CHAILLET

Numéro

159

Prénom

Jean Frédéric de

Naissance

1686

Décès

1754

1. État-civil

D'une famille d'Auvernier appartenant à l'ancienne bourgeoisie de Neuchâtel, Jean Frédéric de Chaillet a été baptisé à Auvernier le 25 avril 1686. Il était le fils de Jean Henri de Chaillet (1640-1690), conseiller d'Etat et maire de la Côte, et de Marie Anne Doxat. Son frère aîné Ferdinand (1678-1724) est devenu à son tour maire de la Côte (1709) et conseiller d'Etat. C. a épousé le 24 novembre 1721 à Neuchâtel la fille du gouverneur de la Principauté Marie de Froment (morte en 1741). Il est décédé, apparemment sans descendance, le 31 janvier 1754.

2. Formation

C. fréquenta successivement l'Académie de Genève (1701), puis l'université de Bâle, où il s'immatricula le 18 septembre 1703 comme étudiant en philosophie et en droit.

3. Carrière

C. fit une classique carrière de magistrat neuchâtelois. Nommé capitaine du régiment Petitpierre au service de Berne en 1712, il devint dès l'année suivante et pour trente ans lieutenant-colonel des milices de la principauté de Neuchâtel. Il fut élu le 28 septembre 1722 maire de La Chaux-de-Fonds, puis le 27 juin 1724 maire de la Côte en succession de son frère aîné. Il démissionna de ses emplois publics le 10 novembre 1744. Conseiller d'Etat dès 1722, il mourut doyen de ce corps. Il avait été nommé en outre dès 1724 gentilhomme de la Chambre du roi de Prusse.

6. Activités journalistiques

C. collabora au Journal helvétique lancé à Neuchâtel en 1732. «On a vu dans nôtre Journal plusieurs de ses Productions, qui prouvent qu'il savoit quelquefois se délasser avec les Muses des pénibles fonctions de la Magistrature» (v. Le Nouvelliste suisse, janv. 1754, p. 24.). La seule pièce qui porte son nom («Monsieur le Conseiller Chaillet») est une réponse en vers à une épître, également en vers, que lui avait adressée Godefroy de Tribolet (octobre 1734, p. 77-85). Sur cette base, on peut se risquer à lui attribuer également d'autres pièces de vers signées «Le C. C *******, de Neuchâtel», ou «le C. C. de Neuchâtel» ou même «Mr. C. à Neuchâtel» : un Quatrain sur le Mentor moderne (janvier 1736, p. 102), des Epigrammes (mai 1736, p. 119 ; juillet 1738, p. 47), des pièces en l'honneur du nouveau gouverneur de Neuchâtel (janvier 1738, p. 72-73 ; janvier 1740, p. 80), une Ode sur les Poètes modernes (juillet 1738, p. 43-46), des vers sur les victoires du roi de Prusse (janvier 1746, p. 61).

7. Publications diverses

C. ne semble pas avoir publié aucun ouvrage sous son nom.

8. Bibliographie

Le Livre du Recteur de l'Académie de Genève (1559-1878), éd. S. Stelling-Michaud, Genève, 1966, t. II, p. 450. – Die Matrikel der Universität Basel, hgb. H.G. Wackernagel, M. Triet, P. Marrer, Basel, 1975, t. IV, p. 345.