FALAISEAU

Numéro

293

Prénom

Michel

Naissance

1665

Décès

1747

Michel Falaiseau est né à Tours en 1665. Il a été marié avec Maria Madeleine Harenc (La Haye, Archives notariales, n° 702, f° 209), mais s'en est séparé. Après séparation, son ex-épouse achète une maison au Voorhout, le 12 mai 1730 (A.M. La Haye, n° 400, f° 204). Leur fils unique Joseph, général en chef de la cavalerie au service des Pays-Bas, vend cette maison le 30 avril 1759 (A.M. La Haye, n° 408, f° 443). Il meurt en octobre 1747.

2. Formation

Dans Le Livre du Recteur de Genève, on trouve, en date de décembre 1684 : «Michel Falaiseau, Turonensis philosophiam studens» (Sepp, p. 124).

3. Carrière

En 1730, il habite à La Haye ; il y réside jusqu'à sa mort.

4. Situation de fortune

Le 19 octobre 1747, on paie 30 florins d'impôts pour lui procurer un enterrement de première classe, ce qui laisse supposer une situation aisée.

5. Opinions

Ami du pasteur Jacques Saurin, il le défend contre les quatre pasteurs ordinaires de l'église wallonne de La Haye et prend parti contre les articles de La Chapelle dans la Bibliothèque raisonnée (t. I, 1er part., art. 7 ; t. III, 2e part., art. 3 ; t. IV, 1er part., art. 11). Il aide François Bruys à mettre au point ses articles de la Critique désintéressée sur l'affaire Saurin (t. III, juil.-sept. 1730, art. 6, 7, 10). Pour cette raison, il est condamné, le 27 juillet 1731, par la Cour de Hollande, à une amende de 300 florins, aux frais de procédure, et à présenter ses excuses aux pasteurs et aux auteurs de la Bibliothèque raisonnée (Kleerkooper, p. 967-968, 979, 986-987).

6. Activités journalistiques

Collaboration aux art. 6, 7 et 10 de la Critique désintéressée, t. III, La Haye, C. van Loom 1730, de Bruys.

7. Publications diverses

Peut-être de lui : Abrégé de l'Histoire d'Angleterre de Rapin Thoyras, La Haye, Rogissart, 1730, 3 vol. in-4° ou 10 vol. in-12.

8. Bibliographie

A.M. La Haye. – Kleerkooper M.M. et Van Stockum W.P., De Boekhandel te Amsterdam voornamelijk in de I7de eeuw, La Haye, 1914-1916. – Sepp C., Het Staatstoezicht op de godsdienstige letterkunde in de noordelijke Nederlanden, Leiden, Brill, 1891.

BRUZEN DE LA MARTINIÈRE

Numéro

127

Prénom

Antoine

Naissance

1662

Décès

1749

Antoine Augustin Bruzen de La Martinière est né à Dieppe le 19 juin 1662 (N.N. Oursel, Nouvelle Biographie normande, Picard, 1886, 2 vol.). Sa première femme meurt en 1726 ou 1727 (Mémoires dela Calotte, p. 144) sans laisser d'enfants. Sa deuxième femme ne lui donne pas d'enfants non plus (Bruys, Mémoires, p. 154). Le 3 avril 1729, La Martinière se marie en troisièmes noces avec Marie Augustine Lordeaux, originaire de Cambrai (A.M. La Haye). Leur fils, Philippe, est baptisé le 25 août 1730 dans la chapelle espagnole catholique romaine.

2. Formation

Il aurait achevé ses études à Paris sous la direction de R. Simon (Feller-Weiss ; B.Un. ; D.B.F.).

3. Carrière

En 1709, il est à la cour du duc de Mecklembourg, en qualité de secrétaire francais. Après la «disgrâce du duc» (serait-ce lors de l'occupation du duché par la Russie en 1716 ou par Hanovre en 1719?), il se rend à Parme, puis aux Deux-Siciles. Il semble avoir gardé de bonnes relations avec le roi des Deux-Siciles, car celui-ci l'honore du titre de secrétaire avec des appointements annuels de douze cent écus (Bruys, p. 155 ; Nouveau Dictionnaire historique). Selon Bruys, les ministres des puissances étrangères qui résident à La Haye se font un honneur de le recevoir à leur table. Les bons rapports qu'il entretient avec les diplomates étrangers se font aussi remarquer lors du baptême de ses enfants, dont les témoins sont successivement : Nicolaus Antonius de Oliver y Fudana, Gabriel Jacobus de Salignac, marquis de Fénelon et Francisca Ludovica Le Pelletier, épouse du légat de France, Carolus, infant d'Espagne. Juste avant son mariage avec Marie Augustine Lordeaux, en 1729, il déménage de Buyckloot à La Haye, où il restera.

