GJORWELL

Auteurs

Numéro

347

Prénom

Carl Christoffer

Naissance

1731

Décès

1811

Cari Christoffer Gjôrwell naquit le 10 février 1731 à Landskrona (Suède), fils naturel du capitaine (plus tard lieutenant-colonel) Christoffer Ehrensparre et de Walborg Grôning (plus tard mariée Stahl). Il épousa le 4 janvier 1765 Brigitta Eleonora Mùllern, dont il eut trois enfants : un fils, Cari Christoffer, et deux filles, Brigitta Lovisa, mariée Almqvist et mère de l'écrivain Cari Jonas Love Almqvist, et Gustafva Eleonora, mariée Lindahl. Il mourut le 26 août 1811 à Stockholm.

2. Formation

G. fit des études à Turku/Aabo (Finlande) en 1741, à Lund (Scanie, Suède) à partir de l'automne 1742, à Greifswald de 1745 à 1748, puis de nouveau à Lund. Il fit un voyage d'études aux Pays-Bas et en France de 1750 à 1751. Il devint membre de la Société royale des sciences et belles-lettres de Gôteborg en 1777 et de la Société physiographique de Lund en 1780. Il fut aussi membre de l'Institut royal d'histoire de Gôttingen.

4. Situation de fortune

La situation financière de G. était des plus instables. Au début de son emploi à la Bibliothèque royale de Stockholm il ne percevait pas de salaire. Il n'avait pas de fortune personnelle. Il perdait beaucoup d'argent en publiant ses ouvrages et ceux des autres à ses propres frais. La librairie qu'il fonda en 1769 lui procurait de temps en temps certains profits, mais les efforts qu'il faisait et les risques qu'il prenait pour importer des livres et surtout pour exporter des livres suédois, le conduisirent à une première faillite en 1771, puis à une seconde en 1787. Un trop grand optimisme en matière d'économie lui fut sans doute fatal, et en même temps cet optimisme inné l'empêcha de sombrer dans le désespoir.

5. Opinions

Jeune homme, G. avait envisagé un avenir comme pasteur ou missionnaire. Sa religiosité était teintée de piétisme. Il n'était pourtant pas indifférent à la philosophie des Lumières. Rousseau et son culte de la nature lui plaisaient ; il était plutôt hostile à Voltaire. Il suivait avec assiduité ce qui se passait sur le plan international, par exemple les événements en Amérique du Nord. Politiquement, en Suède, il se rangeait du côté des Chapeaux. Il avait des amis dans toutes les couches sociales, et il entretenait des relations épistolaires non seulement avec ses amis suédois mais aussi avec des savants danois, allemands et français (Beskow, p. 91).

6. Activités journalistiques

G. collabora à la Gazette littéraire de l'Europe (voir D.P.1 573), au Spectateur du Nord et à Nordia (Copenhague, 1797). Il fonda le Mercure de Suède, magazine rédigé en français qui subit en peu de temps un échec retentissant (D.P.1 932). A partir de 1772, il semble qu'il ait fourni des nouvelles politiques et littéraires de Suède à la Gazette des Deux-Ponts (D.P.1 507 ; voir aussi art. «Guynement de Kéralio»). – Bref om blandade âmnen, 1-12, 1754, in-40. – Stockholms historiska bibliotek, 1-3, 1755. – Den Svenska Mercurius, 1755-1761. – Det Svenska Biblioteket, 1-5, 1757-1761. – Ofversàttaren, 1, 1758, in-40. – Nya svenska biblioteket, 1-2, 1762-1763. – Svea rikes krônika ; for âr 1761, 1762 ; ibid., for àr 1762, 1763. – Svenske Mercurius, 1763-1765. – Den Historiske och politiske Mercurius, juil.-août 1765. – Kongl. bibliotekets dagbok, 1, 1766. – Svenska magazinet, 1766, 1767. – Stats-och hushâlsjournal, 1767. – Kongl bibliotekets tidningar om larda saker, 1767, 1768. – Tidningar om larda saker, 1768-1769, 1768-1771. – Kongl. bibliotekets handlingar, 1768-1769, in-40. – Statsjournal, 1-5, 1768-1769. – Svenske anecdoter, 1-4, 1768-1769. – Bokhandelstidningar, 1-8, 1769, in-40. – Den Politiske Aristarchus, 1-4, 1769-1770, in-40. – Riksdagskrônika for àren 1769 och 1770, in-40 (éd.). – Handlingar i svenska historien, 1-2, 1770 (-1771 ?), in-40. – Almànna magazinet, 1770-1771, in-40. – Almânna tidningar, 1770-1772, in-40. – Svea-rikes krônika ; ifràn d. 12 febr. âr 1771, til nârvarande tid, 1-43, 1771, in-40. – Svearikes krônika ; ifràn d. 30 nov. âr 1718, til den 12 febr. àr 1771, 1-6, 1771, in-40. – Fru[e]ntimmerstidningar, 1-2, 1772-1773. – Nya almànna tidningar, 1-3, 1773. – Samlaren, 1-9- 1773-1777- – Den Historiske och politiske Mercurius, 1-7, 1773-1778. – Nya larda tidningar, 1-2, 1774-1775. – Adressen, 1-2, 1775-1776, in-40. – Stockholms larda tidningar, 1-20, 1776-1780. – Almànna biblioteket, 1-6. 1776-1778. – Upfostrings-sàlskapets tidningar, 1781-1786 (rédigé par J. Björkegren). – Anmärkningar i svenska historien, (1782-1786). – Historiska biblioteket, 1-7, 1784-1785. – Veckoblad for svenska ungdomen, 1785. – Handlingar uti svenska historien, 1, 1786. – Upfostrings-sàlskapets veckoblad for svenska ungdomen, 1786-1787. – Upfostrings-sàlskapets historiska bibliothek, 1786-1787. – Upfostrings-sàlskapets almànna tidningar, 1-3, 1787. – Den Politiske Mercurius, 1-4, 1787-1789. –Almànna Tidningar, 1-3, 1788, 1-4, 1789 (le n° 4 porte aussi le titre de Krigstidningar for âret 1789). – Historiskt Lexikon, bestàende af de anmärkningar hvilka blilfvit utg til de i Stockholm utk tidn och dagblader, 1-3, 1788-1789. – Almànna Tidningar, 1-4, 1790. – Historiska bokhandelns almànna tidningar, 1790-1791. – Svenska Archivum, 1-2, 1790-1793. – Politiska Journalen, 1, 1791. – Almànna archivum, 1, 1792. – Historiska och statistiska tidningar, 1-2, 1793, 1-4, 1794. 1-2, 1795 (en collaboration avec C.A.J. Mandorff). – Historiska Tidningarne, 1-27, 1795. – Svenska Adressen, 1795-1797. – Antekningar, 1-7, 1797-1798. – Svea-rikes Annaler, 1, 1798-1799, in-40.

