François DE NEUFCHATEAU

Numéro

315

Prénom

Nicolas

Naissance

1750

Décès

1828

1. État-civil

Nicolas François est né le 17 avril 1750 à Saffais (Meurthe-et-Moselle actuelle) de Nicolas François, régent d'école audit lieu, et de Marguerite Gillet, son épouse, lesquels eurent ensuite deux autres enfants. Nicolas François épouse : 1) Le 9 janvier 1776, à Paris (paroisse Saint-Germain l'Auxerrois), Marie Madeleine Dubus, née le 1er mars 1759 de Nicolas François Hyacinthe Dubus, de son vivant danseur à l'Opéra puis professeur à l'école de danse, et de Marie-Anne Fossier. Marie Madeleine Dubus meurt le 18 avril 1776. Pas de postérité. 2) Le 24 décembre 1782 à Mirecourt (Vosges), Marie Françoise Pommier, née en 1740, veuve de Etienne Claude, de son vivant ancien notaire et conseiller-échevin de la ville. Divorce en août 1800. Pas de postérité. 3) Le 23 fructidor an XII (10 septembre 1804) à Paris (IXe arr.), Marie Déard, née à Villefranche sur Rhône le 24 février 1769. Décédée à Paris le 11 septembre 1812. 4) En septembre 1815 (contrat signé le 14 septembre), à Paris, Jeanne Matzen, veuve du capitaine Louis Bonnelier. Décédée à Paris le 10 novembre 1817.

Avant son troisième mariage, F. eut un fils de Marie Déard, Marie François Aimé, né le 3 floréal an VII (22 avril 1799) qu'il adopta par cet acte testamentaire le 22 mai 1811. Il eut également à charge Hippolyte Bonnelier, fils de sa quatrième épouse, qui devint fonctionnaire et homme de lettres (D.B.F.).

Dès 1764, F. joignit à son patronyme celui de la ville où il fit ses études, et se nomma Nicolas François (de Neufchâteau) - sauf quelques mois en 1795 - et adopta la forme Nicolas François de Neufchâteau lorsqu'il reçut le titre de comte en 1808. L'adjonction du nom de Neufchâteau fut officialisée par arrêt de la Chambre des comptes de Nancy le 5 avril 1776, en suite de la décision du Garde des Sceaux du 24 février 1776 et de l'arrêt du parlement de Nancy du 5 janvier 1776 (A.D. Meurthe et Moselle, B. 250, n° 47 et Journal de Nancy, 1779, p. 100-102). Il meurt à Paris le 9 janvier 1828.

2. Formation

Premières études avec son père. Il est pensionnaire au collège de Neufchâteau de 1764 à 1767, grâce à la protection du comte Pierre d'Alsace-Henin-Liétard, bailli de l'Ordre de Malte, commandeur de Robecourt, puis grand prieur d'Aquitaine, qui paie la pension de l'adolescent à l'intelligence précoce. Déjà célèbre pour sa facilité à faire des poésies, il charme l'évêque de Toul qui l'engage comme professeur d'éloquence de poésie et d'histoire au séminaire Saint-Claude de Toul en novembre 1770. Il en est exclu en février 1771 pour manque de sentiment religieux. Etudes de droit à Strasbourg de février à juin 1771 puis élève au séminaire de Toul de juin à septembre 1771 où il se lie d'amitié avec l'abbé Bexon, futur collaborateur de Buffon. Etudes de droit fin 1771 et début 1772 (à Paris ou Reims?). Il est reçu docteur à l'université de Reims le 23 février 1772 sur recommandation du chancelier Maupeou. Dès l'âge de quinze ans, introduit par son protecteur au sein de milieux lettrés et ayant déjà fait imprimer une plaquette de poésies, Nicolas François est reçu associé à l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon (1765) puis à celles de Lyon (1766), Marseille (1766), Nancy (1766) et plus tard de Bordeaux (1783) et de Metz (1787). Nommé membre correspondant de l'Institut, classe de littérature, section grammaire, le 13 février 1796, il est élu membre titulaire le 25 novembre 1797 et devient président de sa classe en 1800. Lors du rétablissement de l'Académie française en 1816, il y est installé dans le 13e fauteuil. Lors de son séjour à Saint-Domingue, il adhère au Cercle des Philadelphes du Cap Français (1784). Très intéressé par les questions agricoles, il est membre de la Société d'Agriculture en 1799 et en devient président en 1800.

