TRICAUD

Numéro

777

Prénom

Anthelme

Naissance

1671

Décès

1739

1. État-civil

Anthelme Tricaud est né à Belley, le 4 mai 16 71, fils d'un lieutenant général du bailliage de Belley (B.Un. ; sur sa famille, voir aussi Moreri, 1759, t. X, col. 339). Il est mort à Paris en juillet 1739, d'après J. Pernetti (Recherches pour servir à l'histoire de Lyon, ou les Lyonnais dignes de mémoire, Lyon, 1757), en 1741 seulement d'après un nécrologe du couvent de Saint-Bonaventure, Lyon (voir l'ancienne notice des Manuscrits de Lyon, t. III, p. 236) ; inhumé à Saint-Etienne des Grès.

2. Formation

Etudes de théologie à Paris (B.Un.).

3. Carrière

Chanoine d'Ainay (diocèse de Lyon), abbé de Belmont, membre de l'académie de Lyon ; exilé de Paris à Lyon soi-disant pour «jansénisme» (lettre de cachet d'Argenson, 2 déc. 1704), rappelé le 17 février 1705 (Journal littéraire, janv. 1705, p. 65) ; exilé de Lyon pour son opposition à l'Unigenitus (1735), parl'archevêque Rochebrune, il se rendit à Paris.

5. Opinions

Correspondant littéraire des Chartreux de la Grande Chartreuse (1705-1710), de Dom de La Mare, chartreux lyonnais (1711-1712), du président Jean Bouhier (1723-1738). Pour son activité à l'Académie de Lyon, voir J.B. Dumas, Histoire de l'Académie royale [...] de Lyon, Lyon, 1839, t. I, p. 232-234.

6. Activités journalistiques

Collaboration aux Pièces fugitives d'histoire et de littérature anciennes et modernes, avec les nouvelles historiques de France et des pays étrangers (avec Jérôme Dupérier), Paris, Jean Cot, 1704-1706, 5 vol. (sous le pseudonyme de Flachat de Saint-Sauveur ; D.P.11122).

Auteur des Essais de littérature, pour la connoissance des livres, Paris, juillet 1703 - août 1704 (voir Journal littéraire, févr.-mars 1705, p. 171), 4 vol. (D.P.1 401) ; collabore au Journal littéraire (de l'abbé Hugo) en 1705 (D.P. 1 764) : févr.-mars (p. 171-173 : lettre, 27 mars 1705) ; avril-mai (p. 313-321 : «Réponse à quelques points qui le regardent dans la Dissertation de Pierre Joseph sur divers points de l'histoire de Provence» ; p. 400-410 : «Suite de la réponse»).

Nouvelles de littérature de Paris (inédit ; 1705-1710, 3 vol. in-40, B.V. Grenoble, ms. 304). T. semble avoir réuni à cette époque des nouvelles à la main, avec peut-être l'intention de les publier. Il a publié en 1703 une Lettre critique sur les ouvrages du temps (D.P.1 795, non retrouvé).

Il collabore à la Bibliothèque française (chez Jean Frédéric Bernard, Amsterdam, 1723-1729, puis chez H. Du Sauzet, Amsterdam) ; B.Un. mentionne un éloge du physicien Puget.

7. Publications diverses

Lettres inédites : au président Jean Bouhier (1723-1738, 7 lettres), B.N., f.fr. 24420 (XII, f° 251-263) ; à Dom de La Mare (1711-1712), B.V. Lyon, ms. 779 ; autres lettres à divers : B.V. Lyon, ms. 779-780 ; divers Tricaudiana à la B.V. Grenoble, ms. 708 (Bibliothèque choisie et essais de Bibliothèques spirituelles choisies) et à la B.V. Lyon, ms. 1006, f° 54 ; 1292, f° 127 ; 1306, 1315 ; 840, f° 60 ; 1307, f° 69 et f° 210 («Remarques sur la défense de la Constitution Unigenitus») ; Cior 18, n° 62274-62284.

8. Bibliographie

Moreri ; B.Un. ; Feller-Weiss ; Cior 18. – Pelhestre P., Remarques critiques sur un livre intitulé Essais de littérature, Paris, 1703, 92 p. – Faydit P.V., Supplément aux Essais de littérature, 1703-1704, 6 parties in-12. – Depéry J.I., Notice historique sur les hommes célèbres du département de l'Ain, Bourg, 1833-1840,1.1, p. 104-106.

9. Additif

Carrière : Tricaud eut une activité importante de nouvelliste à la main en parallèle de ses périodiques imprimées, voir notre Répertoire des nouvelles à la main, Oxford, 1999. Notice 1712.1. Avignon, MC, ms. 6564 (350 p.) : "Nouvelles littéraires de Paris", 2 janvier-30  décembre 1712, hebdomadaire, adressées au chartreux dom de la Mare, qui lui-même informait le frère de l'abbé Tricaud, le seigneur de la Moutonnière en Chartreuse (Notice 1712.3, Grenoble, BM, ms. M 1020, f. 196-247). Selon un recueil contemporain de nouvelles à  la main, ce dernier aurait été l'auteur des Essais de littérature: '"Tricaud de la Moutonnière est un gentilhomme du Bugey qui a été  lieutenant général  de justice dans ce pays là. il est fort savant dans les belles-lettres et dans la connaissance des livres C'est lui qui est l'auteur des Essais de littérature. Il envoyait son manuscrit à Paris et l'abbé Tricaud, son frère, qui était sur les bancs de Sorbonne le faisait imprimer et s'en disait l'auteur" (Notice 1650.9, BnF, nafr. 20076,  et 1712.3). (François Moureau)