HUZARD

Numéro

405

Prénom

Jean Baptiste

Naissance

1755

Décès

1839

1. État-civil

Né à Paris le 3 novembre 1755, d'une famille où la maréchalerie s'exerçait de père en fils ; il épousa la fille de l'imprimeur-libraire Vallat La Chapelle, qui obtint un privilège pour son propre compte et Jean Baptiste Huzard lui servit de conseiller scientifique. Huzard mourut le 30 novembre 1839.

2. Formation

Il entra à l'Ecole vétérinaire d'Alfort en 1769 et y fut remarqué par Bourgelat, qui en était le fondateur. Après un bref retour dans l'entreprise paternelle, H. fut nommé professeur en 1772, chargé d'enseigner «l'extérieur et la connaissance de l'âge du cheval», puis la chimie et la pharmacie, la matière médicale et l'application des bandages. Il remporta le prix du concours pratique d'Alfort en 1779 et plusieurs prix à la Société royale de médecine, dont il devint membre la même année ; il fut particulièrement lié avec Vicq d'Azyr, qui lui confia la rédaction de la médecine vétérinaire dans l'Encyclopédie méthodique. Médecine. Il entra après la Révolution à l'Académie des sciences, où il siégea pendant trente-sept ans, à partir du 19 frimaire An IV, d'abord comme membre résidant de la section d'économie rurale et d'art vétérinaire, puis comme président de la classe à partir de 1815, à l'Académie de médecine, à la Société royale et centrale d'agriculture et à la Société d'encouragement pour l'industrie de l'état.

3. Carrière

H. devint bientôt spécialiste de médecine vétérinaire et s'intéressa à la jurisprudence de la profession : chargé à partir de juin 1785 par le Tribunal des juges et consuls des marchands de Paris des expertises relatives aux vices rédhibitoires, il publia douze volumes in-folio de Rapports et de Procès-verbaux. En 1792, il devint membre du Conseil vétérinaire et des remontes de l'administration de guerre (Le Comité de salut public fit imprimer le 21 avril 1794 ses Instructions sur les soins à donner aux chevaux pour les conserver en santé sur les routes et dans les camps, Nancy, Barbier An III), et le 20 mai 1794 entra à la Commission d'agriculture et des arts. Il continua sa carrière dans la haute administration, et fut nommé inspecteur des écoles vétérinaires, qu'il défendit à travers toutes les révolutions. Dans ses différentes fonctions, il manifesta toujours un grand sens de l'Etat, et de l'intérêt de la nation.

6. Activités journalistiques

Il eut la responsabilité de la rubrique de médecine vétérinaire (lutte contre les épizooties, amélioration du cheptel, etc.) au Journal de Médecine, Chirurgie et Pharmacie, jusqu'à sa cessation en 1793.

7. Publications diverses

Les publications de H. sont très nombreuses : Almanach vétérinaire, Paris, 1782 (plusieurs rééditions). – (en collaboration avec Chabert) Instruction sur les Moyens de s'assurer de l'existence de la morve et d'en prévenir les effets, (en collabo ration avec Chabert) Paris, 1783 (rééd., Paris, Huzard, An V). – Instructions et Observations sur les maladies des animaux domestiques (éditeur), Paris, 1791-1794, 5 vol. – Instruction sur l'amélioration des chevaux en France, destinée principalement aux cultivateurs, Paris, Huzard, An X, 275 p. – H. a fourni des notices au Dictionnaire d'Agriculture, au Dictionnaire d'Histoire naturelle et des articles à la Feuille du Cultivateur, aux Annales d'Agriculture, etc. Il a également édité en 1797 les oeuvres de Claude Bourgelat, Eléments de l'Art vétérinaire, et en 1810 celles de Daubenton (Instructions pour les bergers et les propriétaires de troupeaux).

8. Bibliographie

B.Un. – Notice biographique sur J.B. Huzard, par M.L. Bouchard, Annales de l'Agriculture française, contenant des observations sur toutes les parties de l'agriculture et des sciences accessoires, 1839, t. XXIII, p. 1-25 ; le même numéro des Annales contient le discours de M. de Silvestre, au nom de l'Académie des sciences et de la Société royale et centrale d'agriculture, p. 26-30 (inséré également dans les Mémoires de la Société royale d'agriculture de 1839) ; le discours de Mérat au nom de l'Académie de médecine, p. 31-34 ; le discours de M. Renault, directeur de l'Ecole royale vétérinaire d'Alfort, p. 35-39.

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