3. Carrière

Les succès d'estime de ses dons de versificateur dans les milieux lettrés de province et l'accueil bienveillant réservé par Voltaire à ses productions incitent F. à tenter une carrière de littérateur à Paris. De 1767 à 1770, il fréquente les rédacteurs du Journal encyclopédique et les milieux du théâtre pour lequel il écrit quelques pièces (non jouées). La fin de sa liaison éphémère avec la comédienne Sophie Arnould met un terme à cette première période parisienne. Reçu avocat au parlement de Paris (mars 1772), confirmé par arrêt du 5 janvier 1775, il est en butte à l'hostilité de ses confrères. Il acquiert la charge d'avocat du roi au bailliage de Vézelise (10 juillet 1773) mais il y paraît peu. Ne pouvant obtenir une charge d'avocat aux Conseils du Roi, il achète celle du Lieutenant général civil et criminel au bailliage et siège présidial de Mirecourt et s'installe dans la ville en 1776, partageant cependant son temps entre Mirecourt et Paris. En 1781, l'intendant de Lorraine le choisit pour être son subdélégué à Mirecourt, mais il songe à un emploi plus prestigieux. Grâce aux intercessions de l'intendant de Lorraine de La Porte et du Maréchal de Castries, la place de procureur général auprès du Conseil supérieur du Cap Français à Saint-Domingue lui est octroyée. Il cède sa charge de lieutenant général au bailliage de Mirecourt et exerce à Saint-Domingue de 1783 à 1787. Au retour, il s'installe à Vicherey (Vosges), où sa seconde épouse possède des biens, et consacre son temps à l'agriculture et aux lettres. Ce séjour est coupé de déplacements à Paris pour y renouer avec les milieux lettrés et y obtenir une pension de conseiller honoraire au Conseil supérieur de Saint-Domingue en 1788. En 1789, il rédige le cahier des doléances de Vicherey pour les Etats Généraux. Imprimé, ce cahier sert de modèle pour les communautés du bailliage. Il rédige également le cahier de réduction du Tiers Etat du bailliage de Toul. Elu député suppléant aux Etats Généraux le 21 mars 1789, maire de Vicherey le 21 février 1790, membre du Conseil du département des Vosges le 12 juin 1790, il est choisi comme juge de paix du canton de Vicherey en octobre 1790. Il est élu député des Vosges à l'Assemblée législative le 20 septembre 1791, en devient temporairement secrétaire puis président. Réélu à la Convention nationale le 3 septembre 1792, il démissionne aussitôt et refuse également le portefeuille de ministre de la Justice auquel il a été désigné par vote de la Convention le 6 octobre 1792. Redevenu juge de paix à Vicherey, il est porté à la présidence de l'administration des Vosges en décembre 1792 mais doit renoncer à cette activité pour conserver son siège de juge de paix. En 1793, il est à Paris et y fait jouer sa pièce Pamela, ce qui lui vaut une incarcération à la prison du Luxembourg du 15 novembre 1793 au 5 août 1794. F. retourne à ses fonctions de juge de paix fin août 1794 puis est désigné comme juge au Tribunal de cassation le 31 décembre 1794 et fait jouer à nouveau Pamela à partir de juillet 1795 ; la pièce restera au répertoire jusqu'en 1802 non sans susciter des controverses sur son contenu. En octobre 1795 il quitte le Tribunal de cassation et est élu commissaire du directoire exécutif des Vosges. Grâce à son ami Poullain-Grandprey, membre du Conseil des Cinq-Cents, F. est choisi comme ministre de l'Intérieur (16 juillet 1797). Le Conseil des Cinq-Cents le désigne comme Directeur (à la place de Carnot) le 9 septembre 1797. Dès le 20 mai 1798 il est nommé ministre plénipotentiaire à Seltz (à la place du général Bonaparte parti secrètement pour l'Egypte) pour régler avec l'ambassadeur d'Autriche, parallèlement au congrès de Rastadt, les litiges entre la France et l'Autriche. A la fin de sa mission, il retrouve le ministère de l'Intérieur (17 juillet 1798 - 22 juin 1799). Démissionné à cause du succès des jacobins aux élections du Corps Législatif, F. est désigné après le coup d'Etat du 18 Brumaire, comme sénateur (22 décembre 1799). Elu président du Sénat le 19 mai 1804, il présente le senatus-consulte qui déclare l'hérédité de la dignité impériale le 1er décembre 1804. Il quitte la présidence du Sénat le 19 mai 1806. Titulaire de la sénatorerie de Dijon en 1804, il a celle de Bruxelles en 1806. Elevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur le 14 juin 1804, il est fait Comte le 1er mars 1808.