Selon un «Dialogue» des Mémoires de la Calotte, p. 143, La Martinière fut géographe, critique, traducteur, poète et annotateur. Le titre de géographe de Sa Majesté Catholique lui a été procuré par le marquis de Beretti-Landy (Bruys, p. 155).

4. Situation de fortune

Grâce aux appointements qu'il recevait du roi des Deux-Siciles, il pouvait «travailler plus commodément pour la République des Lettres» (Bruys, p. 155). S'il se trouve parfois «réduit à de fâcheuses extrêmités», c'est par défaut d'économie plutôt que par manque de revenus (ibid., p. 154).

5. Opinions

Il est connu dès 1723 comme écrivain catholique (lettre de Camusat du 27 janvier, éditée par Tourneux : Deux lettres inédites de Denis-François Camusat, Paris, Techener, 1893, p. 11). En 1729, il est violemment pris à partie par Rousset de Missy dans la Bibliothèque raisonnée au sujet de l'Etat présent des Provinces Unies de Janiçon ; il réplique dans les Lettres sérieuses et badines (t. I, préface, t. II, lettre 13) ainsi que dans la Lettre de M. Bruzen de La Martinière «contre un libelle intitulé la Bibliothèque raisonnée» (La Haye, 1730). Il est dès lors lié à la cabale catholique de van Duren ; retour d'Angleterre en janvier 1733, il sollicite Desmaizeaux en faveur de La Barre de Beaumarchais et des Lettres sérieuses et badines (lettre du 23 janvier 1733, B.L., add. mss. 4285, f° 191). En 1743, il fonde avec Beaumarchais et Des Roches une «petite communauté littéraire» (lettre à Desmaizeaux, La Haye, 1er avril 1734, add. mss. 4285) à laquelle se joint Y. –J. de La Motte (voir ce nom). Ils travaillent au Journal littéraire de La Haye, à la continuation de l'Histoire d'Angleterre de Rapin-Thoiras, puis à l'Histoire de Louis XIV. D'Argens les attaque avec insistance dans les Lettres juives (t. III, lettre 51 ; t. V, préface, lettres 174, 187, 188 ; t. VI ; préface), peut-être à l'instigation de Prosper Marchand (S. Larkin, p. 40-43). La Martinière lui répond dans une «Lettre sur la nation espagnole» publiée par la Bibliothèque française (t. XXIII, 2e part., art. 6) ; d'Argens revient à la charge dans les Lettres cabalistiques (t. I, préface et lettre 21).

La Martinière a eu également maille à partir avec Voltaire. «Réparateur ordinaire des mauvais ouvrages» de van Duren selon Voltaire (cité par P. Marchand, Dictionnaire historique, 1758-1759, t. I, p. 44), il aurait mutilé l'Anti-Machiavel de Frédéric de Prusse. Voltaire se réconcilie pourtant avec lui et lui offre un carrosse (lettre, 3 janvier 1744).

L'attribution de l'Histoire de Louis XIV, composée par La Motte-La Hode, et éditée sous le nom de La Martinière, a suscité de nombreuses polémiques (voir art. « La Motte »).

6. Activités journalistiques

Mémoires historiques et critiques : selon Camusat, «la plupart des extraits des Mémoires critiques depuis février jusqu'à novembre» sont de La Martinière. Ce journal a été imprimé à Amsterdam, chez J.F. Bernard, du 15 janvier à décembre 1722, et comporte deux (parfois trois) volumes in-12 (D.P.1

893).

Entretiens des Ombres aux Champs-Elysées sur divers sujets d'histoire, de politique et de morale, «traduit de l'allemand par M. Valentin Jungerman», Amsterdam, Uytwerf, 1723, 2 vol. in-12 ; il s'agit en fait d'une compilation périodique en douze parties (D.P.1 368).

Nouvelles historiques, politiques et littéraires : selon Bruys (p. 154), La Martinière aurait renoncé au projet d'un périodique intitulé Nouvelles politiques ; mais C. de La Motte signale à Desmaizeaux le 12 octobre 1728 que La Martinière «fait un petit journal imprimé à La Haye où il demeure, intitulé Nouvelles politiques et littéraires» (add. mss. 4287).Il s'agit en fait des Nouvelles historiques, politiques et littéraires publiées par Moetjens à La Haye en août-décembre 1728 (D.P.1 1032, qui annule la notice 1057).

