VARNAU

Numéro

797

Prénom

André

Naissance

1732

Décès

entre 1796 et 1800

André Varnau est né le 10 octobre 1732. Il figure comme «pensionnaire de la nation» dans le recensement de la population de Senlis en l'an III (1795), mais ne figure plus en 1800 sur la liste des pensionnaires.

2. Formation

Chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Senlis en 1770, grand-chantre en 1780.

3. Carrière

Aumônier de la Garde nationale, il figure à la translation de la châsse de Saint-Rieu (10 mai 1791). Il prête le serment de Liberté-Egalité en 1792. Emprisonné à Chantilly le 7 septembre 1793, il est transféré à Saint-Paul le 20 octobre 1793. Libéré, il prête à nouveau le serment de Liberté-Egalité le 2 novembre 1794. Il est élu membre de la société populaire de Senlis après Thermidor, le 15 pluviôse an III (3 févr. 1795) et en est le président du 8 au 10 germinal an III (28-30 mars 1795).

4. Situation de fortune

Alors qu'il est détenu à Saint-Paul, V. réclame le règlement d'une somme de 500 £ qui lui est due par la fabrique paroissiale (4 nov. 1793) puis réclame sa pension (6 janv. 1794). Il demande encore que l'on veille à la conservation des meubles qui garnissaient sa maison qui vient d'être vendue (9 août 1794).

5. Opinions

Favorable à la diffusion des Lumières avant la Révolution, il est ensuite républicain modéré, position qui lui vaut d'être emprisonné en 1793, puis, après Thermidor, d'être élu membre de la société populaire de Senlis.

6. Activités journalistiques

V. fonde en 1785 les Affiches pour la ville de Senlis, Compiègne, etc. dont il lance le prospectus le 8 novembre. Le premier numéro paraît le 22 novembre (D.P.1 63). Le journal est imprimé par Nicolas Desroques ; bimensuel, il paraît les 8 et 22 de chaque mois ; chaque numéro comporte une première partie consacrée aux avis divers, une seconde consacrée à la littérature. V. abandonne la direction du journal le 3 novembre 1787. La lettre qu'il adresse à Des Roques, à cette occasion, ne figure pas dans la seule collection disponible (celle du Musée Condé, à Chantilly). Toutefois divers avis qu'il a fait paraître (8 sept. 1786 ; 22 déc. 1786) dans les Affiches permettent de reconstituer les motifs de cet abandon. Il y fait état de l'irrégularité des abonnements, de critiques concernant la partie littéraire (essentiellement présence de textes anglais et italiens accompagnés de leur traduction). La rancune de collaborateurs bénévoles dont les envois n'ont pas été publiés et le tempérament volontiers polémique de V. ont probablement joué un rôle dans sa décision, et expliquent les accusations d'ingratitude qu'il profère à l'égard des lecteurs et abonnés des Affiches. Il est, proclame-t-il «des bornes dans les sacrifices qu'impose le désintéressement ».

8. Bibliographie

Maricourt A. de, «Le journalisme à Senlis à la fin du XVIIIe siècle», Bulletin du comité archéologique de Senlis, 1862, p. 41 et suiv. – Dautheuil et Vignon, L'Imprimerie à Senlis depuis 1508, Senlis, Imprimeries réunies, 1933, p. 15-18, 58-81. – Gruart L., Le Diocèse de Senlis et son clergé pendant la Révolution, Société d'histoire et d'archéologie de Senlis, 1979, p. 73-74. – Boquet G., Senlis à l'époque révolutionnaire 1789-1799, Paris, autoédition, 1989.