HALLER

Auteurs

Numéro

386

Prénom

Gottlieb von

Naissance

1735

Décès

1786

Fils d'Albrecht von Haller, Gottlieb Emmanuel H. est né en 1735 et mort en 1786 (D.G.H.S.).

3. Carrière

Correspondant de l'Académie des Sciences de Paris en 1761, il séjourna en cette ville vers 1760-1761 (B.V. Berne, ms. MHH XII-92, n° 19). En 1763, il est bibliothécaire à la bibliothèque de Berne ; il est nommé membre des Deux-Cents et grand sautier en 1775, puis député dans les baillages tessinois (1775) ; il est greffier du tribunal et bailli de Nyon en 1780 (D.G.H.S.).

5. Opinions

Durant son séjour à Paris, il fréquente Baculard d'Arnaud, Mme du Boccage, le comte de Caylus, Dortous de Mairan, Lacurne de Sainte-Palaye, l'abbé Barthélémy, etc. (B.V. Berne, ms. cité).

6. Activités journalistiques

Avant son départ de Paris en mai 1761, il est «reçu au nombre de ceux qui travaillent au Journal des savants» (ms. cité, n° 36). Il y donne «quelques petits extraits» et s'engage à en envoyer «à son retour de temps en temps» (ibid.).

7. Publications diverses

Schweiz, Munzen und Medaillen Kabinet, 1781, 2 vol. – Bibliothek der Schweizergeschichte, 1785-1787, 7 vol.

8. Bibliographie

(D.G.S.H.) Dictionnaire de géographie et d'histoire de la Suisse. – Zimmermann J.G., Leben des Herrn von Haller, Zurich, Heidegger, 1755.

HALLER

Auteurs

Numéro

385

Prénom

Albrecht von

Naissance

1708

Décès

1777

Albrecht (ou Albert) von Haller est né à Berne en octobre 1708, sans doute le 16 (L, p. 94). Il était fils de Niklaus Emmanuel H. (1672-1720), avocat et chancelier du comté de Bade, et de Anna-Maria Engel (1681-1713). Il a épousé Marianne Wyss le 19 février 1731 à Berne (L, p. 96) ; elle meurt accidentellement en 1737. Il eut trois fils : de son premier mariage, Gottlieb Emmanuel (1735-1786) ; d'un second mariage, Rudolf Emmanuel (1747-1833), Albrecht (1758-1823). H. est mort à Berne le 12 décembre 1777.

2. Formation

Il suivit d'abord les leçons d'un précepteur, Abraham Baillodz, puis entra à l'école publique de Berne, qu'il quitta en 1722 après trois années d'enseignement. Il suivit l'enseignement du docteur en médecine J.F. Neuhaus, ami de son père, et commença des études de botanique. En 1724, il s'inscrit à l'université de Tübingen et y suit les cours d'anatomie de Johann Georg Duvernoy. Dès le 21 mars 1725, il publie son premier mémoire scientifique, une réfutation de Coschwitz (L, p. 95). Le 27 juin 1725, il s'inscrit à à la faculté de médecine de l'université de Leyde, où il suit les cours de Boerhaave et d'Albinus. Au cours de l'été 1726, il voyage dans le Nord des Provinces-Unies et rencontre J. Barbeyrac. Il soutient sa thèse de doctorat, Dissertatio inauguralis sistens Experimenta et dubia circa ductum salivalem novum Coschwizianum, le 23 mai 1727. Il se rend ensuite en Angleterre, puis à Paris, en août 1727, où il assiste à des opérations chirurgicales de Le Dran et de Wislow ; il suit à Bâle les cours de mathématiques de J. Bernoulli (I). En juillet 1728, il fait avec Gesner ses premières ascensions alpines. Il s'installe, au début de 1729, à Berne où il occupe en 1735-1736 un poste de bibliothécaire. Il est nommé en 1736 professeur d'anatomie, de chirurgie et de botanique à l'université de Göttingen, où il restera jusqu'en 1753. A cette époque, ses activités de savant, de président de la Société royale des Sciences de Göttingen et de journaliste scientifique l'ont rendu célèbre dans toute l'Europe. Il refuse l'invitation de Frédéric II, qui l'appelait à Berlin, et préfère retourner dans sa patrie. Il devient membre du Conseil des Deux-Cents. Il est nommé gouverneur de l'hôtel du Sénat de Berne et directeur des salines de Roche, près d'Aigle. Il passe à Berne ses dernières années, couvert d'honneurs : François Ier d'Autriche le crée chevalier ; Joseph II, de passage à Berne, lui rend visite ; Gustave III de Suède lui confère l'ordre de l'Etoile polaire. H. entretient avec les savants de toute l'Europe une correspondance suivie : on estime à 1100 le nombre de ses correspondants ; sa correspondance a été recensée par F. Thormann (Register zu Briefsammlung von Albrecht von Haller, in Beilage zum Bericht der Stadbibliothek [Bern], Bern, 1937).

