HALLDIN

Numéro

384

Prénom

Johan Gustaf

Naissance

1737

Décès

1825

1. État-civil

Johan Gustaf Halldin naquit le 5 septembre 1737 à Runnaby, domaine dans la commune d'Eker près de la ville d'Orebro (Suède), de l'intendant militaire Gustaf Halldin et de sa femme Anna Margreta Broström. Il épousa en 1775 Ulrica Juliana Ahlgren. Il mourut le 4 décembre 1825 à Stockholm.

2. Formation

J.G. Halldin fut immatriculé à l'Université d'Upsal le 4 juin 1752.

3. Carrière

Après ses études à Upsal, J.G. Halldin fut employé comme secrétaire auxiliaire à la Bibliothèque royale de Stockholm. Il fut écrivain, en prose et en poésie, et il édita des périodiques, pour la plupart éphémères. Dans les années 1770, il s'essaya au métier de libraire, mettant en vente surtout des livres étrangers, entreprise qui aboutit à la faillite. A la suite de quelques articles, publiés sous le pseudonyme de Publicola dans le journal Stockholms Posten en 1779, articles dans lesquels il critiquait divers aspects de la politique menée par le Roi, entre autres le monopole d'alcool de l'Etat, il fut d'abord condamné à trois semaines de prison, puis condamné à mort. Gustave III le gracia cependant et lui accorda même une rente viagère, probablement dans l'espoir de le gagner à sa cause. Il n'y réussit guère. Certes, J.G. Halldin rédigea pendant une période restreinte l'hebdomadaire Aftonbladet, organe du gouvernement, mais il dut démissionner après y avoir laissé percer son adhésion récente aux idées de Swedenborg. Aux yeux de ses contemporains J.G. Halldin resta un fanatique politique et religieux.

4. Situation de fortune

Comme il ressort de ce qui vient d'être dit, la situation financière de J.G. Halldin n'était guère brillante.

5. Opinions

J.G. Halldin embrassa dans les années 1780 les idées de Swedenborg. Il fut membre d'Exegetiska och philantropiska sällskapet (la Société exégétique et philantropique) fondée en 1786.

6. Activités journalistiques

J.G. Halldin publia, en 1769, avec Olof Kexél (v. ce nom), les Variétés littéraires et politiques (v. D.P.1). En 1777 et en 1778, il publia des articles sous le pseudonyme de Publicola dans Dagligt Allehanda (Variétés quotidiennes). Sa collaboration au journal Stockholms Posten ainsi que la rédaction, de courte durée (n° 1-44, 1784), d'Aftonbladet viennent d'être mentionnées. Il collabora aussi au périodique Sanning och Nöje (Vérité et plaisir), 1779-1780. Divers ouvrages périodiques suédois lui ont été attribués : l'hebdomadaire Sanning och Natur (Vérité et nature), 1769-1770, disparut en peu de temps ; avec son cousin Pehr Bergström il publia Landt-Bibliotek (Bibliothèque de province), 1771-1772 ; en 1773, quatorze numéros de Sanning och Rättvisa (Vérité et justice) virent le jour (pour ces attributions, v. Bygdén L., Svenskt anonym-och pseudonymlexikon, et Lundstedt B. Sveriges periodiska litteratur 1645-1899).

En 1777, J.G. Halldin s'essaya une dernière fois comme éditeur de journal. Le titre de la nouvelle publication, dont le but était d'ailleurs politique, fut Bref angǻende Sverige (lettres concernant la Suède). Le projet avorta après le numéro spécimen. (Ek S., Skämtare och allvarsmän i Stockholms Postens första ǻrgǻngar, p. 89).

7. Publications diverses

Til en stor man [A. von Fersen d.ä.] Den 1 januarii 1768, (Stockholm) s.d. (ano.).– Til hans kongliga höghet kron-prinsen, Stockholm, 1768 15 p. (ano.).– Ǻminnelsetal över herr Engelbert Gother. Hǻllit uti sälskapet Utile dulci den 14 maji 1773. Stockholm, 1773. 19 p. – Samling af Skrifter i ǻtskilliga ämnen (Recueil d'écrits sur divers sujets). Göteborg, 1798.– J.G. Halldin a traduit de Frédéric II, Eloge de Voltaire, lu à l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Berlin, dans une assemblée publique extraordinairement convoquée pour cet objet le 26 novembre 1778. La traduction a paru anonymement sous le titre de Voltaires äreminne, upläst i K. vetenskaps-och vitterhetsacademien i Berlin [...] den 26 november 1778. Öfvers, frǻn fransyskan, Stockholm, 1779. J.G. Halldin semble avoir entretenu une correspondance assez importante. Aux Archives nationales de Stockholm se trouvent des lettres adressées à l'empereur Joseph II, au prince royal Gustave Adolphe, au ministre des Affaires étrangères de la Russie, Panin, et à d'autres. La Bibliothèque royale de Stockholm possède des lettres et des poèmes écrits entre 1780 et 1824. On trouve enfin quelques lettres de J.G. Halldin à la B.U. d'Upsal ainsi que dans Herrens Nya Kyrkas arkiv, Stockholm.

8. Bibliographie

Bygdén L., Svenskt anonym-och pseudonymlexikon, Upsala, 1898-1905 (éd. fac-similé, Stockholm, 1974).– Ek S., Skämtare och allvarsmän i Stockholms Postens första ǻrgǻngar, Gleerups, Malmö, 1952, p. 70-110. – Lundstedt B., Sveriges periodiska litteratur 1645-1899, I 1645-1812, Stockholm, 1895 (éd. fac-similé, Stockholm, 1969).– Schück H., Den Svenska Förlagsbokhandelns historia, P.A. Norstedt et Söners förlag, Stockholm, 1923, p. 12, 109, 131, 329.– Svenskt biografiskt lexikon, t. XVIII, sous la direction de E. Grill, Stockholm, 1967-1971, p. 13-15.– Sylwan O., Svenska pressens historia till statshvälfningen 1772, Gleerupska Universitets-bokhandeln, Lund, 1896, p. 315-462.

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