COLLET DE MESSINE

Numéro

186a

Prénom

Jean-Baptiste

Naissance

1741

Décès

1818

1. État-civil

Jean-Baptiste Collet de Messine est né à Issoudun le 13 mars 1741 (paroisse Saint-Cyr) de Jean Collet de Messine, prévôt royal à Issoudun, subdélégué de l’intendant, et de Florentine Marché. Il a un frère, Louis Alexandre (1747-1778) et deux soeurs, Marie Florentine (1743-1836) et Jeanne Thérèse (1744-1810). Il épouse, à Bourges, le 16 avril 1776, Marie Thomas de Bellegarde, puis en secondes noces, le 25 février 1782, Marie Anne Tailhandier de Plaix. Ils ont deux enfants : Marie Anne Eugénie (1784-1870) et Louis Edme (1791-1810). Il est mort le 2 août 1818 à Trouy (Cher).

3. Carrière

Il fut, de 1768 à 1770, membre du Conseil supérieur de la Corse, puis créé, à son retour, « Chevalier, secrétaire de l’Ordre du Roi et censeur royal » (F.L. Ersch) vers 1771. Et c’est vraisemblablement à cette époque qu’il entreprend une carrière littéraire. Il se fait connaître en 1771 par l’édition de la Galerie française de Hérissant (1771-1772, 2 vol . in-f°) dont il écrit la préface, ainsi que les éloges de Mme de Graffigny, de Moncrif, de Rameau et du Maréchal de Noailles. Il fait jouer, le 8 mai 1773 Sara, ou la fermière écossaise, avec musique de Vachon.

4. Situation de fortune

Il semble avoir joui d’une solide fortune terrienne. Après la Révolution, il est donné comme « simple propriétaire » à Trouy, département du Cher. Au lendemain de sa mort, sa fortune est évaluée à 140 000£ (Lemay)

5. Opinions

Il est anobli en  1789. Procureur syndic de l’Indre au début de la Révolution, il est élu député de l’Indre le 27 août 1791. Son mandat terminé, il devient membre du bureau de conciliation d’Issoudun, mais il est arrêté en 1792 pour avoir essayé de dresser la Société populaire d’Issoudun  contre les Jacobins de Paris (Collection de documents inédits sur l’histoire de France, Impr. Nationale 1897, p. 541). Il est accusé de « feuillantisme ».

Il proposa au Tribunat en 1799 le Projet d’un établissement patriotique, qui fut largement commenté par la presse du temps.

6. Activités journalistiques

Secrétaire-adjoint de François Marin, il rédige la Gazette de France. Il exerce ses fonctions du 1er septembre 1771 à septembre 1774.Collet de Messine gagne alors 4000 £  par an (G. Feyel, L’Annonce et la nouvelle, p. 763). L’avènement de Louis XVI et le rappel des parlements mettent fin à cette carrière.

7. Publications diverses

Sara, fermière écossaise, comédie en deux actes, mêlée d’ariettes de Vachon, fut donnée à la Comédie italienne le 8 mai 1773. Compte rendu dans CL, t. X, p. 244-245.

8. Bibliographie

Dictionnaire des législateurs.1791-1792, dir. Edna Lemay, Ferney-Voltaire, 2007.

Auteurs

9. Additif

État-civil: Meister note dans la Correspondance littéraire de mars 1776 (éd. Tourneux, t. XI, p. 214) qu’il existe, outre Charles Collé, deux « Collet » : l’un a été attaché à la duchesse de Parme, est connu par L’Île déserte, comédie jouée en janvier 1759 (C.L., IV, 62) ; il fit jouer encore, en mars 1776, une pastorale héroïque, Abdolomyne ; l’autre, Collet de Messine est l’auteur de Sara, fermière écossaise, comédie en deux actes avec ariettes, qui connut un certain succès en mai 1773 (C.L., X, 244). Ce dernier, qui est seul à être nommé « de Messine », est donné par Meister comme « jeune avocat de l’ancien Parlement » et pourrait être, selon toute vraisemblance, le collaborateur de Marin à la Gazette de France. Cioranescu confond les deux et fait mourir Collet de Messine en 1787 ; mais un Collet de Messine, qui est sans doute notre journaliste, « Chevalier, secrétaire de l’Ordre du Roi et censeur royal » (F.L. Ersch) fit une carrière beaucoup plus longue, décrite par Edna Lemay dans le Dictionnaire des législateurs (Ferney-Voltaire, 2007). (J.S.)