6. Activités journalistiques

Il a collaboré régulièrement à la Bibliothèque raisonnée de 1742 à 1748 au moins : une lettre qu'il adresse à Gesner le 22 novembre 1742 précise qu'à cette date, il a déjà donné quatre comptes rendus à la B.R. ; le total de ses contributions s'élève à une cinquantaine d'articles, consacrés pour la plupart à la médecine, aux sciences naturelles, aux mathématiques, à l'histoire, aux voyages (L, p. 97-98) ; on y compte également un compte rendu très élogieux de Clarissa de Richardson. Sur le détail de cette collaboration, voir J.D. Candaux, D.P.1 169, p. 196-197, et B. Lagarrigue, p. 97-102.

Du temps de son séjour à Göttingen, Haller a fourni également de nombreux articles aux Göttingischen Zeitungen von gelehrten Sachen, dont il a été le directeur de 1747 à 1753 (v. Guthke K.S., Haller und die Literatur, Götingen, 1962).

8. Bibliographie

Dictionnaire historique et biographique de la Suisse. – Lagarrigue B., Un temple de la culture européenne (1728-1753). L'Histoire externe de la «Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savants de l'Europe», Nimègue, 1993 : on trouvera dans cet ouvrage une bibliographie des études consacrées à la vie de Haller.

9. Additif

Opinions : Les recherches sur Albrecht von Haller ont considérablement progressé grâce au projet de recherche « Albrecht von Haller et la République des Lettres au XVIIIe siècle » (http://www.haller.unibe.ch/index.html) mené conjointement par l’Institut d’histoire de la médecine de l’université de Berne et par la Bibliothèque bourgeoise de Berne (sous le patronage de la Fondation Albrecht von Haller) entre les années 1990 et 2003. Une partie du projet a été consacrée aux œuvres publiées et manuscrites de Haller et à l’exploitation des données qu’elles contiennent pour la constitution d’une importante base de données (« Haller Datenbank »). C’est à Berne en effet, ville natale de Haller, que sont conservés les manuscrits et la correspondance de Haller. 13 300 lettres adressées à Albrecht von Haller ont été répertoriées ainsi que 3700 lettres rédigées par lui (http://www.haller.unibe.ch/akor_d.html). Ce dépouillement de la correspondance de Haller a permis d’évaluer le nombre de ses correspondants à 1200 dans toute l’Europe. La plupart de ces lettres proviennent d’Allemagne et de Suisse ; parmi les lieux d’expédition, viennent ensuite la France et l’Italie. Ce travail de dépouillement a abouti à la publication d’un répertoire des correspondants de Haller : Urs Boschung, Barbara Braun-Bucher, Stefan Hächler, Anne Kathrin Ott, Hubert Steinke, Martin Stuber, Repertorium der Korrespondenz Albrecht von Hallers 1723-1777, (Studia Halleriana, vol. VII), Verlag Schwabe & Co. AG, Basel, 2002, 2 vol. La liste des correspondants de Haller (avec les références à la correspondance) est accessible à l’adresse http://www.haller.unibe.ch/akor00_d.html. Quelques extraits de la correspondance de Haller ont été édités (http://www.haller.unibe.ch/bbrief_d.html)

À l’occasion de ce projet de recherche, plusieurs aspects de l’œuvre de Haller ont été explorés à travers les manuscrits retrouvés (notices préparatoires aux séminaires, observations anatomiques, extraits, etc.). On trouvera d’intéressantes introductions (en allemand) aux principaux axes de l’activité de Haller — médecine, botanique, belles-lettres — sous les adresses suivantes :

http://www.haller.unibe.ch/wmedi_d.html,

http://www.haller.unibe.ch/wbotan_d.html

http://www.haller.unibe.ch/wdicht_d.html

Activités journalistiques :  L’activité de journaliste de Albrecht von Haller concerne essentiellement les comptes rendus qu’il publia dans la Bibliothèque raisonnée ainsi que dans la revue allemande, les Göttingische Zeitungen von gelehrten Sachen. Les comptes rendus qu’il fit pour la Bibliothèque raisonnée s’élèvent à une quarantaine et sont aujourd’hui accessibles sous forme électronique à l’adresse http://www.haller.unibe.ch/hallerol.html#Sammelwerke sous la rubrique intitulée « Rezensionen ».

