REVERDIL

Numéro

681

Prénom

Elie

Naissance

1732

Décès

1808

1. État-civil

Elie Salomon Reverdil est né à Nyon (alors dans le canton de Berne) le 19 mai 1732, fils d'Urbain Reverdil, secrétaire de la cour de Justice. Trois frères ou sœurs, parmi lesquels Marc Louis (né en 1734), secrétaire, lecteur et bibliothécaire de Stanislas Auguste Poniatowski et son intermédiaire avec la presse européenne (voir art. «Manzon»). Orphelin de père assez tôt. Marié en 1785 et veuf en 1806. Mort à Genève le 4 août 1808.

2. Formation

Etudes à l'Académie de Genève.

3. Carrière

Par son cousin germain, André Roger, statisticien en grande faveur auprès du comte de Bernstorff, premier ministre du roi de Danemark, R. fut appelé à Copenhague où il succéda bientôt à son parent dans des tâches diverses, dont la rédaction des Lettres sur le Danemark (Bizière). Il occupa, dès 1758, la chaire de mathématiques dans l'Académie de Copenhague et devint en 1760, d'abord suppléant de P.H. Mallet (Mémoires, p. 2), puis précepteur en titre du prince héritier. A la mort de Frédéric V en 1766, il fut nommé conseiller et secrétaire du Cabinet de son ancien élève, Christian VII, et il le servit, spécialement dans la réforme entreprise du servage. Victime des cabales de la cour, R., exilé, partit à la fin de 1767 pour la Suisse. En juin 1771, Struensee le rappela, mais la chute du ministre le renvoya définitivement dans sa terre natale, où il s'occupa de travaux agricoles, de botanique, tout en remplissant des emplois publics et en cultivant les lettres. Lieutenant baillival de Nyon (1788) ; député au Grand Conseil helvétique (1801), puis à la Diète cantonale et au Grand Conseil vaudois.

5. Opinions

Une petite partie de sa correspondance a été publiée (Mémoires, p. 447-515), dont trois lettres de P.H. Mallet, quelques-unes du prince Charles de Hesse et des Necker. R. fréquenta Germain Garnier, Voltaire, Meister. Il avait connu

P.H. Mallet et Lesage lors de leurs études communes à l'Académie de Genève.

6. Activités journalistiques

Mercure danois (D.P.1 916) : ami de P.H. Mallet et protégé de Bernstorff (voir art. « Mallet »), R. collabora au périodique de 1757 à 1760 (B.Un.).

7. Publications diverses

Voir B.Un.

8. Bibliographie

B.Un. – Bizière J., « Un panégyrique de l’absolutisme : Les Lettres sur le Danemarc 1757-1764 » dans Modèles et moyens sur la réflexion politique au XVIIIe siècle, Lille, 1977, t. I, p. 267-285. – Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, Neufchâtel, 1930, t. V, p. 454. – R., Mémoires (voir A. Roger). – Roger A., Struensee et la cour de Copenhague 1760-1772 : Mémoires de Reverdil, conseiller d’Etat du roi Chrétien VII, Paris, 1858 (p. V-XVI : « note succincte sur M. Reverdil »).