MONTMIGNON

Numéro

589

Prénom

Jean Baptiste

Naissance

1737

Décès

1824

1. État-civil

Jean Baptiste Montmignon est fils de Pierre Montmignon et de Nicole Joly, né et baptisé le 17 avril 1737 à Lucy, près de Château-Thierry (A.D. Aisne). Mort à Paris le 21 février 1824.

2. Formation

Il fit des études de théologie à l'Université de Paris et entra dans les ordres. En dehors des sciences religieuses, il s'intéressa au mécanisme des langues.

3. Carrière

Il devint secrétaire de l'évêque de Soissons, Mgr de Bourdeilles, puis chanoine de la cathédrale, vice-gérant de l'officialité, archidiacre et, vers 1780, vicaire général du diocèse. Il fut rédacteur du Journal ecclésiastique de juin 1786 à décembre 1787 et eut sans doute part aux écrits publiés par l'évêque de Soissons, au début de la Révolution, notamment au mandement daté du 20 mai 1792 (Bruxelles). Emigré en 1793, il rentra en France sous le Directoire. Il fut nommé grand vicaire de Poitiers lors du Concordat, chanoine de Notre-Dame de Paris en 1811 et vicaire général de Paris en 1815. L'archevêque de Paris, Mgr de Quélen le chargea d'examiner les livres soumis à l'approbation de l'autorité ecclésiastique.

5. Opinions

Signalé parmi les adversaires des jansénistes par le P. Heinrich von Hurter (S.J.), t. V, col. 853. Prêtre réfractaire sous la Terreur.

6. Activités journalistiques

Journal ecclésiastique, juin 1786 - déc. 1787 (D.P.1 727). Il succéda à l'abbé Dinouart, fondateur du journal en 1760, et fut remplacé par l'abbé Barruel, qui le dirigea de janvier 1788 à son extinction en juillet 1792. Voir «Réflexions préliminaires du continuateur de ce journal», Journal ecclésiastique, juin 1786.

7. Publications diverses

Sur la religion : Du crime d'apostasie, lettre d'un religieux des provinces belgiques à un de ses amis, 1790. – Préservatif contre le fanatisme, ou les Nouveaux millénaires rappelés aux principes fondamentaux de la règle de foi catholique, 1806 (réfutation de l'ouvrage du P. Lambert intitulé : Exposition des prédictions et des promesses faites à l'Eglise pour les derniers temps de la gentilité, 1806). – De la règle de la vérité et des causes du fanatisme, 1808. – Choix de lettres édifiantes, écrites des missions étrangères, 1809 ; rééd. augm. 1824-1826.

Sur les langues : Système de prononciation figurée, applicable à toutes les langues et exécuté sur les langues française et anglaise, 1785. – La Clef de toutes les langues, ou Moyen prompt et facile d'établir un lien de correspondance entre tous les peuples, et de simplifier extrêmement les méthodes d'enseignement pour l'étude des langues, 1811.

Traduction : Vie édifiante de Benoît-Joseph Labre, ouvrage de l'Italien Marconi, 1784.

8. Bibliographie

Q. ; B.Un. ; Feller-Weiss ; N.B.G. ; D.T.C., t. X. – Pérennès F., Dictionnaire de biographie chrétienne, éd. Migne, Petit-Mon­trouge, t. II, 1851. – L'Ami de la religion et du roi, févr. 1824. – Mahul A., Annuaire nécrologique, déc. 1825. – Hurter H. von, Nomenclátor literarius theologiae catholicae, 3e éd., 1911, t. V, col. 853.