Haller réserva la part la plus importante de son activité critique aux feuilles savantes de Göttingen, les Göttingische Zeitungen von gelehrten Sachen, journal qui prit le titre à partir de 1753 de Göttingische Anzeigen von gelehrten Sachen. Entre 1739 — date de fondation de la revue — et 1777 — l’année où Haller mourut, il y publia environ 9000 comptes rendus. Les liens entre Haller et Göttingen remontaient à l’année 1736, lorsque celui-ci avait été nommé professeur à la chaire d’anatomie, de botanique et de chirurgie de la jeune université de Göttingen (ouverte en 1734). Dès le début, Haller avait joué un rôle clé pour le développement de cette université, ainsi que pour le réseau d’institutions qui s’était développé autour d’elle : en 1747, il était devenu rédacteur des Göttingische Zeitungen von gelehrten Sachen, puis président de l’Académie des sciences dès sa création en 1751. Haller demeura à Göttingen jusqu’en 1753, année de son retour à Berne. Malgré ce départ, il continua à rédiger de nombreux comptes rendus pour les Göttingische Anzeigen von gelehrten Sachen.

Pour situer la contribution de Haller aux feuilles de Göttingen, il faut préciser que ce journal faisait paraître entre 800 et 900 recensions par an. Entre 1771 et 1777, on estime que la moitié du journal était occupée par les comptes rendus de Haller. Grâce aux archives du journal savant conservées à l’Académie des sciences de Göttingen, on a pu reconstituer que Haller était rémunéré pour son activité de critique. Le prix des comptes rendus était, comme aujourd’hui, fonction du nombre de signes. Un cahier de comptes rendus (soit 16 pages au format in-8) revenait à 4 rthlr (avec 1 rthlr = 3,75 livres tournoi). Selon les principes fixés par les rédacteurs, le budget annuel pour les comptes rendus était fixé à 440 rthlr. Mais dans la pratique, le journal contenait souvent plus de cahiers et, par conséquent, le budget consacré aux comptes rendus pouvait être plus élevé. Ainsi en 1771, il représentait 546 rthlr, soit 40% des dépenses du journal.

Dans la mesure où les comptes rendus de Haller occupaient la moitié du journal, les sommes que celui-ci percevait étaient beaucoup plus élevées que celles que touchaient ses collègues. En 1771, il reçut pour son activité 195 rthlr et 13 gr (soit 36% du budget consacré aux comptes rendus) ce qui correspondait à la production de 1°100°100 signes (782 pages). Ses vingt collègues se partageaient la place restante, ce qui faisait une rétribution en moyenne pour chacun de 12 rthlr. En 1772, Haller perçut 210 rthlr ( pour un budget de 545 rthlr consacré aux comptes rendus) et en 1777, 246 rthlr. Ironie de l’histoire, même après sa mort, Haller du point de vue du nombre de comptes rendus et donc de la rémunération, demeurait toujours en première position (avec un total de 147 rthlr et 16 gr.). Il avait en effet rédigé tant de comptes rendus que ses articles continuèrent à remplir les colonnes des Göttingische Anzeigen von gelehrten Sachen jusqu’en 1779. Pour prendre la mesure de la somme touchée par Haller en 1771, il n’est pas inutile de savoir que le salaire que lui versait l’université de Göttingen était de 600 rthlr. Les sommes perçues par Haller pour ses comptes rendus n’étaient donc pas symboliques et on peut affirmer que l’aspect financier entrait en compte parmi les raisons qui poussaient celui-ci à publier autant dans le journal savant de Göttingen.

On trouve à l’adresse http://www.haller.unibe.ch/Rezensio.html#Verzeichnis la liste des comptes rendus de Haller dans les Göttingische Anzeigen von gelehrten Sachen portant sur des ouvrages de belles lettres. On en profite pour signaler que la revue de Göttingen est maintenant accessible en ligne dans son intégralité à l’adresse : http://rzblx1.uni-regensburg.de/ezeit/?2141947&bibid=SUBGO et à partir de 1753 http://rzblx1.uni-regensburg.de/ezeit/?2141933&bibid=SUBGO.

