Haye (voir le Dictionnaire des ouvrages anonymes de Barbier et F.L.) : « On y trouve un abrégé historique de l’art dramatique, l’annonce et l’extrait des pièces nouvelles, des remarques impartiales sur les acteurs du théâtre de La Haye, et en général tout ce qui concerne les spectacles. Cette feuille se trouve à Amsterdam chez Vlam; à Rotterdam chez D. Vis; à Utrecht chez Wild; à Leiden chez les frères Murray, et paraît exactement tous les vendredis. Prix 1 sol & demi ». Cependant, cette feuille n’est signalée qu’en avril 1780 et n’a peut-être pas connu plus de trois livraisons. Chez le même éditeur paraît en 1781 la Nouvelle Bibliothèque belgique ; on a toutes les raisons de croire que le « jeune homme » qui en prend la direction est L’H. (voir la notice de ce journal), en collaboration avec plusieurs auteurs, chacun ayant sa spécialité.

Bibliographie : Bulletin de la commission pour l’histoire des églises wallonnes, III (1888), La Haye, Martinus Nijhoff, p. 54. - Huijbrecht, R. et al., Album advocatorum: de advocaten van het Hof van Holland, 1560-1811, The Hague, 1996. - Bibliothèque universitaire de Leiden, Archives ASF, 15 (Album d’inscriptions), 144-148 (recensions annuelles d’étudiants), fichier wallon (collection de données provenant des églises wallonnes du 17e au 19e siècles).

Des lettres de son père à Hendrik Fagel (1706-1790), greffier des Etats-Généraux, il paraît que celui-ci a beaucoup aidé la carrière de S.F. L’H. (La Haye, Nationaal archief, 1.10.29 famille Fagel, nos. 2537 (1780), 2588 (1783), 2647 (1787), 2687 (1789), 2821 (1784). Aux Archives municipales de La Haye (baptêmes, mariages, décès) et Bericht wegens de gesteltenisse der hooge vergaderingen en collegiën in 's-Gravenhage (répertoires annuels des noms de fonctionnaires locaux, 1756-1795). (Kees Van Strien).

LE BLANC DE GUILLET

Auteurs

Numéro

472

Prénom

Antoine

Naissance

1730

Décès

1799

Antoine Blanc, dit Le Blanc de Guillet, est né à Marseille le 2 mars 1730 (M., p. 230-231) ; son père était négociant. Il a été marié, et sa femme lui a survécu (M., p. 234, 237). Il est mort à Paris le 14 messidor an Vll (2 juil. 1799) selon M., le 29 juillet selon la plupart de ses biographes.

2. Formation

Il fait ses études au collège d'Avignon, dirigé par les Oratoriens ; il entre à l'Oratoire en 1746 à l'âge de seize ans (M., p. 231) et y demeure pendant dix ans à titre d'enseignant.

3. Carrière

En 1756, il quitte l'Oratoire et vient à Paris pour se consacrer à une carrière littéraire. Il débute dans le journalisme puis se fait connaître par un roman, les Mémoires du comte de Guines (1761). Manco-Capac, tragédie représentée le 12 juin 1763, fait sensation par ses attaques contre le despotisme ; Les Druides, tragédie sur la superstition, représentée le 7 mars 1772, est interdite dès la deuxième représentation sur intervention de Mgr. de Beaumont, archevêque de Paris (M., p. 233). Le Blanc est célébré par Thomas comme «poète citoyen». Rebuté par la censure, il se tourne vers la traduction de Virgile et de Lucrèce, écrit des tragédies dont la plupart resteront inédites (M., p. 236). La Convention reconnaît son mérite ; il est inscrit sur la liste des gratifications, puis nommé membre du jury des écoles primaires ; La Place le fait nommer professeur à l'Ecole Centrale ; il entre à l' Institut en 1798.

4. Situation de fortune

En 1756, il dispose de 600 £ de rente et tente de vivre de sa plume. Il refuse toute proposition de pension et vers 1774, se retire à la campagne par économie. Il ne connaît l'aisance que dans ses dernières années.

5. Opinions

Il fut l'ami du poète Thomas, de Malesherbes et de l'astronome Dionys du Sejour.

6. Activités journalistiques

Le Conservateur «ou Collection de morceaux rares et d'ouvrages anciens et modernes élagués, traduits et refaits en tout ou en partie», 1756-1758, 24 vol. : L. est appelé par Turben (voir ce nom) en 1756 : «Il fut chargé des articles de goût et d'imagination...» (M., p. 231 ; D.P.1 222).