4. Situation de fortune

De 1764 à 1767, le bailli d'Alsace-Henin-Liétard paie la pension de F. au collège de Neufchâteau puis lui assure une rente régulière, dont le montant n'est pas connu, au moins jusqu'en 1774, ce qui lui permet de vivre à Paris, d'obtenir un doctorat en droit qui lui ouvre l'accès aux carrières juridiques. La première charge d'avocat du roi au bailliage de Vézelise, acquise en 1773 pour 5400 £ (A.D. Vosges, série E, notaire Mersey), n'est pas encore remboursée au moment de son deuxième mariage. Elle rapporte peu. Le 5 mars 1776, il acquiert la charge de Lieutenant général civil et criminel au bailliage et siège présidial de Mirecourt pour 40 000 £ (M.C., LXX VI, 384) soit 45 000 avec les frais. Sa belle-mère Marie-Anne Dubus se porte caution. Le contrat de mariage avec Henriette Dubus le 20 décembre 1775 (M.C., LXXVII 383-384, A.J. Coyez) indique que l'apport de F. consiste en vêtements, bail de la forteresse ruinée de La Mothe (Haute-Marne) et une bibliothèque valant 6000 £, la mariée a une dot de 22 000 £ dont 10 000 fournies pour l'acquisition d'une charge pour son époux. Le revenu de la charge est d'environ 6000 £ par an dont une partie sera reversée à A.M.A. Dubus en remboursement de l'avance qu'elle a faite pour cette acquisition. Le deuxième mariage de F. avec Marie Françoise Pommier est un mariage de raison : «Je crois avoir fait une fort bonne affaire» écrit-il à un ami le 25 février 1783. La mariée apporte 36 000 £, tant en maisons qu'en revenus de ses terres et sa belle-mère Dubus lui quitte 21 000 £ sur les 45 000 qu'elle avait engagées pour sa charge (A.D. Vosges, série E, notaire Mersey). Lui n'a encore apporté que ses hardes et sa bibliothèque. Nommé procureur général à Saint-Domingue, il revend sa charge de lieutenant général 33 000 £ seulement. En 1787, en compensation de pertes subies lors d'un naufrage et des frais du voyage de retour, il perçoit 4200 £ du ministère. Il est nommé conseiller honoraire au Conseil supérieur du Cap Français avec une pension annuelle de 3000 £ (Marot, p. 138). De 1787 à 1791, il vit du revenu des terres de son épouse, mais le ménage doit supporter les frais de plusieurs procès intentés par les autres héritiers du premier époux de Marie Françoise Pommier. Bien qu'ils aient ainsi perdu 22 000 £, ils achètent le 1er mars 1788 une autre maison avec neuf jours de titre à Vicherey pour 10 800 £ payables en cinq ans (Marot, p. 137). F. a ensuite son salaire de juge de paix ou son indemnité de député (1791-1792). Le ménage acquiert des biens nationaux en empruntant de l'argent à un banquier de Rambervillers (Vosges). De 1791 à 1794, M.F. Pommier achète pour 16 000 francs de terres. En 1796, F. arrondit son domaine en terres pour 43 000 francs. L'aisance vient avec les grands emplois à partir de 1797 : ministre, directeur, sénateur. Bien qu'il perde ses biens acquis dans la région de Vicherey, lors de son divorce en 1800, il achète à Nogent-sur-Marne le château du Perreux, le 17 février 1800, 42 600 francs et y plante 1200 robiniers. Il le revend 45 000 francs le 28 novembre 1804 (M.C. XX, 781 Rameau et L XIV-520 Masse). En 1804, il réside rue de Tournon puis rue d'Enfer à l'hôtel Vendôme. Le 14 mars 1807, il achète une maison à Montmartre avec un hectare de terre qu'il convertit en potager, 93 (129 actuel) rue du faubourg Poissonnière pour 66 000 francs dont 28 000 empruntés à des amis à 6,5 % (M.C., XCII-1032 Le Brun). En 1805, il avait acquis une ferme dans le Charolais, coût 60 000 francs, dont le revenu annuel s'élevait à 5600 francs ; il la gardera sa vie durant. Sous la Restauration, les ressources identifiées de F. sont constituées d'une pension de 10 000 francs par an, ses indemnités de membre de l'Institut et de la Légion d'Honneur et le montant du bail de sa ferme. En 1821, il est contraint de vendre sa maison faubourg Poissonnière hypothéquée. Il en retire 130 000 francs avec lesquels il se libère de ses dettes et prend un appartement en location 14 rue Saint-Marc, de juillet 1821 à juillet 1827. A bout de bail, il s'établit 3 quai Voltaire au 3e étage et ne pouvant plus loger sa bibliothèque, il la vend aux enchères (Catalogue rédigé en mars 1827, Paris, Galliot, 1827, in 8°, 140 p. comprenant 20 vol. formant 1600 lots). Le compte de ses dépenses pour 1826 s'élève à 38 871 francs dont 3900 francs de loyer, 500 francs par mois versés à son fils Aimé. Il est servi par un valet de chambre, une cuisinière et une dame de compagnie (Marot, p. 330-334).