La Martinière a certainement eu part à la Critique désintéressée des journaux littéraires en 1730 (v. D.P.1 333), puis aux Lettres sérieuses et badines et au Journal littéraire édité par Van Duren à partir de 1733. Il nie avoir travaillé aux Lettres sérieuses et badines (voir la Critique désintéressée de F. Bruys, t. I, art. VII, X, XII).

Anecdotes ou lettres secrètes sur divers sujets de littérature et de politique, s.l. (Amsterdam), février-mars 1736, 4 vol. (6 vol. selon Lelong, n° 31156 ; v. D.P.1 106).

Journal politique et littéraire, Amsterdam, juin 1736-mars 1738, 5 vol. in-l2, continuation des Anecdotes selon Lelong (n° 31157). Voir D.P.1 778.

7. Publications diverses

Voir B.Un., Lelong, Cior 18, n° 14413-14414.

8. Bibliographie

Chaudon L. M., Nouveau Dictionnaire historique, Amsterdam, E. van Harrevelt, 1772. – A.M. La Haye. – B.L., add. ms. 4287 : lettre de C. de la Motte à Desmaizeaux, 12 octobre 1728. Mémoires pour servir à l'histoire de la Calotte, Moropolis [Hollande], chez le libraire de Momus, à l'enseigne du Jésuite démasqué, 1732. – Bruys F., Mémoires historiques, critiques et littéraires, éd. par P.L. Joly, Paris, Hérissant, 1751. – Desmarquetz, Mémoires chronologiques pour servir à l'histoire de Dieppe, Paris, 1785, t. II.– Hennet L., Le Régiment de la Calotte, Paris, Librairie des bibliophiles, 1886. – Oursel N.N., Nouvelle Biographie normande, Paris, Picard, 1886. – Kleerkoper M. et Van Stockum W.P., De Boekhandel te Amsterdam, S'Gravesande, 1914, 1916. – Fransen J., «Correspondance entre le marquis d'Argens et Prosper Marchand» dans Mélanges de philologie offerts à J. –J. Salverda de Grave, Groningue, La Haye, Batavia, J.B. Wolters, 1933.– Larkin S. (éd.), Correspondance entre Prosper Marchand et le marquis d'Argens, S.V.E.C. 222, Oxford, 1984.

9. Additif

État-civil : Bruzen de la Martinière est mort le 19 juin 1746, et non 1749 (François Moureau)

BRUYS

Numéro

126

Prénom

François

Naissance

1708

Décès

1738

François Bruys est né à Serrières en Mâconnais le 7 février 1708, de François Bruys et de Claudine Paisseaud ; son père était marchand de vin (A ; B ; D ; reg. par. de Serrières A.D. Saône-et-Loire, B 1578/2). Il a publié sous les initiales de M.L.C.D.G. (A, catalogue), de M.F.B.D.S.E.M.P.D.G. (François Bruys de Serrières en Mâconnais, professeur de grammaire : ibid.), et sous le pseudonyme de Chevalier de Plante-Amour (Haag, t. III, p. 57).

2. Formation

Il est issu du côté paternel d'une famille protestante ; son père fut le seul à retourner au catholicisme, ses autres parents ayant abandonné la France après la Révocation. Il apprend le latin avec son oncle, Jacques Paisseaud, curé de Chevagny, qui engage son père à l'envoyer chez les moines de Cluny pour y faire ses humanités ; de là, il passe chez les Pères de l'Oratoire, à Notre-Dame des Grâces en Forez où il demeure jusqu'en 1725 à étudier la philosophie. En 1727, il va à Genève où il fait, pendant dix mois, des études de théologie ; il est reçu proposant (A ; C ; Haag). Il gagne La Haye où il abjure le 5 juillet 1728 (D, p. 8) ; il retrouve son frère et une soeur de son père, Anne Madeleine Bruys, épouse Fabre, qui le confirment dans sa conversion.