7. Publications diverses

L. fut avant tout dramaturge. On trouvera la liste de ses oeuvres dans Brenner et dans Cior 18, 38022-38033.

8. Bibliographie

D.L.F. – (M) Mahérault, «Notice sur Antoine Le Blanc, membre de l'Institut National», La Décade philosophique, littéraire et politique, an IX, 1er trim. (1800). – Perroud C., «Notice biographique sur A. Le Blanc de Guillet (1730-1799)», Annales de la Société du Puy, t. XXV, 1862, p. 275-327.

LANDON

Auteurs

Numéro

451

Prénom

Jean

Naissance

?

Décès

1769

Jean Landon (Joseph selon Tourneux dans son édition de la C.L.) est né à Soissons (F.L.) et serait mort à Paris en 1769 (Cior 18). Selon les nouvelles littéraires de Raynal, Landon était «jeune homme» au moment de la publication des Réflexions de Mlle *** en 1750 (C.L., t. I, p. 475).

6. Activités journalistiques

Lettres d'une société, ou Remarques sur quelques ouvrages nouveaux, Berlin, 1751 (D.P.1 809) : rédigé par Landon, Boulenger de Rivery et Larcher, l'ouvrage avait été présenté à la censure par le libraire Duchesne, et avait été refusé le 14 juillet 1750 (B.N., f.fr. 22158). Il a été réimprimé à Berlin en 1752 sous le titre : Mélange littéraire ou Remarques sur quelques ouvrages nouveaux. L'attribution partielle à L., retenue par Cior 18, reste toutefois sujette à caution : la F.L. ne nomme pas cet ouvrage parmi les oeuvres de L., et ne cite que Boulenger de Rivery comme auteur du Mélange littéraire.

7. Publications diverses

Voir Cior 18, n° 36733-36738. La F.L. de 1769 donne en outre Le Rhinoceros, poème (s.d.).

8. Bibliographie

F.L. 1769.

LACOMBE

Auteurs

Numéro

438

Prénom

Jean François

Naissance

1744

Décès

1822

Jean François Lacombe est né à Liège en 1744. Il a été marié et père de famille. Il est mort à Chartres le 30 mars 1822.

2. Formation

Il fut d'abord compositeur typographe et travailla pour François Le Tellier «imprimeur du roi, du chapitre, de la ville et du collège, rue de la vieille Poulaillerie», qui fut le premier imprimeur des Affiches du pays chartrain.

3. Carrière

Il se donne lui-même en 1782 comme «un étranger», «un jeune écrivain qui paraissait sur l'horizon littéraire, sans d'autre guide que son zèle, sans d'autre boussole que l'envie d'être utile aux habitants d'une province et d'une cité, qui sont devenues pour lui une seconde patrie» (Affiches du pays chartrain, 11 sept. 1782).

4. Situation de fortune

Il achète le privilège des Affiches à Benezech, propriétaire des Affiches de Paris, moyennant un fermage de 100 £ et s'installe au Bureau d'Avis, place des Halles, en octobre 1781. Il acquiert pour 2200 £ une maison place du cloître Saint-Martin, le 5 mars 1783. A partir du 21 avril 1790, il devient imprimeur «rue de la Volaille, maison du notaire, au fond de la cour».

6. Activités journalistiques

Du 3 octobre 1781 au 11 mai 1790, il publie régulièrement les Affiches du pays chartrain, ainsi qu'un Supplément, de juillet 1783 à la fin de 1786. Il continue très probablement de diriger, de 1790 à 1811 les Annonces, affiches, et avis divers de Chartres et du département d'Eure et Loir, dont il est l'imprimeur.

8. Bibliographie

D.P.1 20.

LA BRUYERE

Auteurs

Numéro

434

3. Carrière

«Ingénieur à La Rochelle» selon la page de titre du Traité de la fortune ou les lettres envoyées au Mercure.

6. Activités journalistiques

Réflexions sur différens sujets de physique, de guerre, de morale, de critique, d'histoire, de mathématique, etc., «ouvrage périodique», Paris, Le Breton, nov 1731. – sept 1733 (D.P.1 1185).

A plusieurs reprises, La Bruyère adresse des réponses aux questions posées par le Mercure.

7. Publications diverses

Traité de la fortune, Paris, Le Breton, 1732, in-8°, VI-50 p. (voir D.O.A.).

8. Bibliographie

D.O.A.