BASSINET

Numéro

039

Prénom

Alexandre

Naissance

1734

Décès

1813

1. État-civil

Alexandre Joseph Bassinet est né en 1734. Il est mort le 17 octobre 1813.

3. Carrière

Chanoine et Grand Vicaire de Verdun. Dans les dernières années de sa vie sous l'Empire, il fut enfermé à Chaillot, dans la Maison de Sainte-Perrine, pour «correspondance» avec l'Angleterre (Feller-Weiss).

5. Opinions

Editeur d'orateurs sacrés et compilateur d'écrits bibliques, Bassinet ne se renia pas sous la Révolution.

6. Activités journalistiques

Avant 1789, il «travaillait à divers ouvrages périodiques où l'on trouve des morceaux de littérature et de politique de sa main» (Feller-Weiss). En août 1789, il est désigné comme le rédacteur de la Correspondance littéraire secrète (J.P.N.).

7. Publications diverses

Editions de Cicéri, Sermons et Panégyriques, Paris, 1761, 6 vol.; Luneau de Boisjermain, Oeuvres (?) (Feller-Weiss) – Histoire sacrée de l'Ancien et du Nouveau Testament, Paris, Desray, 1804-1806, 8 vol. (t. VIII, éd. J.B. L’Ecuy).

8. Bibliographie

Feller-Weiss. – (J.P.N.) Journal politique-national, n° 13, 9 août 1789.

9. Additif

État-civil: Selon la Chronologie des docteurs en droit civil d’Avignon (éd. É. de Teule, 1887, p. 113), Alexandre Joseph de Bassinet est né le 22 janvier 1733, fils de Pierre Joseph Hyacinthe de B. ; il est mort à Paris le 16 septembre 1813. Il est reçu docteur en droit le 9 septembre 1751 (p. 113) ; la famille de Bassinet était connue à Avignon depuis le début du XVIIe siècle, et les ascendants de B.  semblent s’être succédés à la Faculté de droit d’Avignon depuis 1658 .

Formation: Il se fait connaître en prononçant le 25 août 1767 le panégyrique de Saint-Louis dans la chapelle du Louvre. Selon les Mémoires secrets : « On lui reproche d’avoir converti en cérémonie absolument profane cet éloge consacré spécialement au triomphe de la religion. Il en a supprimé jusqu’au signe de croix. Point de texte, aucune citation de l’écriture, pas un mot du bon Dieu ni de ses saints » (éd. C. Cave et S. Cornand, Champion 2009, vol. 1, p. 774). On le traite d’athée ; le 4 septembre 1767, les M.S. surenchérissent : « On regarde cette échauffourée comme un nouvel attentat du parti encyclopédiste contre la religion » (p. 778) ; B. est considéré comme un nouvel abbé de Prades.  Le 13 juin 1768, B. tente de se justifier et édite son discours, mais un an plus tard, le 30 août, le scandale n’est pas oublié (Ibid., p. 1196). La Correspondance littéraire de Karlsruhe (éd. J.Schlobach, Champion-Slatkine, 1995) rappelle les mêmes faits et donne des extraits du Panégyrique le 16 mai et le 15 octobre1768 (p.p. 329-330, 403). B. est accusé d’avoir voulu « tourner en ridicule les croisades » (p. 403). Le 8 juin 1775 encore, les Mémoires secrets écriront : « L’abbé Bassinet, archidiacre de Nantes, et célèbre par un panégyrique de Saint Louis, prononcé devant l’Académie française, qui scandalisa fort les dévots, est nommé lecteur de M. le comte d’Artois » (éd. citée, vol. V, p. 866). La personnalité de cet ecclésiastique-esprit fort semble avoir déconcerté ses rares biographes.

Activités journalistiques: En 1777, il fait partie, avec Jean Goulin, du « Grand Comité de France », affilié à la Société patriotique de Hambourg, destinée à unir les efforts de tous les savants et journalistes d’Europe (voir « Paradis, Nicolas », notice 617).

Au début de la Révolution, il prend des positions avancées et attaque le Journal politique national de Rivarol, avocat des aristocrates. Rivarol déclare le 9 août 1789 : « Les abbés Fauchet, Vanval et Bassinet se déchaînent contre nous » et précise en note, à propos de Bassinet : « Dans sa Correspondance littéraire secrète » (n°13, Avertissement) ; mais B. n’eut sans doute qu’une part très minime à ce journal. Le premier numéro du Journal politique et national est daté du 12 juillet 1789.

La Chronologie des docteurs en droit civil ainsi que la Biographie de Feller ajoutent à sa bibliographie une collaboration suivie avec le Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences et des arts, revue scientifiqueparue de 1795 à 1816. (J.S.)