7. Publications diverses

L'œuvre de G., plutôt que d'un écrivain, est celle d'un éditeur et d'un épistolier. Il se dit lui-même annaliste, collectionneur et adaptateur (Svenskt biografiskt lexikon). Il est aussi traducteur. Ce n'est pas le lieu ici de dresser une liste des ouvrages édités par G. Aucun catalogue complet et définitif n'en a d'ailleurs encore été établi. L'inventaire le plus exhaustif, à notre connaissance, est celui qui a été fait par Lars Lindholm dans l'article «1 Gjörwell, Carl Christoffer», ibid. Le tableau suivant ne comportera que des ouvrages auxquels G. a mis la main en tant qu'auteur, traducteur, adaptateur, etc., et non pas, donc, ceux où il a exclusivement eu le rôle d'éditeur.

Ouvrages imprimés :

A. Ouvrages traduits en suédois et adaptés (et/ou revus, corrigés, etc.) : Ranft M., Den Olyklige Generalens J.R. Patkuls màrkvàrdiga lefverne och bedrôfveliga dôd, Stockholm, 1755 (trad.), 2e éd., Stockholm, 1756, nouv. éd., Gene, 1790, 1792. – Stora och namnkunniga menniskjors lefvernesbeskrif-ningar och caracterer, 1-2, Stockholm, 1755-1756 (trad. et adapt. d'après Holberg et d'autres). – Oldmixon J., Konung Jacob den förstas i Ängland regering, Stockholm, 1756 (trad.). – Màrkvàrdiga lefvernes-beskrifningar, 1-2, Stockholm, 1757 (trad. et résumé surtout d'après Holberg). – Drotning Christinas arbeten och màrkvàrdigheter, utg pâ fr. [publié en français] af herr J. Arckenholtz, 1-2, Stockholm, 1760, in-40 (trad., résumé et augmenté). – Historiska Fôrrâdet, Stockholm, 1762, in-40, (trad. d'après G. L. Perau et G. F. Coyer). – Mauvillon E. de, Konung Gustaf Adolfs historia, 1-2, Stockholm, 1764-1765 (trad. et résumé). – Hardion J., Almânna Historien, 1-2, Stockholm, 1765-1767 (trad., abrégé et revu). – G. édita 9 adaptations intitulées Lefvernesbeskrifning ; voici les sous-titres de celles qu'il a traduites lui-même : Om Johanna d'Arc, Stockholm, 1767, 2e éd., Stockholm, 1773 (d'après C. Villaret), Om Henric IV, Stockholm, 1768 (d'après J.M. Schroeckh), Om Cato af Utica, Stockholm, 1768 (d'après J.M. Schroeckh), Om Titus, Stockholm, 1771 (d'après J.M. Schroeckh : le premier tiers trad. par G.). – Magazin for svenska ungdomen, Stockholm, 1, [i775?]-i777 (trad. et adapt. en collaboration avec A. Norberg, d'après entre autres CF. Gellert et S. Gessner). – La Porte J. de, Fransyska Rese-beskrifvaren, 1, Stockholm, 1778 (trad. et résumé). – Stôrre Sammandrag af alla vetenskaper, 1-2, 1779 (t. I est dû à G., qui a revu un ouvrage correspondant publié en 1775 par O. Bergklint ainsi que ses sources). – London och Paris, vol. 1, part. 1, Stockholm, 1799 (trad. d'après un magazine allemand). – Historisk Lâsebok, 1, Stockholm, 1800 (se compose de parties traduites par G. mais aussi de parties écrites par lui). – Siede CH., Patriotisk Cateches Stockholm, 1803 (trad.). – Heinrich C.G., Historia om Frankrike, 1, Stockholm, 1803 spécimen d'impression ; nouveau spécimen d'une autre édition : 1805 (trad.). – Fischer C.A., Rese-âfventyr, 1-2, Stockholm, 1804 (trad. et augmenté).

B. Ouvrages suédois (lieu de publication habituel : Stockholm) : Politiske Reflexioner [...] af nâgra patriotiske granskare, n° 1-8, 1771, in-40 (anon., ouvrage collectif). – Bergklint O., Sammandrag af alla vetenskaper, 1775 (en collaboration avec G.). – Lagerbring S., Sammandrag af Svea rikes historia, 17751 la 3e éd. (1790) et la 4e éd. (1796) de cet ouvrage, qui portent, ainsi que la 2e éd. (1784), le titre Svea-rikes statskunskap, ont été augmentées par G. – Encyclopédie, eller fransyskt och svenskt real- och nominal-lexicon, I : 1-2, 1777-1778, in-40. Cet ouvrage, composé en collaboration avec J. Anckarsstrôm, a été interrompu après la notice «Amène». – Collectio Gjôrwelliana eller samling af skrifter, dels fôrr dels ej fôrr trykte, uti allehanda âmnen, I : 1-3, 1777 (-1779) ; t : I, 2e éd., 1778 ; éd. nouvelle (d'un contenu presque nouveau), I : 1-5, 1781 (-1787, 1795). – Svensk Encyclopédie, innefat-tande alla vetenskaper och konster [...] fôrf af et sâlskap larde, I : 1-(2), 1781-1785 (G. a fait les notices «Encyclopédie» et « Anckarstrom»). – Europeisk Stats-lângd, for âr 1798 ; cet ouvrage, qui a été rédigé par G., constitue la 2e éd. de J. Bjôrkegren, De sâ inom som utom Europa florerande staterne, kortligen beskrifne, For âr 1783. – Brefvâxling, I-VI, 1798-1808. – Ouvrage rédigé en latin : Rabenius O., De fatis litteraturae juridicae in Suecia, commentatio, Sect. 1, 1772, in-40 (la 2e éd. d'une thèse interrompue, Upsal, 1770, continuée, modifiée et annotée par G.).

