DESTREES

Numéro

237

Prénom

Jacques

Naissance

?

Décès

?

1. État-civil

Jacques Destrées, ou Detrée, ou D'Estrées est né à Reims (F.L. 1769 ; Letillois ; Danton) ; il était, selon d'Olivet, «fils d'un laquais de Maucroix» (D, n° 4, p. 305).

2. Formation

Il a étudié la théologie jusqu'en 1732 et fut clerc tonsuré du diocèse de Reims (Ars., ms. 11917. f° 30). En 1735, l'abbé d'Olivet, qui connaissait son père, le fit entrer comme précepteur au collège des Jésuites d'où il fut chassé (D, n° 4, p. 305 : lettre d'Olivet à Bouhier, 22 déc. 1739). «A été, dit-on, précepteur chez M. d'Hozier et, mécontent de lui, le décrie beaucoup, surtout son Nobiliaire» (D, n° 5, p. 120 : lettre de Bonardi à Bouhier, 12 avril 1745).

3. Carrière

Professeur au collège Mazarin, puis secrétaire des Commandements du comte de Clermont. Il fut enfermé à Vincennes du 26 janvier au 24 mars 1746 pour avoir imprimé sans permission le Contrôleur du Parnasse («logé» à Vincennes en 1746, Ars., ms. 11591, 11917, 12496-12498). Il séjourne à la Bastille du 21 février 1755 au 14 décembre 1757 «pour plusieurs impertinences dont il avait farci la préface de son Mémorial de chronologie» (CL., t. IV, p. 157 ; cf. Ars., ms. 11917, f° 10 et B.N., n.a.fr. 1891, f° 387 ; Ravaisson, t. XII, p. 424 ; Funck-Brentano, n° 4276). Libéré avec une lettre d'exil, il reste à Paris. Il fut protégé par Fontenelle, Mirabaud, Mme de Tencin, le chevalier de Belle-Isle, le comte de Clermont.

6. Activités journalistiques

Le Controlleur du Parnasse, ou Nouveaux mémoires de littérature française et étrangère [...] Par M. Le Sage de L'Hydrophonie, Berne [Genève, Rouen], 1745-1748, 3 vol. in-12 (D.P.1 228). Jacques Destrées en est l'auteur pour l'année 1745 : «Il convient d'être l'auteur du Contrôleur du Parnasse, a commencé l'ouvrage sous l'espérance d'un privilège que M.le Chancelier lui avait promis. D'abord imprimé à Genève puis chez un nommé Petit, imprimeur à Rouen. Il l'a fait colporter par l'abbé Lenglet» (Ars., ms. 11593, f° 410). Voir également les témoignages de Michault (2 et 19 juin 1745 : D, n° 5, p. 137, 141), de Bonardi (11 juin 1745, ibid., p. 121, 122 ; 22 sept. 1745, p. 125), de d'Aguesseau (Ars., ms. H593, f°410). Mais on ne possède pas de preuve de collaboration à ce périodique après 1745.

Sa collaboration avec Desfontaines dans les Observations sur les écrits modernes n'est pas prouvée ; il aurait collaboré aux Jugements sur quelques ouvrages nouveaux (D.P.1 794). Il aurait également « fourni les matériaux » de La Bigarrure en juin 1751 (B.N., f.fr. 22156, f° 75 et 79). D'Hémery lui attribue les 6 premiers volumes (ibid., f° 134).

7. Publications diverses

Voir Q. et Cior 18, n° 23874-23886. Il n'est pas sûr que la Lettre de M. l'abbé [...] prieur de Neufville à M. l'abbé d'Olivet (Bruxelles, 1739) soit de lui ; l'abbé d'Olivet, dans une lettre du 22 décembre 1739, l'attribue à Desfontaines (D, n° 4, P- .305).

8. Bibliographie

8. F.L. 1769 ; D.B.F. ; Cior 18. – Archives de la Bastille, Ars., ms. 11591, 11917, 12496-12498. – B.N., f.fr. 22156 (Journal de l'inspecteur d'Hémery, f° 75, 79, 134, 141). – «Mémoire historique sur le Journal des savants», Table du Journal des savants, Paris, 1764, t. X, p. 726. – Danton H., Biographie rémoise, ou histoire des Rémois célèbres, Reims, 1855. – Letillois, Biographie générale des Champenois célèbres morts ou vivants, Paris, 1836. – (D) Duranton H. (éd.), Correspondance littéraire du président Bouhier, U. de Saint-Etienne, n° 4 et 5, 1976.