La publication massive de comptes rendus par Haller dans les Göttingische Anzeigen von gelehrten Sachen ne se comprend pas en dehors du cadre général de la pratique scientifique qui était la sienne. Sa contribution au journal de Göttingen reflète, de fait, son activité quotidienne de compilateur et de producteur de bibliographies. Pour chaque livre qu’il lisait, Haller rédigeait une notice contenant un bref résumé de l’ouvrage ainsi que les commentaires qu’il lui inspirait. Cette manière de faire ne concernait pas seulement les feuilles savantes de Göttingen : Haller pratiquait également la méthode de l’extrait pour les ouvrages plus anciens, qui ne pouvaient plus faire l’objet de recensions. Il consignait ces extraits dans un répertoire dénommé Judicia, qui contient des notes (en latin) relatives aux ouvrages qu’il possédait dans sa bibliothèque, et qui n’ont pas été publiées dans le cadre d’une revue. Ce répertoire, composé de 5°000 notices manuscrites classées par ordre alphabétique, constituait le squelette de sa bibliothèque. Pour la rédaction de ses ouvrages et ses grandes bibliographies — la Bibliotheca Medicina, la Bibliographia Botanica, etc. — Haller se reportait à ces extraits, qu’ils soient manuscrits ou imprimés. Un même savoir issu du livre lu se retrouvait être reproduit sous des formes différentes (compte rendu, notice, bibliographie).

Bibliographie :  Hubert Steinke, Claudia Profos (éds), Bibliographia Halleriana. verzeichnis der Schriften von und über Albrecht von Haller, Basel, Schwabe (Studia Halleriana, VIII), 2004.

- Hubert Steinke, Urs Boschung, Wolfgang Proβ (éds), Albrecht von Haller : Leben – Werk – Epoche, Göttingen, Wallstein, 2008 (pour une brève présentation, voir http://www.haller300.ch/publications.html).

- Pour une biographie en français de Haller, voir http://www.haller300.ch/quietaithaller.html.

- une importante bibliographie sur Haller et son œuvre ordonnée par genres et chronologiquement depuis 1990, est accessible sous les adresses http://www.haller.unibe.ch/bsekun_d.html et http://www.haller.unibe.ch/b1990_d.html.

- Pour la bibliographie de ses œuvres, voir http://www.haller.unibe.ch/bprim_d.html.

- Pour les œuvres de Haller accessibles sous forme électronique, voir http://www.haller.unibe.ch/hallerol.html.

- Anne Saada, « Les relations entre A. von Haller et la France observées à travers le journal savant de Göttingen », in : Michèle Crogiez (dir.), Les intellectuels de Suisse alémanique et la culture francophone du XVIIIe siècle : tropismes et identité, Genève, Slatkine, 2008, p. 175-191 ;

- Anne Saada, « La contribution de Albrecht von Haller aux Göttingische Anzeigen von gelehrten Sachen : Les archives comptables », in : Jeanne Peiffer, Jean-Pierre Vittu, à paraître (Anne Saada).

DUREY DE MESNIERES

Auteurs

Numéro

283

Prénom

Jean François

Naissance

?

Décès

1787

Jean Baptiste François Durey de Mesnières (ou Meinières) est fils de Jean Baptiste Durey de Mesnières, premier président au Parlement et petit-fils de Durey de Vieuxcourt, trésorier de l'extraordinaire des guerres (voir art. « Durey de Morsan »). Il est mort le 27 septembre 1787, à Chaillot. Il avait épousé en secondes noces Mme Belot femme de lettres et traductrice.

3. Carrière

Il fut président de la deuxième chambre des enquêtes au Parlement de Paris. Il obtint sa retraite en 1758 (B.Un.).

6. Activités journalistiques

« Durey de Meinières coopérait aux Mémoires secrets; il y fournissait des articles concernant le Parlement, la magistrature et les lois» (B.Un.).

7. Publications diverses

 Indication sommaire des principes et des faits qui prouvent la compétence de la puissance séculaire pour punir les évêques coupables de crimes publics, 1755. – Histoire de la détention du cardinal de Retz, 1755, en collaboration avec Le Paize.

8. Bibliographie

 B.Un.

9. Additif

Activités journalistiques: Notice des Mémoires secrets datée du  5 octobre 1785 : « M. le président de Meinières vient de mourir. Il était resté le dernier des divers collaborateurs de nos mémoires commencés dans la société de madame Doublet. Il fournissait les articles concernant le Parlement, la magistrature et les lois. En général, il s’occupait essentiellement de ces matières, et quand la compagnie se trouvait dans quelque crise difficile, avait des remontrances à travailler, l’on s’assemblait chez lui, et depuis qu’il était absolument retiré, on le consultait encore.