C. Autres ouvrages imprimés et éditions postérieures (lieu de publication habituel : Stockholm) : Vid brukspatronens [...] Elias Brandells grift (1754). – Hollânska Generalens, friherre och riddaren lsac Cronstrôms Lefverne, 1756. – Berâttelse om hvad som hànt i sistl. jan. 1760 i Pommern, 1760 (anon., extrait de Den Svenska Mercurius). – Konung Gustaf Adolfs tyska fâlttâg, I-II, 1759, 1761 ; éd. raccourcie : Kort utkast til konung Gustaf Adolfs historia, 2e section (E. Fant et G.), 1784-1785. – «Lettre à l'éditeur au sujet d'un portrait de la reine Christine, & de Mr. Arckenholtz», Mémoires sur la littérature du Nord, nov.-déc. 1760, Copenhague, Genève, p. 100-108. – Biographia Sveo-Gothica, 1768-1770,1.1, n° 1-14. – Nâgra riksdagsmanna-reglor, 1771 (anon.). – Berâttelse om de mârkvârdiga hàndelser, som sig i Stockholm tildragit, infrân d. i9tilochmedd. 21 aug. 1772, 1772, in-40 (anon.) ; nouvelles éd., in-40, anon., Norrkôping, Carlscrona, Calmar ; Sanfârdig Berâttelse, Gefle, 1773 (anon.). – Bergklint O. et G., Sammandrag af alla vetenskaper, 1775,chap. 17-18, p. 177-260. – Til Kongl. Cancellie-collegium. Ôdmjukaste mémorial, 1776, in-40. – Fôrtekning pâ de bôcker, hvilka finnas til salu i Upfostrings-sâlskapets boklâda, 1783. – Ansôkning hos hr hâradshôfdingen And. Nordell [...] rôrande sin egendoms aftrâdande til borgenâ-rerne [1787]. – Bref til en vân om Sveriges nârvarande politiska tilstând, 1789, in-40 (anon.). – Svar til fôrfattaren afbrefvet om Sveriges nârvarande politiska tilstând, innehâllande bevis pâ Rysslands omâttliga inkràktnings-lystnad, 1789, in-40 (anon.). – Biographisk catalog, 1792, t. I. – «Herr assessor Eric Tunelds lefverne», dans Tuneld, Géographie, 7e éd., 1793, 1.1, p. VII-XII. – Caracteren af Sveriges régenter, 1793. – Til svenska nationen, (Fôretal jâmte) Fôrteckning pâ bôcker, 1794. – Berâttelse om markgrefskapet och markgrefliga huset Baden ; ifrân hvilket hârstammar [...] Frederica Dorothea Wilhelmina ; samt om hennés hârkomst, 1797 (anon.) ; 2e éd., 1797 ; une autre éd., Carlscrona, 1797 ; 3e éd. améliorée et augmentée, 1802. – Antekningar om husen Poniatowski och Oranien, samt om Kyrko-staten, 1798. – Fôrtekning pâ alla de af trycket utgifne arbeten som blifvit fôrfattade, utgifne eller fôrlagde af Cari C. Gjôrwell, 1804. – Bihang til underteknads fôrtekning, 1804. – Fôrtekning pâ de af trycket utkomme arbeten, 2e éd., 1806. – Antekningar om sig sjelf, 2e éd., 1806 (ire éd. dans Fôrtekning, 1804). – Dôdslângd for âret 1801, mânaderne julius-december, 1806. – Oldenburgska huset och des grenar uti Dannemark, Sverige [...] fôrestâlde uti sex genealogiska tabeller, i8[o9-i8]io. – «Bref til herrar utgifvarne» (om Egils och Niais sagor), Phosphoros, 1811, Upsal, p. 157-164. – Editions postérieures à la mort de G. : «Antekningar af Cari Christoffer Gjôrwell om sig sjelf, samtida personer och hàndelser 1731-1757». – «Anmàrkningar pâ en resa ifrân Stokholm till Finland âr 1759», dans Historiallinen arkisto, t. IX, 1886, p. 62-77. – Familjebref, éd. O. Levertin, 1900. – En Stockholmskrônika. Ur G. brev, éd. O. Sylwan, 1757-1778, 1920. – Brev till Fredrik Sparre 1768-1795, éd. Arne Munthe, 1938. – Les chansons n° 17 et 82 (anon.) dans Rutstrôm A.C. et al, Sions nya sânger, Copenhague, 1778, 2e éd., Christianstad, 1819, 3e éd., Stockholm, 1821, plusieurs éd. ultérieures, où l'anonymat est levé.

Ouvrages manuscrits et lettres Les notes, manuscrits, etc., de G. se trouvent pour la plus grande partie à la B.R. de Stockholm, mais on en trouve aussi ailleurs, par exemple à la B.U. d'Upsal. La B.R. de Stockholm conserve la plus grande partie de la correspondance de G. La B.U. d'Upsal ainsi que les A.N. de Stockholm possèdent aussi des lettres adressées à un grand nombre de destinataires ; aux A.N. se trouve par exemple un dossier contenant la correspondance entre G. et L.F. Guynement de Kéralio.

8. Bibliographie

Svensktbiografisktlexikon, Stockholm, 1967-1969, t.XVII, p. 144-156. – Beskow B. von, Minne af kongl. bibliotekarien Karl Kristofer Gjôrwell, Svenska Akademiens Handlingar ifrân âr 1796, t. XXXVI, 1863. – Bring S.E., Bibliografisk handbok till Sveriges historia, Stockholm, P.A. Norstedt, 1934. – Lin-degren H., Gjôrwells Mercure de Svede, Stockholm, P.A. Norstedt, s.d. ; 2e éd., Stockholm, K.B. Bostrôm, 1915. – Gjôrwell C.C., «Antekningar af Cari Christopher Gjôrwell om sig sjelf, samtida personer och hândelser 1731-1757», Samlingar utgifna for De skânska landskapens historiska och arkeologiska fôrening, éd. Martin Weibull, Lund, 1874, t. III, 1875, p. 31-142. – LundellB., «Gjôrwellsombokfôrlàggare och bokhandlare», dans Bokmalen 1921, Àrsbok utgiven av Sv. Bokhandels-Medhjâlpare Fôreningen, Stockholm, P.A. Norstedt, 1921. – Lundstedt B., Sveriges periodiska litteratur 1645-1899, t. I, 1645-1812, Stockholm, 1895 (éd. fac-similé, 1969). – Schiick H., Den Svenska fôrlagsbokhandelns historia, Stockholm, P.A. Norstedt, 1923, t. II, p. 286-301. – Seth I., Universitetet i Greifswald och dess stâllning i svensk kulturpolitik, 1637-1815, Uppsala, Wretmans, 1952, p. 310. – Sylwan O., Sveriges periodiska litteratur under frihetstidens fôrra del, Lund, C.W.K. Gleerup, 1892, passim. – Id., Svenska pressens historia till statshvâlfningen 1772, Lund, Gleerup, 1896, passim.

RUDIN

Auteurs

Numéro

721

Prénom

Pehr

Naissance

1733

Décès

1793

Pehr (Petrus Jonae) Rudin naquit à Karlstad (Suède) le 21 octobre 1733 du chapelier Jona Rudin et de sa femme Lena Klump. Il mourut célibataire le 11 septembre 1793, selon toute probabilité à Stockholm (Svenska mân och kvinnor, t. VI, p. 398).

2. Formation

R. fut inscrit à l'université d'Upsal le 23 février 1751. Il y fit des études philologiques et littéraires couronnées par deux thèses latines, Vindiciae Livianae (I-II, 1758, 1761).

3. Carrière

A Upsal, R. fut le précepteur de Malte Ramel, futur chancelier royal. En 1763 il dut interrompre sa carrière littéraire et se rendre à l'étranger pour fuir ses créanciers. Il passa les quatre années suivantes à Copenhague. Selon toute vraisemblance (voir Johansson, p. 263-273), c'est lui qui y fonda, en 1766, le périodique Den Danske Proteus (Le Protée danois). Au printemps 176 7, il retourna en Suède. Nous le voyons par la suite comme correcteur d'imprimerie, employé auxiliaire à la Chambre des comptes, écrivain, éditeur, journaliste, traducteur. En 1783, il reçut la survivance d'un professorat au lycée de Karlstad. Il n'y entra pourtant jamais en fonction.