3. Carrière

Sur la route de Genève à La Haye, il a visité Lausanne, Berne et Bâle, et suivi le cours du Rhin jusqu'à Utrecht. Il arrive à La Haye le 3 juillet 1728 et se rend aussitôt chez Bruzen de La Martinière. Sur la recommandation du ministre Jean Aymon, il entre au service de Scheurleer et de Van Lom comme traducteur-correcteur et rédacteur (A ; B). Il donne des leçons de grammaire dans l'école Le Ferre en qualité de sous-maître (C, p. 972-973). Craignant une prise de corps à la suite de ses articles sur l'affaire Saurin dans la Critique désintéressée, il gagne Londres le 18 octobre 1730, et y demeure trois semaines. Le 27 juillet 1731, la Cour de Hollande ordonne la suppression du 3e volume de la Critique désintéressée et condamne B. à l'exil perpétuel des provinces de Hollande, Zélande, Frise et Utrecht (C). Il se rend à Emmerich, en Westphalie, où il demeure deux ans (voir lettre à Desmaizeaux, 18 juil. 1733, d'Emmerich, add.ms. 4285, f° 360-361). En 1733, il se fixe à Utrecht où il reprend ses activités de journaliste ; ayant dénigré les magistrats d'Emmerich qui s'en plaignent à la régence d'Utrecht (lettre de La Martinière à Desmaizeaux, 1er avr. 1734, add.ms. 4285, f° 194), il quitte la ville le 8 février 1734 et accepte une place de bibliothécaire auprès du comte de Neuwied. Il demeure à Neuwied jusqu'à la mort de sa bienfaitrice, la comtesse de Neuwied, en mai 1736 (B, p. 114 ; D, p. 17-20). Il s'installe à Paris pour quelques mois (fin 1736-début 1737), revient au catholicisme ; il aurait signé un acte d'abjuration le 6 septembre 1737 (D, p. 22). Il demeure en Bourgogne jusqu'à sa mort.

4. Situation de fortune

A La Haye, il vit de ses leçons de grammaire et de sa plume. Pour la correction de la Critique désintéressée (rédaction exclue), il reçoit 15 florins (C, p. 967). Paillaret, bijoutier de Rotterdam, lui donne deux guinées pour fuir à Londres. N'ayant reçu aucun secours de Saurin, à son retour il s'engage comme copiste et secrétaire de Rousset de Missy (A. d'Artigny, Nouveaux Mémoires, t. IV,Paris, 1751, p. 448). Ses appointements de bibliothécaire à Neuwied sont fixés à 50 écus par an, mais il ne parvient pas à se faire payer (lettre au comte de Neuwied, 6 déc. 1736, citée dans D, p. 20, mais perdue depuis). Il tirait de chaque feuille d'impression de journal 24 £ (A, p. 25). A son retour en France, il entreprend des études de droit à la Faculté de Dijon en vue de sauver son héritage : il est reçu bachelier le 11 janvier 1738 et licencié le 5 mai (D, p. 23).

5. Opinions

Dans ses Mémoires, il montre sa sympathie pour La Martinière (p. 153-155) et pour Janiçon (p. 166-167). Sa longue querelle avec La Barre de Beaumarchais est connue ; elle commence avec la publication de la Critique désintéressée où les Lettres sérieuses et badines sont critiquées (t. I, art. 7 et nouvelles littéraires, p. 241) ; La Barre, à son tour, attaque l'Histoire des papes ; B. se venge dans sa Réponse aux Lettres sur les Hollandais.

En 1730, il entreprend de défendre, contre Armand de La Chapelle et la Bibliothèque raisonnée, la thèse de Saurin sur le mensonge officieux ; il dénonce en même temps les intrigues des ministres de La Haye et la procédure des synodes de Campen et de La Haye (C.D., t. III, juil.-sept. 1730, art. 6, 7, 10) ; les consistoires wallons et flamands portent plainte à la Cour de Hollande ; B., après son séjour à Londres, obtient le pardon des quatre ministres ordinaires de La Haye (Pielat, Chion, Huet, La Chapelle) et demande sa grâce le 11 septembre, mais il est désavoué par Saurin, qui nie, dans une lettre du 7 octobre, publiée le 13 dans les gazettes, avoir eu part aux articles de la C.D.. Le procès commence, le 16 novembre, par l'interrogatoire de Chrétien Van Lom ; B. est interrogé du 29 au 31 janvier et le 2 mai 1731. Michel Falaiseau, collaborateur de B., est condamné à une amende de 300 £ et Van Lom à une amende de 200 £, ainsi qu'aux frais de procédure ; B. doit lacérer publiquement ses articles et s'exiler ; la sentence est exécutée le 27 juillet 1731. Rousset de Missy et La Varenne l'abandonnent et l'accusent de papisme auprès de Scheurleer et de Van Lom (B. à Desmaizeaux, 13 mars 1731, add.ms. 4281, f° 336-338). La querelle de B. et de La Barre se poursuit : La Barre a également défendu Saurin, mais contre son gré au dire de B. (ibid.) ; il est finalement condamné au même titre que B.

6. Activités journalistiques

Critique désintéressée des journaux littéraires et des ouvrages des savants, «par une société de gens de lettres», La Haye, C. van Lom, 1730 - 1731, 3 vol. B. a rédigé seul les tomes I et II, et s'est fait aider par Michel Falaiseau (voir ce nom) pour le tome III (B ;C ; D.P.1 333).

