GIROUD

Numéro

345

Prénom

Charles

Naissance

?

Décès

1746

1. État-civil

Charles Giroud est mort en 1746, date à laquelle son frère Alexandre lui succède à la tête du Courrier d'Avignon.

2. Formation

Par une convention en date du 11 décembre 1733, il accorde la moitié des bénéfices du Courrier à Morénas (Musée Calvet, ms. 2944, f° 337 et suiv.). De 1740 à 1746, le prix de l'abonnement est fixé à 16 £. En 1744, Morénas évaluera les bénéfices annuels à 20 000 £.

G. intenta, à la fin de 1742, un procès à Morénas qui avait quitté Avignon.

3. Carrière

Dès mars 1716, il avoue à l'Inquisition d'Avignon avoir publié une contrefaçon de la Gazette d'Amsterdam - il n'était d'ailleurs pas le seul à Avignon. Il peut continuer à condition d'éviter toute allusion à la Constitution (A.D. Vaucluse, G 287, f° 124 ; Musée Calvet, ms. 3188, f° 314).

A partir de 1730, il prend le titre d'imprimeur de Sa Sainteté ; par la suite, l'octroi de cette qualité ira toujours de pair avec la concession du privilège exclusif des gazettes. C'est probablement en 1730 que G. obtint de la Cour de Rome le privilège exclusif de contrefaçon des gazettes de Hollande. A la fin de 1732, Morénas propose à G. sa collaboration pour l'impression du Courrier d'Avignon ; G. refuse, mais devant le succès du Courrier, il argue de son monopole de publication des gazettes. Il obtient gain de cause et passe alors avec Morénas la convention du 11 décembre 1732 par devant Me Guillaume Roux, notaire (Musée Calvet, ms. 294 f° 337 et suiv.) : G. se chargeait de l'impression et de la diffusion, Morénas fournissait la copie. Le tirage prévu était de 1300 exemplaires au minimum ; il dépasse 2000 au début de 1734, la vente se faisant seulement par abonnement. En 1738-1739, un concurrent lyonnais, Pierre Valfray, obtient que le Courrier soit taxé à plein tarif au départ d'Avignon, et le tirage tombe provisoirement à moins de 1000 exemplaires. En 1742, Morénas quitte Avignon et G. lui intente un procès en rupture de contrat. Il obtient gain de cause et devient en 1744 le seul et unique propriétaire du Courrier, qu'il fait rédiger par des rédacteurs à sa solde.

8. Bibliographie

Moulinas R., «Les journaux publiés à Avignon et leur diffusion en France jusqu'en 1768 », Provence historique, fasc. 71, t. XXVIII, janv.-mars 1968, p. 121-138. – Id., L'Imprimerie, la librairie et la presse à Avignon au XVIIIe siècle, P.U. de Grenoble, 1974.