M. le président de Meinières avait beaucoup feuilleté dans les anciens registres du Parlement, appelés les olim. Il en avait fait un dépouillement exact, et formé de tout cela des recueils, des extraits, des dissertations, des tables raisonnées sur toutes espèces de matières historiques, politiques et critiques. Ils contiennent plus de cent volumes in-folio. On ne dit point encore à qui le défunt a laissé ses manuscrits ».

Il s’agit donc de Jean-Baptiste François Durey de Mesnières, né en 1705, mort en 1785 (et non en 1787). (J.S.)

DUFOUR

Auteurs

Numéro

261

Prénom

Pierre

Naissance

?

Décès

?

6. Activités journalistiques

Libraire installé à Varsovie, il publie divers journaux : Journal littéraire de Varsovie, mai 1777 - avril 1778, hebd. – Annonces et avis divers, 1778,1781-1784, hebd. – Gazette de Hambourg, 1789-1794, 4 fois par semaine, puis bi-hebd. – Journal historique de Varsovie, 1794.

8. Bibliographie

Rudnicka J., «Quelques plumes d'un merle blanc, Annonces et avis divers de 1781 à 1784» (en polonais), Ruch literacki, 1962, p. 135-137. – Lojek J., Les Journaux polonais d'expression française, Wroclaw, 1980, p. 27, 29, 36, 55.

DU FOUR

Auteurs

Numéro

260

Prénom

Jean François

Naissance

1665

Décès

1696?

Jean François ou Jean Frantz Du Four ou Dufour est né dans le canton de Berne vers 1655-1656 (Van Eeghen). En 1685, il épouse Elisabeth Meijer (née à Amsterdam en 1662 ou 1663) ; les bans sont publiés le 20 juillet ; il signe alors «Jean Frantz Du Four» et habite à Amsterdam. Il meurt à La Haye vers 1696. Elisabeth Meijer est mentionnée comme «veuve de J.F. Du Four» de 1696 à 1711.

6. Activités journalistiques

En 1687, il comparaît devant le bailli à Amsterdam pour avoir imprimé et acheté des gazettes françaises, en particulier une Histoire journalière et véritable (Van Eeghen) ; il est condamné à une amende de 630 florins et à 3 ans d'exil.

En 1689, il travaille à la Gazette de Rotterdam {D.P.1 522), qui passera, en 1690, aux mains de la veuve Ceinglen. En 1690, il s'installe à La Haye, devient citoyen de la ville, obtient le privilège d'imprimer et d'éditer la gazette française, fondée l'année précédente sous le titre : Histoire journalière de ce qui se passe de plus considérable en Europe, « avec privilège de nos seigneurs les états de Hollande et de West-Frise, 16 janvier 1689» (D.P.1 611). A sa mort, la gazette est reprise par Elisabeth Du Four, jusqu'à une date inconnue (Hatin mentionne des numéros de 1697,1698, 1699,1701, B.H.C, p. 88).

8. Bibliographie

G.H ; B.H.C. – Van Eeghen I.H., De Amsterdamse boekhan-del (1680-1723), Amsterdam, 1960-1967, t. III, p. 101.

COSTARD

Auteurs

Numéro

195

Prénom

Jean Pierre

Naissance

1743

Décès

1815

Jean Pierre Costard est né en 1743 et mort à Paris en 1815 (D.B.F.).

3. Carrière

Il s'installa comme libraire à Paris en 1769 et publia des vers, des drames, des contes, des compilations. En 1772 il prend une part importante à la rédaction du Dictionnaire universel, historique et critique des mœurs (D.B.F.). De 1776 à 1784, il collabore au Courier de l'Europe, où il publie ses vers. La Bastille dévoilée (t. I, p. 35) donne plus de détails sur C. : ancien imprimeur-libraire, rue Saint-Jean de Beauvais, il fut mis à la Bastille (27 sept. 1781 - 19 juil. 1782) pour ses liaisons avec Jacquet de La Douay. Selon cet ouvrage, C. logeait chez M. d'Arnaud l'auteur, et fut obligé de se réfugier en Allemagne pour mauvaises affaires (en 1788, selon D.B.F.).

Après la Révolution il écrivit des traités de morale et d'éducation, sans parvenir à rétablir ses affaires. Il dut entrer à Bicêtre comme pauvre et y mourut.