Selon l'abbé Chatrian, chroniqueur médisant (Anecdotes touloises, année 1771, Bibl. Gd Séminaire, Villers-les-Nancy) F., comme son ami l'abbé Bexon, est accusé de déisme au séminaire de Toul. Dès 1776, il adhère à la franc-maçonnerie dans la loge des Neuf-Soeurs à Paris et il lui restera fidèle, contribuant à sa reconstitution en 1806, collaborant à la rédaction de son règlement. En 1814, dans le calendrier de cette loge il est cité comme l'un des trois Grands Conservateurs (Besuchet, Précis historique de l'ordre de la franc-maçonnerie, Paris, 1829, t. II, p. 119-120). Dès son arrivée à Paris en 1767, F. rend visite à son compatriote Palissot de Montenoy «l'ennemi des philosophes» et fait sa cour à Voltaire qui a bien accueilli ses premières oeuvres et le reçoit avec bienveillance lors de son séjour à Paris, le 16 ou le 17 février 1778 (F. rend compte de cette entrevue dans le Journal de Paris du 19 février 1778). Il est également l'ami et le collaborateur juridique de Linguet, avocat et publiciste et s'en éloignera quand ce dernier, dans ses Annales politiques, t. I, 1777, p. 499-506, publiera un récit des infortunes sentimentales de F. 1789 le trouve acquis aux idées nouvelles, mais c'est un modéré inquiet «des bruits affreux de ces massacres de Paris» (lettre à Poullain-Granfrey datée : Toul, 19 juillet 1789). Il prend peu de positions politiques affirmées sauf contre les prêtres réfractaires : «la prêtraille, la mitraille sont coriaces, elles font le diable dans le peuple tandis que leur métier était de faire Dieu» (lettre au même, Vicherey 20 mai 1791, d'après Marot, p. 197). Refusant de siéger à la Convention, il est emprisonné en 1793-1794 à cause de la représentation de Pamela sous l'accusation de «modérantisme». Son opportunisme politique lui vaut les plus hautes fonctions de 1797 à 1804 : ministre, directeur, sénateur, président du Sénat, sous le Directoire et le Consulat. Cette souplesse ne lui réussira pas sous la Restauration. F., humaniste, s'attache plutôt à des problèmes de société. Ministre, il s'intéresse à l'éducation avec le développement des écoles centrales et nourrit un projet d'école normale pour y former les instituteurs de campagne, à la création des annuaires départementaux (soutien à S. Bottin), au lancement d'expositions industrielles, à la conservation à Paris des manuscrits historiques les plus précieux qu'il fait rechercher dans les dépôts littéraires de France, etc. (Recueil des lettres, circulaires, instructions, programmes, discours, et autres actes publiés émanés du citoyen François de Neufchâteau pendant ses deux exercices au ministère de l'Intérieur, Paris, impr. de la République, an VIII, in 4°, 2 vol.). Enfin, il est actif en faveur de l'agriculture : animation de la Société d'agriculture, expérimentations personnelles dans ses domaines et écrits divers de 1769 à sa mort.

6. Activités journalistiques

F. collabore à de nombreux journaux, soit en vers soit en prose. Avec Brissot, il assure le secrétariat du Journal de politique et de littérature de Panckoucke en 1772 tout en collaborant à Nécrologie des hommes célèbres de France de 1767 à 1772 (liste de ses articles dans les deux tables de cette publication).

De 1767 à 1786, l'Almanach des Muses accueille ses poésies et ses contes. Son «Epître sur les dégoûts de la littérature» paraît simultanément en 1778 dans l'Almanach des Muses, dans le Journal des Deux-Ponts et dans le Journal de politique et de littérature (ce même journal publie une critique de cette épître par La Harpe, n° du 25 février 1778). Le Journal de Paris donne du 15 février au 21 mars 1778, les quatre «lettres» de F. dans lesquelles il se félicite, qu'à l'égal des Anglais, les Français puissent disposer de journaux. Il se déclare «périodiciste».