4. Situation de fortune

La situation de fortune de R. semble avoir été constamment précaire, parfois catastrophique. Aucune de ses charges ou occupations n'a dû être lucrative. Comme rédacteur des nouvelles de l'étranger à Stockholms Posten, par exemple, il ne recevait que 200 rixdales par an. S'y ajoute le fait que tout en étant un homme grave, sérieux, aux idéals austères, il avait la passion du jeu, ce qui fit son malheur.

5. Opinions

Plutôt radical dans le domaine des idées politiques et sociales, R. était d'un goût littéraire et esthétique nettement conservateur. Il vénérait les auteurs de l'Antiquité. Il adhérait aux idées du classicisme français. En même temps, il avait l'esprit ouvert aux grands contemporains anglais et français. Son aversion pour la littérature allemande, par contre, était prononcée (Johansson, p. 278 ; Ek, p. 113). Dans la «bataille Voltairienne » qui se déroulait dans Stockholms Posten vers 1780, il se rangea du côté des défenseurs de Voltaire, dont il admirait l'œuvre et la prise de position humanitaire. On ne saurait lui refuser un certain courage civique. Les attitudes parfois condescendantes de ses collègues ne le firent pas changer d'avis. Cela n'était pas sans risque, et il le savait ­il le montre en signant un article par le mot de Piron : « Ci-gît Piron, qui ne fut rien,/ Pas même académicien».

6. Activités journalistiques

R. rédigea en 1766 les 23 premiers numéros de Den Danske Proteus. Le problème d'attribution doit être considéré comme résolu par Johansson, p. 263-273, qui, en comparant le fonds et la forme de divers articles de ce périodique à des écrits plus tardifs de R., a constaté des ressemblances, voire des identités frappantes, qui ne sauraient être expliquées que par une même paternité.

En 1777, R. publia Vitterhets Journal (Journal de belles-lettres), périodique qu'il remplissait de comptes rendus, de traductions (du latin et du français), de causeries et de récits moraux.

R. fut chargé des nouvelles de l'étranger à Stockholms Posten pendant une dizaine d'années (1778-1787). Il fut le fondateur et le rédacteur de la Gazette Françoise de Stockholm (1781) (voir D.P.1 565). Du 1er octobre 1792, date de sa fondation par l'imprimeur J.C. Holmberg, jusqu'au 31 août 1793, R. rédigea le journal Extra Posten.

Il collabora, sporadiquement, à Larda tidningar (éd. L. Salvius).

7. Publications diverses

7. Vindiciae Livianae, t. I-II, Upsal, 1758, 1761. – Samtal emellan en Europeisk man och en ôbo af ôen och konungariket Dumocala, 1757, trad. de Stanislas 1er, roi de Pologne. – Til Herr Canidius, auctor af Posten, 1768, publié sous le pseudonyme Michel Walp. – Divers écrits (poèmes, traductions, etc.) insérés dans le périodique Larda tidningar (L.T.), Den Danske Proteus (D.D.P.) et Vitterhets Journal (V.J.) et réimprimés dans Extra Posten, dont voici la liste (selon Johansson, p. 286-287) : «Fabel. Elephantens Swar» (1792, 3;V.J., p. 101). – «Spelaren, Comédie uti fem Acter och pâ Vers» (1793, 43, trad., avec une introduction, d'après Regnard, Le Joueur, acte 2, scène 2 ; R. publia, la même année, une traduction complète de cette pièce). – «Den fastkorde For­mannen. Fabel» (1793, 71 ; V.J., p. 99). – «Samtal emellan Doda. Anakreon och Aristoteles» (1793, 83 ; V.J., p. 434). «Satyriskt Betânkande angâende Bokmângden» (1793, 85 ; D.D.P., p. 50 ; V.J., p. 444). – «Pâminnelser om Wit­terhets upmuntran» (1793, 99 ; V.J., p. 472). «Fabel. Hàsten som wille hâmnas pâ Hjorten» (1793, 99 ; L.T., 1761, 84 ; V.J., p. 303). – «Bref til en Wân, angâendeCosmopoliterne» (1793, 105 ; D.D.P., p. 114 ; V.J., 424). – «Ode» (1793, 108 ; V.J., p. 209). – «Bref til en Wân, nyligen fundne i et Sterbhus » (1793, 109 ; V.J., p. 201, 192). – «Ode. Damon til Chloë. Imitation af Horatius» (1793, 116;L.T., 1761, 48 ; V.J., p. 210). – «Imitation af Horatii 23 : dje Ode i I:sta Boken» (1793, 120 ; V.J., p. 298). «Fabel. Corinna, eller den unga nkan» (1793, 121 ; L.T., 1763, 59 ; V.J., p. 305). – «Bref, nyligen fundne i et Sterbhus pâ Landet» (1793, 144, 155! V.J., p. 428, 187, 270). « Fôrslag til et mera wittert Prediko-sâtt, an det nu wanliga i almânhet àr» (1793, 167-168 ; V.J., p. 456 ; le sermon cité dans D.D.P., p. 41). – «Om boken De l'Esprit ; af Helvetius» (1793, 179 ; V.J., p. 228). – «En fattig och missnojd, men ung Poets : Jag hoppas» (1793. 180;L.T., 1761, 45 ; V.J., p. 211). – «Gefrons Lefwernes-Beskrifning» (1793, 187­188 ; D.D.P., p. 6, 57 ; V.J., p. 405). – «Öfwersättning ur Engelska Spectator» (1793, 192-193 ; V.J., p. 285). – «Fabel. Rangtwist emellan Flugan och Myran» (1793, 198 ; L.T., 1761, 75 ; V.J., p. 300).

8. Bibliographie

Ek S., Skämtare och allvarsmän i Stockholms Postens första ärgängar, Malmö, Gleerups, 1952, p. 111-157. –Johansson J.V., «Journalisten Pehr Rudin», dans Studier tillägnade Otto Sylwan, Göteborg, Elanders Boktryckeri, 1924, p. 261-287. Svenska man och kvinnor, Stockholm, Albert Bonniers förlag, t. VI, 1949, p. 398. – Sylwan O., Svenska pressens historia tili statshvälfningen 1772, Lund, Gleerupska Universitets-bokhandeln, 1896, p. 134-439.

RÖDING

Auteurs

Numéro

699

Prénom

Jacob

Naissance

1725

Décès

1782

Jacob Rôding naquit le 13 janvier 1725 à Linkôping (Suède) du chamoiseur Gustaf Jônsson Rôding et de sa femme Maria Ryy. Il mourut le 13 décembre 1782 à Gdansk (Svenska mân och kvinnor, t. VI, p. 452).

2. Formation

R. fit des études primaires et secondaires dans sa ville natale. Le 22 mars 1742 il fut inscrit à l'Université d'Upsal, où il aurait montré des dispositions pour l'étude des mathématiques.