Le Postillon, «ouvrage historique, critique, politique, moral, littéraire et galant», 4 vol. ; Utrecht, 1733 ; Cologne, 1734 ; Neuwied, 1736 (A, catalogue ; B ; D.P.1 1131). La majeure partie de ce journal a été publiée à Neuwied d'octobre 1736 à août 1737.

Amusements du coeur et de l'esprit, Paris, Didot, décembre 1736-janvier 1737 ; B. est l'auteur des feuilles Vl-lX (A, catalogue ; B) ; cette continuation de la collection lancée par Didot en 1734 (D.P.1 96) n'a pas été retrouvée.

7. Publications diverses

Réflexions en forme de lettres adressées au prochain synode qui doit s'assembler à La Haye au mois de septembre 1730 sur l'affaire de M. Saurin et sur celle de M. Maty, par M.F.B.D.S.E. M.P.D.G., La Haye, C. van Lom, 1730, brochure de 39 pages in-12 (A, catalogue, B). – L'Art de connaître les femmes avec une dissertation sur l'adultère, par le chevalier de Plante-Amour, La Haye, J. van Kieebom, 1730, in-8° (Haag, p. 57). – Tacite avec des notes politiques et historiques pour servir de continuation à ce que M. Amelot de La Houssaye avait traduit du même auteur, par M.L.C.D.G., La Haye, H. Scheurleer, 1730-1734, 6 vol. in-12 (A, catalogue, B, Feller-Weiss). – Projet pour imprimer par souscription l'histoire des papes depuis Saint-Pierre jusqu'à Benoît XlII inclusivement, La Haye, H. Scheurleer, 1730, 24 pages in-4° (A, catalogue). – Histoire des papes depuis Saint-Pierre jusqu'à Benoît Xlll inclusivement, La Haye, H. Scheurleer, 1732-1734, 5 vol. in-4° (A,B, B.Un.). Il n'est pas certain que B. en soit l'auteur ; Rousset de Missy l'attribue à «un bénédictin qui a été vingt ans à Rome», «bon janséniste» qui en aurait fait présent à une parente ; celle-ci aurait passé contrat avec Scheurleer en présence de Rousset et de P. Marchand, et B. aurait seulement édité et revu l'ouvrage (lettre de Rousset à d'Artigny dans les Nouveaux Mémoires, t. IV, p. 448). Joly, qui a bien connu B., lui attribue l'Histoire des papes (dans Niceron, t. XLII, p. 152 ; voir aussi A et B). – Réponse aux lettres sur les Hollandais «précédée d'une lettre à l'auteur de cette réponse», 61 pages, Amsterdam, 1735, in-12 (B). – Projet pour l'impression d'une histoire d'Allemagne en français «par François Bruys de Serrières, bibliothécaire de S.E.I., Monseigneur de Wied», Neuwied, 1735 (A, catalogue ; Bibliothèque française, t. XXI, 1re part., p. 185). – Mémoires historiques, critiques et littéraires par feu M. Bruys, avec la vie de l'auteur et un catalogue raisonné de ses ouvrages, éd. Philippe Louis Joly, Paris, Hérissant, 1751, 2 vol. in-12. – En manuscrit : «Traité historique au sujet des contestations qui étaient entre les maisons de Brandebourg et de Neubourg» (A, catalogue ; B, p. 114 ; D, p. 14).

8. Bibliographie

La Varenne J.B., Le Glaneur historique, t. I, 2 août 1731, p. 3. – Mercure de France, décembre 1736 (annonce des «Réflexions sérieuses et badines sur les Suisses, les Hollandais et les Allemands» en 2 vol. in-12, non publié. – (A) B., Mémoires historiques et critiques... (voir ci-dessus). – (B) Papillon B., Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, Dijon, 1742, notice sur B., extraite de Joly (Eloges de quelques auteurs français, Dijon, 1742, et notice des Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres..., t. XLII). – (C) Kleerkoper M., De boekhandel te Amsterdam voornamelijk in te 17e eeuw, s'Gravenhage, 1914, 1916, 2 vol. in-8°, p. 964-989 (procès de B.). – (D) Maritain P., «La famille Bruys en Mâconnais», Annales de l'Académie de Mâcon, 3e série, t. IX, Mâcon, Protat frères, 1904, p. 177 - Servas van Rooyen, Verboden boeken, geschriften, couranten enz., Uitg. v.d. verenigning «Die Haghe», 1896, 2e aflevering, p. 56-64.