A partir d'août 1778, le Journal de Lorraine et Barrois (D.P.1 667) puis le Journal de Nancy (D.P.1 678) auxquels A.C. Therrin à Nancy veut donner un caractère littéraire, puis les Affiches des Evêchés et Lorraine (D.P.1 70) à partir de 1779 reçoivent ses pièces de vers, ses observations relatives à l'agriculture («Recherches de la culture de la pomme de terre de Parmentier dues à M... de plusieurs académies», Journal de Nancy, 1781, p. 173-182) ses discours et lectures de traduction de l'Arioste aux académies de Nancy et de Metz ainsi que ses allocutions de rentrée de son tribunal de Mirecourt, centrées sur un thème juridique. Sa collaboration s'est ralentie mais non suspendue durant son séjour à Saint-Domingue.

A partir de 1789, son goût pour le journalisme semble s'être apaisé. La Feuille du cultivateur des 13 et 17 août 1791, insère son adresse «sur l'emploi des noyaux et des pépins bien mûrs». Il donne encore au Journal de Paris (n° 599, p. 2362 du 21 thermidor an II) une «épître à Barrère» où il le remercie à l'occasion de sa sortie de prison. Désormais ses travaux feront l'objet de brochures et de livres.

7. Publications diverses

L'oeuvre de F. antérieure à 1790 se répartit dans trois directions : poésie, littérature, philosophie (15 publications dont 6 excèdent 50 p.) ; droit, jurisprudence, politique (5 publications dont 3 excèdent 50 p.) ; agriculture, économie (2 publications dont 1 excède 50 p.). Pour la totalité de sa production voir le Cat.B.N., t. LIV, col. 6993-6722. – Cior 18, 1969, p. 818-821. – Bibliothèque lorraine, Metz, Académie nationale, 1966, in 4°, t. III, p. 70-73 (n° 8 à 85). – Martin A. et Walter G., Catalogue de l'histoire de la Révolution française de 1800 à 1930, Paris, 1933, t. I, p. 780-781. – Tourneux R., Bibliographie historique de Paris pendant la Révolution française, Paris, 1913, t. V, p. 401-402.– Walter G., Répertoire de l'histoire de la Révolution française. Personnes, Paris, 1941, p. 190-191.

8. Bibliographie

Feller-Weiss ; B.Un. ; D.B.F., N.B.G. – Dictionnaire biographique de Meurthe-et-Moselle, 1910, in 8°, p. 228-243. – Bibliographie lorraine, Metz, Académie nationale, 1966, in 4°, t. III, p. 70-75 (162 n°). – Mourre, Dictionnaire d'histoire universelle, Paris, éd. Universitaires, 1968, p. 774. –Les Vosgiens célèbres, Vagney, G. Louis, 1990, p. 151. – Robert, Dictionnaire des parlementaires français 1789-1889, Paris, t. III, p. 58-59. – Dictionnaire des Ministres 1789-1989, Paris, Perrin, 1991, p. 58-59. – Georgel A., Armorial historique et généalogique des familles de Lorraine [...] au XIXe siècle, Elbeuf, 1882, in 4°, p. 286-287. – Lamoureux J., Notice historique et littéraire sur la vie et les écrits du comte François de Neufchâteau, Paris, Techener, 1843. – Lhomer J., Un homme politique lorrain, François de Neufchâteau 1750-1828, Paris, Berger Levrault, 1913. – Marot P., Recherches sur la vie de François de Neufchâteau à propos de ses lettres à son ami Poullain Grandprey, Epinal, Sté d'Emulation, 1966. – Ciampini R., «François de Neufchâteau, Voltaire, e il granduca di Toscana», Rivista italiana di studi Napoleoni, (Portoferraio), 1967, ann. 6, n° 18, p. 188-192. – Ronsin A., «François de Neufchâteau aux conférences de Seltz 1798», Bulletin de la Sté Philomatique vosgienne, Saint-Dié-des-Vosges, t. LXXIV, 1971, p. 88-92. – Clause G., «De la théorie à la pratique pédagogique ; d'une circulaire de François de Neufchâteau à l'enseignement de l'Ecole centrale de la Marne» dans Education et culture en Champagne, Etudes champenoises, 1979, n° 41, p. 55-78. – Conquet A., «Nicolas François de Neufchâteau», Souvenir Napoléonien, ann. 45, 1982, n° 323, p. 5-25. – Mougne S., «Les mille et une tribulations et les multiples épreuves de François de Neufchâteau», Mémoires de l'Académie de Stanislas de Nancy, 1978-1979, t. VII, p. 205-246. – Havard de la Montagne P., «Rétif de la Bretonne et François de Neufchâteau», Etudes rétiviennes, 1987, n° 6, p. 150-159.

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