GUYOT

Numéro

380

Prénom

Edme

Naissance

?

Décès

?

1. État-civil

Guyot Edme, lieu et date de naissance inconnus. Mort vers 1740, selon Didot. Pseudonyme : De Tymogue, anagramme de ses nom et prénom. Parfois confondu avec Guyot de Merville (Michel), qui était son fils, ainsi que cela apparaît dans l'Avertissement du Nouveau système du microcosme (ci-dessous, 7), cette affaire étant d'ailleurs exposée dans la France littéraire de Quérard. Confusion possible aussi (voir ci-dessous, 3-4) avec un troisième Guyot (Edme Gilles), né et mort à Paris (1706 28 octobre 1786), géographe et physicien, directeur général des postes et auteur de plusieurs ouvrages sur cette administration : il s'agit peut-être d'un autre fils d'Edme Guyot. Ces trois Guyot figurent au Catalogue de la B.N.

2. Formation

Selon Didot, qui le qualifie de «savant français», Edme Guyot s'intéressait aux sciences, mais ses ouvrages et ses inventions, portant sur des questions de médecine et de physique, révèlent un esprit plus imaginatif que réaliste.

3. Carrière

Conseiller du roi et président du grenier à sel à Versailles, d'après Didot et Quérard. A noter cependant que dans le Dictionnaire de biographie française de Prévost, Roman d'Amat et Tribout de Morembert (Paris, 1986), qui ne mentionne que Guyot (Edme-Gilles) et Guyot de Merville, ce dernier est dit «fils du maître de poste de Versailles».

5. Opinions

Opinions mesurées. Hostilité aux Jésuites (bien qu'il y en ait «qui ne sont ni ambitieux ni hypocrites»), mais aussi aux jansénistes («avec leur grâce efficace»). Critique du laxisme des papes.

6. Activités journalistiques

Rédaction du Mercure historique et politique de La Haye d'octobre 1722 à juillet 1724. En effet, en ce qui concerne les dates, Rousset, dans son Avertissement du Mercure de janvier 1732, écrit qu'il a succédé à Guyot en août 1724, et d'autre part, dans un avis de septembre 1724, la libraire dit que Guyot a rédigé le journal «pendant vingt et deux mois». Pour l'identification exacte du personnage, il faut noter que les bibliographes du XVIIIe siècle ne parlent que de «Guyot». C'est Hatin (Les Gazettes de Hollande et la presse clandestine aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, 1865, p. 177) qui, le premier semble-t-il, précise ce nom en «Guiot de Morville». Mais celui-ci, durant son séjour en Hollande, a été essentiellement libraire-imprimeur, et en tout cas personne n'avait jamais parlé du Mercure historique et politique à son propos. En revanche, Didot et A.A. Barbier mentionnent la participation d'Edme Guyot à la rédaction de ce journal.

7. Publications diverses

Traité du microcosme, par le sr de Tymogue, La Haye, M. G. de Merville, 1727.– Nouveau système du microcosme, ou Traité de la nature de l'Homme, La Haye, 1727.

8. Bibliographie

N.B.G., Q., D.O.A. – Quérard J.M., Les Supercheries littéraires dévoilées, Paris, 1847-1853, art. Tymogue (le sieur de).– Lombard J., «Les rédacteurs du Mercure historique et politique de La Haye (La Haye, novembre 1686 avril 1782)», dans Langue, littérature du XVIIe et du XVIIIe siècle (Mélanges offerts à Frédéric Deloffre), Paris, SEDES, 1990, p. 295-307.

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