DAUDÉ

Numéro

212

Prénom

Pierre

Naissance

1681

Décès

1754

1. État-civil

Pierre Daudé Tardieu de La Barthe (noblesse du Languedoc) est né en 1681 à Marvejols. Fils unique de Jean Daudé (?-1729), avocat à Nîmes, et de Marie Daudé sa cousine (D. F.). Marie Daudé était le cinquième enfant de Jacques Daudé, mort en 1678 et de Suzanne Tardieu. Un des frères aînés de Marie, Pierre (1654-1735), était pasteur en Angleterre en 1680 et devint commis de l'Echiquier (voir son éloge dans la Bibliothèque britannique, t. 1, p. 167), après avoir été naturalisé anglais le 5 janvier 1688 (Agnew III). Jean Daudé vint en Angleterre à une date inconnue. Son fils le rejoignit en 1725 pour s'occuper de lui. Pas trace de mariage. La lecture de sa correspondance laisse à penser qu'il est resté célibataire. Pierre Daudé. mourut le 11 mai 1754, on ne sait dans quelle ville (probablement à Londres). On le confond avec son oncle (Haag, Smiles etc.).

2. Formation

Il a fait des études classiques, probablement dans le midi de la France.

3. Carrière

Il n'est pas pasteur (confusion avec son oncle). Il semble avoir vécu comme homme de lettres. En 1731, il voyage en Allemagne, où il a rencontré Hagedorn à Hambourg (Add. ms. 4284, f° 61). Voyage à Oxford, Bath (qu'il compare à Clermont en Auvergne) pour soulager ses rhumatismes en mai 1733. Il est à Rouen en octobre 1733, à Paris fin décembre 1733 jusqu'en mars 1734. Il a dû aller dans le midi. Revenu à Londres probablement «à la belle saison» en 1734. On le retrouve a Paris en 1744 (Add. ms. 4283).

4. Situation de fortune

Hébergé par son oncle après la mort de son père en 1729, il en hérita «une modeste fortune» (Haag). Sa correspondance ne fait pas état de difficultés financières, mais il ne semble pas avoir été riche (il abandonne son logement quand il voyage, il se plaint de la «chèreté» de la vie). Il semble avoir habité Marylebone, près de Desmaizeaux.

5. Opinions

Lié au milieu des réfugiés de Londres et plus particulièrement à Desmaizeaux, il ne semble pas avoir eu de querelles notables. Il a certainement servi de lien entre Desmaizeaux et des milieux oratoriens à Paris, peut-être même a-t-il servi d'intermédiaire entre l'abbé Bignon et l'Angleterre. Sa correspondance avec Desmaizeaux est conservée à la British Library. A la B.N.(f.fr. 19671), il existe quelques lettres signées Daudé (signature assez semblable, mais écriture plus tourmentée) dans la correspondance de l'abbé Folard. Les lettres datées sont de 1723. Comme P. Daudé fait état du chevalier Folard dans ses lettres datées de Paris en 1735, il n'est pas impossible que ces lettres soient de lui. Il serait alors un homme très distingué et très savant. L'attribution reste incertaine étant donné l'absence de prénom et l'existence de deux branches de Daudé, l'une protestante, l'autre convertie au catholicisme.

6. Activités journalistiques

Collaborateur de la Bibliothèque britannique. Il est cité dans la note manuscrite du t. I, par Jordan, mais pas par Desmaizeaux (voir les citations aux articles «Beaufort D.C.» et «Bernard J.-P.»). D'après les repères manuscrits des tomes I et suivants, outre l'éloge de son oncle, les extraits suivants seraient de lui : t. I, p. 58, 61, 183, 186, 251, 444, 449 ; t. IV, p. 298, 430. Il n'y a plus aucun repère après le t. IV (1er trimestre 1735), ce qui indique peut-être qu'il a cessé de collaborer en 1735 ou 1736, Desmaizeaux ne le citant pas en septembre 1736. Il présente des extraits sur les ouvrages latins (Tacite), grecs (Anacréon, Longin), de droit et d'histoire.

7. Publications diverses

Pour une liste complète voir Haag. Il a publié en particulier des traductions des ouvrages de Gordon sur Salluste et Tacite et une traduction de l'espagnol d'une Vie de M. Cervantès ; Sybilla capitolina, parue anonymement, est une critique de la bulle Unigenitus (Oxon [ Amsterdam], 1726).

8. Bibliographie

Voir tous les ouvrages cités à l'article «Beaufort D.C.». – (D. F.) Chais d'Est- Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Evreux, Herissey, 1914, t. XIII.