3. Carrière

En 1743, R. fut engagé par l'imprimeur et le rédacteur Peter Momma (voir ce nom) comme correcteur d'imprimerie et précepteur de ses enfants. Il a aussi occupé un poste à la Biliothèque royale de Stockholm. A partir de la fin de l'année 1748, au plus tard, il rédigea la Stockholm Gazette ; de 1753 à 1758 il en fut aussi l'éditeur. Après l'échec de la Stockholm Gazette, il fut employé comme secrétaire privé par le conseiller royal Lôwenhjelm (Sylwan, Svenska pressens historia, p. 117), puis en 1761 nommé commissaire royal à Gdansk (Sylwan. Sveriges periodiska litteratur, p. 53-54).

4. Situation de fortune

En 1758, R. fut poursuivi en justice pour des dettes d'impression non payées, et une saisie fut pratiquée chez lui. Plus tard, à Gdansk, il se serait fait une fortune.

6. Activités journalistiques

6. Stockholm Gazette : R. en assura la rédaction à partir de 1748, et la direction de 1753à 1758 (voir D.P.1 528).

R. édita, avec Erik Salander, Then swenska Orus (n° 1-3, 1750, n° 4, 1751, in-40), périodique éphémère d'un contenu politico-économique.

7. Publications diverses

Folcksens röst, eller : the europeiska folkeslagens tankar, om närvarande tids ärenden, Stockholm, 1748, in-40 (brochure, conte politique). – Swar pǻ Brefwen om blandade ämnen, n° 1-22, Stockholm, 1754, in-8° (réponse à Bref om blandade ämnen, éd. C.C. Gjörwell ; voir ce nom). – «Historisk Undersökning om Krigskonstens Tilstǻnd i Swerige, i Konung Gustaf den Förstes tid», ouvrage récompensé par Kongl. svenska vitterhets-akademien et publié dans Kongl. Svenska Vitterhets-academiens HancHingar, Stockholm, 1755, t. I, p. 131-245. – Tankar om de ǻr 1756 fôrbudne varor, i synnerhet caffé, Stockholm, 1756, in-40.

8. Bibliographie

8. Svenska män och kvinnor, Albert Bonniers förlag, Stockholm, 1949, t. VI, p. 452-453. – Sylwan 0., Sveriges periodiska litteratur under frihetstidens förra del, Lund, C.W.K. Gleerup, 1892, p. 53-56, 58, 61, 68, 77, 115, 119, 218. – Id., Svenska pressens historia till statshvälfningen 1772, Lund, Gleerupska Universitets-bokhandeln, 1896, p. 114, 116, 117, 201, 205.

MOMMA

Auteurs

Numéro

583

Prénom

Peter

Naissance

1711

Décès

1772

Peter (Petter) Momma naquit le 21 avril 1711 probablement à Myra dans la commune rurale de Helgona (Sôder­manland, Suède) (S.B.L.). Il descendait d'une famille de grands industriels originaire de la région d'Aix-la-Chapelle et immigrée en Suède en passant par la Hollande au milieu du XVIIe siècle. Son père était le notaire Rolof Momma et sa mère Elsa-Dorothea Kraak (S.B.L.). M.

2. Formation

M. étudia l'imprimerie typographique et l'art de fondre les caractères d'imprimerie en Hollande (1733-1737).

3. Carrière

Lorsque, en 1733, M. partit pour l'étranger, c'était pour remplir une mission officielle. Pour le compte de K. Amiralitetskommissionen (Commission royale de l'Amirauté), il devait étudier l'état maritime de la Hollande et ses chantiers navals. Tout en faisant ces recherches, il était employé à l'ambassade suédoise à La Haye. Parallèlement à ces occupa­tions, il poursuivait les études privées que l'on vient de mentionner, études qui lui firent abandonner la carrière administrative entamée pour se lancer dans le métier d'imprimeur (Wollin, p. 11). Ainsi, rentré en Suède en 1737, il acheta en mars 1738 l'Imprimerie Royale (Lagerstrôm, p. 9 ; Wollin, p. 11-12; S.P.H., p. 113). Il dirigea cette imprimerie jusqu'en 1769, année où son fils Wilhelm lui succéda (S.P.H., p. 428). M. créa aussi une usine de papeterie ainsi que la première fonderie suédoise de caractères. Il administrait l'imprimerie des Etats de la Diète et la papeterie de la Banque de Suède (Lagerstrôm, p. 25).

4. Situation de fortune

On sait que la fonderie de caractères, pour utile qu'elle fût, était une entreprise très coûteuse et dont les profits ne correspondaient sans doute pas à ce que M. avait espéré (voir par ex. Wollin). Bien que de bonne qualité, les caractères suédois avaient du mal à concurrencer les produits étrangers. Quant à l'imprimerie, les revenus variaient. Une succursale fondée à Harg (près de Nykôping) s'avéra rien moins que lucrative. Pour ce qui est de l'édition de la Stockholm Gazette (D.P.i 528), M. refusa de la continuer en décembre 1752 à cause des pertes enregistrées (S.P.H., p. 116). Toujours est-il que l'économie de M. ne semble jamais avoir été gravement menacée. Son fils Wilhelm, par contre, s'endetta par sa manière de vivre (S.P.H., p. 431) et dut quitter le pays.

6. Activités journalistiques

6. Stockholm Gazette (D.P.1 528). – Stockholms Weckoblad, hebd., paru pour la première fois le 23 février 1745 et continué pendant presque 30 ans (S.P.H., p. 124-128).– Samtal emellan Argi Skugga och en obekant Fruentimbers Skugga, hebd. paru en 10 livraisons, oct. 1738 - janv. 1739. Ce périodique fut édité par M. mais l'auteur en était probablement sa femme Margreta von Bragner (S.P.L., p. 185-189). – Une réimpression du Mercure historique et politique, t. CV et CVI et le début du t. CVII, c'est-à-dire juin 1738-août 1739 (S.P.L., p. 50). – Kort Beskrifning och omdômme ôfwer sakernas allmänna tilstând i Europa âhr 1738 utdragen utur Mercure Historique & Politique, la première partie d'une revue ou chronique politique, qui fut cependant défendue et qui n'eut donc pas de suite, probablement à cause de son attitude hostile envers la France (S.P.L., p. 51, qui s'appuie ici sur CH., p. 117). – Historisk-och handels-almanach, 1738-1771.

7. Publications diverses

«Program för papperstillverkningens upphjàlpande», dans Föreningen för svensk kulturhistoria, Böcker, n° 1, Doku­ment rörande de äldre pappersbruken i Sverige, éd. S. Ambrosiani, Stockholm, [I9I9]-I923, p. 53-55.

Trad. : Q. Dryander], Konung Carl den XII: historia i kort begrep, ifrân Hans Maj:ts födelse til dess död [...] af riddaren R***, nu på sv. öfversatt medanmärkn., Stockholm, 1741, 450 p., 6 planches (anon. ; sur l'attribution, voir S.B.L., p. 669).

8. Bibliographie

8. (S.B.L.) Svenskt biograflskt lexikon, éd. G. Nilzén, Stock­holm, 1985-1987, t. XXV, p. 667-669. – Lagerström H., Peter Momma, yrkesskolan för bokhantverk, Stockholm, 1912. – Lundstedt B., Sveriges periodiska litteratur, 1645-2899, Stockholm, Iduns Tryckeri, 1895 (éd. fac-similé, Stockholm, Bokförlaget Rediviva, 1969), t. I, p. 1645-1812. – Schuck H., Den Svenska förlagsbokhandelns historia, Stockholm, P.A. Norstedts, 1923. – (S.P.H.) Sylwan 0., Svenska pressens historia tili statshvâlfningen 1772, Lund, Gleerupska Universitetsbokhandeln, 1896. – (S.P.L.) Id., Sveriges periodiska litteratur underfrihetstidensforra del, Lund, C.W.K. Gleerup, 1892. Wollin N.G., Det Första svenska stilgjuteriet, Uppsala, Almqvist & Wiksells, 1943.

KEXEL

Auteurs

Numéro

427

Prénom

Olof

Naissance

1748

Décès

1796

Olof Kexél naquit le 28 novembre 1748 à Kalmar (Suède) du pasteur Petrus Kiexhelius et de sa femme Sara Swebilia. Il mourut célibataire à Stockholm le 4 mars 1796.

2. Formation

Après des études dans sa ville natale, K. fut inscrit à l'Université d'Upsal, le 12 août 1761. Il y passa sept ans à la Faculté de Droit.

3. Carrière

Un goût prononcé pour les lettres fit de K. un des fondateurs de la société littéraire Apollini Sacra en 1767. Le 13 mai 1768, il fut admis comme auditeur-stagiaire au Conseil supérieur du Commerce. Il passa les années 1771-1773 à l'étranger. En 1773, il fut nommé ordonnateur, puis secrétaire de l'Opéra de Stockholm. Il fonda la société Par Bricole en 1779. A partir de 1795, il remplit la fonction de secrétaire adjoint de la direction de la Loterie royale.

4. Situation de fortune

K. semble avoir été pauvre toute sa vie. Son séjour à l'étranger (1771-1773) est l'effet d'une fuite causée par des dettes qu'il avait contractées en collaborant dans une entreprise aventureuse d'imprimerie. Malgré les fonctions qu'il remplit après son retour, et en dépit des efforts littéraires et journalistiques qu'il fit pour améliorer son économie, ses affaires restèrent embrouillées, et plus d'une fois il fut emprisonné comme débiteur insolvable.

5. Opinions

Politiquement K. se rangeait du côté des Chapeaux, l'un des deux partis qui par leur rivalité haineuse et leurs luttes acharnées dominaient la scène politique suédoise de l'époque tout en cherchant le soutien de puissances étrangères. Pendant son séjour forcé à l'étranger, dont on ne sait presque rien sinon qu'il se rendit d'abord au Portugal, puis en Angleterre, K. aura noué des relations avec des hommes politiques en place.

Liberté de pensée, esprit vif et critique, bonne humeur et goût de la plaisanterie furent probablement à l'origine de divers écrits qui attirèrent à K. des poursuites judiciaires : il y aurait exprimé du mépris pour le clergé, raillé la Bible et les saints sacrements ou voulu diffamer les Bonnets, le parti rival des Chapeaux.

6. Activités journalistiques

K. publia en 1768 un hebdomadaire politique, Hatten (Le Chapeau), qui cessa de paraître après la 11e livraison. En 1769, il édita, avec J.G. Halldin (voir ce nom), un périodique rédigé en français, intitulé Variétés littéraires et politiques (D.P.1 1259). En 1779 et de 1781 jusqu'en 1789, il rédigea un almanach théâtral, qui parut d'abord sous le titre suédois Kongl. svenska theaterns almanach mais à partir de 1787 sous celui de Theatre-almanach. En coopération avec Carl Michael Bellman, K. publia anonymement en 1781 huit numéros d'un périodique intitulé Hvad behagas? (Plaît-il?). Il collabora aussi (1779-1780) à Stockholms Posten.

7. Publications diverses

Ouvrages imprimés : Prästmanna öde i Sverige, Stockholm, 1768, in-4°, 23 p. (anon. ; attribution : A. af Botin?). – «Ödmjuk förklaring uppǻ herr advocat Zelléns ämbets memorial» dans Rättegǻngshandlingar angǻende skriften Prestmanna öde i Sverige, éd. par M. Orrelius, Upsal, 1769, in-4°, p. 19-24. – Momi promotion, uti samtal pǻ vers, emellan Momus och Apollo, om auctorn til brefvet, kallad : Märkvärdigt nytt, Stockholm, 1769, in-4°, [8] p. (anon.). – Bref til en utlänning, om mössornas ursprung och upförande in til närvarande tid, Skrifven 1765, Och fortsatt til närvarande tid, Stockholm, 1769, in-4°, 16 p. (anon. ; attribution : E. Stenius?), 2e, 3e éd., 1769. – Ǻhrestod för herr Daniel Helsingius Krögerska ärones försvarare pǻ Lilljeholmen, Stockholm, 1769 [1] p. (anon.). – Dissertatio historico-politico-oeconomico-moralis om en mössa. Som med de välartade Politiska facultetens samtycke och under den högädle och vidtberömde professorerns Jeronymi Pileastri inseende, allmänhetens ompröfvande underställes af Christianus Wurmius, antiquarius. 1665. Nu pǻ fleras enständiga begäran öfversatt, af Cajus Furius Naso ; astrolog, judiciar. & chiromant. studiosus, Stockholm, 1769, in-4°, 20 p. (pseud.). – Sterbhus-kammereraren Mulpus, eller Caffe-huset i Stora kyrko-brinken. Comedie uti en act, Stockholm, 1776, in-4°, 44 p. (d'après J.B. Rousseau, Le caffé ; anon. ; d'abord attribué à C.I. Hallman). – Originalerne. Öfversättning ifrǻn platt-tyskan, af en rǻdman i Telje, Stockholm, 1776, 30 p. (anon.). – Mina tidsfördrif pǻ gällstufvan (III : gäld-stufvan), I-III, Stockholm, 1776, 1777 ; 120, 114, 112 p. (anon.) ; nouvelle éd. : Mina [...] gäldstugan, Stockholm, 1798, 352 p. (signée). – Förklaringar afgifne til höglofl. Kongl. öfre borg-rätten, uti processen rörande Mina tidsfördrif pǻ gillstufvan, af författaren til berörde skrifter, Stockholm, 1777, 22, [23] p. ; autre éd. s.l.n.d., 39 p. ; se trouve aussi dans Kongl. öfre borg-rättens handlingar och protokoller, uti saken emellan [...] Johan Plantin och [...] O. Kexél, rörande [...] Mine tidsfördrif pǻ gillstugan, Stockholm, 1777, p. 5-14, 18-23. – Mina tids-fördrif pǻ hög-vakten, Stockholm, 1780-1781, 190 p., (anon.) ; 2e éd. s.d., 174 p., 3e éd., 1800. – Bacchi hand-bibliotheque, eller Nya tidsfördrif pǻ gäldstufvan, I-IV, Helsingoer et Stockholm, 1784-1786 (anon. ; contient des contributions de C.M. Bellman et d'autres). – Folke Birgersson til Ringstad, opera comique i tre acter. Upförd första gǻngen pǻ Nya kongl. theatren den 28 Januarii 1793, Stockholm, 1793, in-4°, 67 p. (d'après J.M. Boutet de Monvel, Raoul, sire de Créqui ; anon.). – Capitain Puff, eller Storprataren. Comedie i en act. Upförd pǻ Svenska dramatiska theatern första gǻngen den 15 december, 1789, Stockholm, 1799, 66 p. (d'après L. de Boissy, Le Babillard ; anon.) ; 2e éd. : Kaptén Puff eller Storprataren. Komedi, 1811, 57 p. ; 3e éd. : Capten Puff..., 1814, 44 p. ; nouvelle éd. Stockholm, 1900, 35 p. (dans la série «För skola och hem. Svensk bokskatt», 3). – Et roligt ecktenskaps-förbund emellan cajutvaktaren Jan von Torsten, och jungfru Rosina Muskat, Stockholm, 1801, [4] p. (anon.). – Skrifter. Samlade af P.A. Sondén, I-II, Stockholm, 1837 [-38], 468, 177 p. – Samlade skrifter (éd. P. Hanselli), I-II, Upsal, 1852, 276 [286], 272 p. – «Bref [...] till bröder consistoriales, att lǻta sig föreläsas i allmän orden», Handlingar ur Sällskapet P. Bs arkiv, éd. par O.F. af Wannqvist, Stockholm, 1855. – «Tal till öppnande av parentations-akten öfver [...] J.J. Schildt, hǻllet den 19 Martii 1784», ibid.

Traductions : (de A.L. Thomas), Äreminne, öfver herr Henric Frans Daguesseau, canceller af Frankrike, Stockholm, 1768, 44 p. (anon.). – (de C.F. Scheffer), Anmärkningar, stälde i bref til författaren af Granskningarna, trad. anonyme imprimée parallèlement à Observations en forme de lettre adressée à l'auteur des Remarques sur un écrit intitulé : Lettre d'un Suédois à Londres & C.(de C.F. Scheffer), Stockholm, 1769. – (de S.R.N. Chamfort) Slafhandlaren i Smirna. Comedie uti en act, författad af herr De Champfort, och upförd pǻ Kongl. fransyska theatern i Paris, för första gǻngen d. 26 jan. 1774, Stockholm, 1774, 48 p. – (de B. Imbert) Zamaleski. Historisk berättelse. Dedicerad til sällskapet Par Bricole. Öfversättning frǻn flere sprǻk, Stockholm, 1781, 56 p.

8. Bibliographie

Svenskt biografiskt lexikon, Stockholm, 1975-1977, t. XXI, p. 76-80. – Sylwan O., Svenska pressens historia till statshvälfningen 1772, Lund, Gleerupska Universitets-bokhandeln, 1896, p. 455, 461, 462. – Ek S., Skämtare och allvarsmän i Stockholms Postens första ǻrgǻngar, Malmö, Gleerups, 1952, p. 36, 70-110.

HALLDIN

Auteurs

Numéro

384

Prénom

Johan Gustaf

Naissance

1737

Décès

1825

Johan Gustaf Halldin naquit le 5 septembre 1737 à Runnaby, domaine dans la commune d'Eker près de la ville d'Orebro (Suède), de l'intendant militaire Gustaf Halldin et de sa femme Anna Margreta Broström. Il épousa en 1775 Ulrica Juliana Ahlgren. Il mourut le 4 décembre 1825 à Stockholm.

2. Formation

J.G. Halldin fut immatriculé à l'Université d'Upsal le 4 juin 1752.

3. Carrière

Après ses études à Upsal, J.G. Halldin fut employé comme secrétaire auxiliaire à la Bibliothèque royale de Stockholm. Il fut écrivain, en prose et en poésie, et il édita des périodiques, pour la plupart éphémères. Dans les années 1770, il s'essaya au métier de libraire, mettant en vente surtout des livres étrangers, entreprise qui aboutit à la faillite. A la suite de quelques articles, publiés sous le pseudonyme de Publicola dans le journal Stockholms Posten en 1779, articles dans lesquels il critiquait divers aspects de la politique menée par le Roi, entre autres le monopole d'alcool de l'Etat, il fut d'abord condamné à trois semaines de prison, puis condamné à mort. Gustave III le gracia cependant et lui accorda même une rente viagère, probablement dans l'espoir de le gagner à sa cause. Il n'y réussit guère. Certes, J.G. Halldin rédigea pendant une période restreinte l'hebdomadaire Aftonbladet, organe du gouvernement, mais il dut démissionner après y avoir laissé percer son adhésion récente aux idées de Swedenborg. Aux yeux de ses contemporains J.G. Halldin resta un fanatique politique et religieux.

4. Situation de fortune

Comme il ressort de ce qui vient d'être dit, la situation financière de J.G. Halldin n'était guère brillante.

5. Opinions

J.G. Halldin embrassa dans les années 1780 les idées de Swedenborg. Il fut membre d'Exegetiska och philantropiska sällskapet (la Société exégétique et philantropique) fondée en 1786.

6. Activités journalistiques

J.G. Halldin publia, en 1769, avec Olof Kexél (v. ce nom), les Variétés littéraires et politiques (v. D.P.1). En 1777 et en 1778, il publia des articles sous le pseudonyme de Publicola dans Dagligt Allehanda (Variétés quotidiennes). Sa collaboration au journal Stockholms Posten ainsi que la rédaction, de courte durée (n° 1-44, 1784), d'Aftonbladet viennent d'être mentionnées. Il collabora aussi au périodique Sanning och Nöje (Vérité et plaisir), 1779-1780. Divers ouvrages périodiques suédois lui ont été attribués : l'hebdomadaire Sanning och Natur (Vérité et nature), 1769-1770, disparut en peu de temps ; avec son cousin Pehr Bergström il publia Landt-Bibliotek (Bibliothèque de province), 1771-1772 ; en 1773, quatorze numéros de Sanning och Rättvisa (Vérité et justice) virent le jour (pour ces attributions, v. Bygdén L., Svenskt anonym-och pseudonymlexikon, et Lundstedt B. Sveriges periodiska litteratur 1645-1899).

En 1777, J.G. Halldin s'essaya une dernière fois comme éditeur de journal. Le titre de la nouvelle publication, dont le but était d'ailleurs politique, fut Bref angǻende Sverige (lettres concernant la Suède). Le projet avorta après le numéro spécimen. (Ek S., Skämtare och allvarsmän i Stockholms Postens första ǻrgǻngar, p. 89).

7. Publications diverses

Til en stor man [A. von Fersen d.ä.] Den 1 januarii 1768, (Stockholm) s.d. (ano.).– Til hans kongliga höghet kron-prinsen, Stockholm, 1768 15 p. (ano.).– Ǻminnelsetal över herr Engelbert Gother. Hǻllit uti sälskapet Utile dulci den 14 maji 1773. Stockholm, 1773. 19 p. – Samling af Skrifter i ǻtskilliga ämnen (Recueil d'écrits sur divers sujets). Göteborg, 1798.– J.G. Halldin a traduit de Frédéric II, Eloge de Voltaire, lu à l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Berlin, dans une assemblée publique extraordinairement convoquée pour cet objet le 26 novembre 1778. La traduction a paru anonymement sous le titre de Voltaires äreminne, upläst i K. vetenskaps-och vitterhetsacademien i Berlin [...] den 26 november 1778. Öfvers, frǻn fransyskan, Stockholm, 1779. J.G. Halldin semble avoir entretenu une correspondance assez importante. Aux Archives nationales de Stockholm se trouvent des lettres adressées à l'empereur Joseph II, au prince royal Gustave Adolphe, au ministre des Affaires étrangères de la Russie, Panin, et à d'autres. La Bibliothèque royale de Stockholm possède des lettres et des poèmes écrits entre 1780 et 1824. On trouve enfin quelques lettres de J.G. Halldin à la B.U. d'Upsal ainsi que dans Herrens Nya Kyrkas arkiv, Stockholm.

8. Bibliographie

Bygdén L., Svenskt anonym-och pseudonymlexikon, Upsala, 1898-1905 (éd. fac-similé, Stockholm, 1974).– Ek S., Skämtare och allvarsmän i Stockholms Postens första ǻrgǻngar, Gleerups, Malmö, 1952, p. 70-110. – Lundstedt B., Sveriges periodiska litteratur 1645-1899, I 1645-1812, Stockholm, 1895 (éd. fac-similé, Stockholm, 1969).– Schück H., Den Svenska Förlagsbokhandelns historia, P.A. Norstedt et Söners förlag, Stockholm, 1923, p. 12, 109, 131, 329.– Svenskt biografiskt lexikon, t. XVIII, sous la direction de E. Grill, Stockholm, 1967-1971, p. 13-15.– Sylwan O., Svenska pressens historia till statshvälfningen 1772, Gleerupska Universitets-bokhandeln, Lund, 1896, p. 315-462.

CATTEAU-CALLEVILLE

Auteurs

Numéro

150

Prénom

Jean Pierre

Naissance

1759

Décès

1819

Jean Pierre Guillaume Catteau-Calleville naquit en 1759 à Angermünde au Brandebourg d'une famille de réfugiés français venue de Cambrésis. Il mourut célibataire le 12 mai 1819 à Paris.

2. Formation

J.P. Catteau-Calleville étudia la théologie à Berlin. Il fut membre de diverses sociétés savantes. En Suède, il est reçu membre de Vitterhets-historie-och antikvitetsakademien (Académie des belles-lettres, d'histoire et d'antiquité) en 1812, membre de Vetenskapsakademien (Académie des sciences) en 1813, membre correspondant de Lantbruks-akademien (Académie d'agriculture) en 1816, et membre de Kungliga Nordstjärneorden (Ordre royal de l'Etoile polaire) en 1816.

3. Carrière

Ses études finies, J.P. Catteau-Calleville fut nommé pasteur et proviseur adjoint au lycée français de Berlin ; puis, du 9 mai 1781 jusqu'en septembre 1809, il fut pasteur de l'église française de Stockholm, période pendant laquelle il fit des voyages fréquents et parfois de longue durée à l'étranger. Quittant Stockholm définitivement, il vint s'installer à Paris.

4. Situation de fortune

Comme pasteur à Stockholm, J.P. Catteau-Calleville était logé et percevait un traitement annuel de 400 rixdalers, tout au plus, ce qui était une somme assez modeste.

5. Opinions

Les idées des Lumières qui lui avaient été inculquées par ses professeurs à Berlin, l'avaient fortement influencé : il détestait le fanatisme et aimait la tolérance et l'humanité. Aussi s'intéressait-il plus aux lettres et aux sciences qu'à l'église. Au cours de ses voyages, il noua des relations avec les savants de l'époque, relations entretenues dans la suite par correspondance.

6. Activités journalistiques

Bibliothèque suédoise, ou recueil de variétés littéraires et politiques concernant la Suède, Stockholm, 1783 - 1784 (D.P.1 170). Selon le Svenskt biografiskt lexikon, t. VII, p. 682, J.P. Catteau-Calleville écrivit des articles sur la littérature et les sciences suédoises pour le Mercure étranger et la Gazette de France.

7. Publications diverses

Tableau général de la Suède par M. Catteau, I-II, Paris, 1790, 2 vol. ; autre éd. (portant des changements à la page de titre et dans la préface), Lausanne, 1790 ; trad. anglaise, Londres, 1790, allemande, Leipzig, 1790, italienne, Bologne, 1790, hollandaise, Utrecht, 1792, et russe, Saint-Pétersbourg, 1797.– Tableau des états danois, envisagés sous les rapports du mécanisme social, Paris, 1802, 3 vol. – Voyages en Allemagne et en Suède, contenant des observations sur les phénomènes, les institutions, les arts et les moeurs [...] et le tableau de la dernière révolution de Suède, Paris, 1810, 3 vol. – Tableau de la mer Baltique considérée sous les rapports physiques, géographiques, historiques et commerciaux [...] avec une carte et des notices détaillées..., Paris, 1812, 2 vol. ; trad. allemande, Weimar, 1815, et danoise, Copenhague, 1816. – Histoire de Christine, reine de Suède, avec un précis historique de la Suède, depuis les anciens tems jusqu'à la mort de Gustave-Adolphe-le-grand, père de la reine, Paris, 1815, 2 vol. ; trad. suédoise, Nyköping, 1821-1822, et deux trad. hollandaises : Leuwarden, 1825 - 1827, et Amsterdam, 1840. – Histoire des révolutions de Norvège, suivi du tableau de l'état actuel de ce pays, et de ses rapports avec la Suède, Paris, 1818, 2 vol. – La Vie de Renée, duchesse de Ferrare, par M. Catteau, Berlin, s.d.– J.P. Catteau-Calleville aurait aussi (selon le Svenskt biografiskt lexikon) fait la notice d'un certain nombre de personnages scandinaves pour la B.Un. – La Bibliothèque Royale de Stockholm conserve des lettres de J.P. Catteau-Calleville à ses amis L. von Engeström et P.A. Wallmark.

8. Bibliographie

D.B.F., t. VII, col. 1429-1430 ; Cior 18. – Svenskt biografiskt lexikon, t. VII, Albert Bonniers, Stockholm, 1927, p. 681-684.