6. Activités journalistiques

Collaborateur épisodique du Courier de l'Europe, dans lequel il publie des vers, des opuscules, une lettre de Paris (datée du 16 déc. 1776 : von Proschwitz, document 79).

7. Publications diverses

Liste des œuvres dans Cior 18, n° 21232-21205.

8. Bibliographie

Q. ; B.Un. ; D.B.F. Manuel L.P., La Bastille dévoilée, Paris, 1789. – Proschwitz G. et M. von, Beaumarchais et le Courier de l'Europe, S.V.E.C. 273-274, 1990,1.1, p. 31, 354-355 ; t. II, p. 820.

CORVIZART DE LA COUR

Auteurs

Numéro

194

Prénom

Louis

Naissance

1702

Décès

?

Louis Corvizart de La Cour est né à Soissons le 14 sep­tembre 1702 ; au moment de la dispersion des Jésuites en 1762, il résidait à La Flèche.

2. Formation

Il fait profession dans la Compagnie de Jésus le 20 mars 1723 (Sommervogel).

3. Carrière

Il enseigna la grammaire et les belles-lettres pendant six ans, la philosophie pendant deux ans, notamment à Rennes où il fit représenter vers 1742, au théâtre du collège, Agapit martyr.

6. Activités journalistiques

Il entra dans l'équipe des rédacteurs des Mémoires de Trévoux en 1734 (lettre du R.P. Brumoy à Caumont, 24 avril 1734, B.N., n.a.fr. 11364, f° 147).

7. Publications diverses

Agapit martyr, tragédie dédiée à Mgr. de Viarme de Pontcarré, intendant de Bretagne, Rennes, Vatar, 1742. – La Vie de M. Bourdoise, premier prêtre de la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet, 1760.

8. Bibliographie

Sommervogel; L.F.

9. Additif

État-civil : D’après le Recueil par ordre de dates de tous les arrêts du Parlement pour l’année 1763 (t. III, éd. 1766, p. 27), Louis Corvizart de La Cour, du collège de La Flèche, est né le 18 septembre à Soissons.

Carrière : Il est profès des quatre voeux le 15 août 1737 et déclare n’avoir aucun revenu. En 1763, il réside à Baugé, paroisse St. Pierre et St. Laurent (J.S.).

CHEVALIER

Auteurs

Numéro

175

Prénom

Nicolas

Naissance

1650?

Décès

1720?

Nicolas Chevalier est né à Sedan vers 1650 ; il est mort en Hollande vers 1720 (D.B.F.)

2. Formation

Il fit, très probablement à Sedan, ses études en vue du ministère. Il arriva en Hollande au lendemain de la Révocation et fut d’abord pasteur.

3. Carrière

Il s’établit comme libraire et collectionneur d’antiquités à Amsterdam, où il exerce de 1694 à 1709 environ, puis s’installe à Utrecht, où il obtient la permission de frapper des médailles chez lui (D.B.F.).

6. Activités journalistiques

Il obtient de la régence d’Utrecht en 1710 la permission de reprendre la Gazette d’Utrecht (G.H., p. 168) ; il la dirige jusqu’en 1720.

8. Bibliographie

Haag ; D.B.F.

CHAMILLARD

Auteurs

Numéro

162

Prénom

Etienne

Naissance

1656

Décès

1730

Etienne Chamillard est né à Bourges le 11 novembre 1656, et mort à Paris le 1er juiIlet 1730 (Sommervogel).

2. Formation

Il entre au noviciat le 15 octobre 1673 et prononce ses voeux le 19 novembre 1690 (Moreri). Il professe les humanités pendant six ans, la philosophie pendant deux ans, puis se consacre à la prédication. Il prêchera pendant vingt ans (Moreri ; Feller-Weiss) mais dès 1700, donne l'essentiel de son temps à la numismatique.

5. Opinions

Il eut une querelle fameuse au sujet de deux pièces anciennes dont il soutint vainement l'authenticité (voir Moreri, Feller-Weiss, B.Un.).

6. Activités journalistiques

De 1702 à 1726, il publia dans les Mémoires de Trévoux 17 dissertations, toutes consacrées à la numismatique ; certaines d'entre elles parurent en même temps dans le Journal des savants et dans le Mercure. On en trouvera la liste dans Sommervogel, t. Il, col. 1049-1052.

7. Publications diverses

Ed. de Prudence «ad usum delphini», Paris, 1686, in-4°. – Dissertations sur plusieurs médailles [...] du P. Chamillart..., Paris, 1711, in-4° : réédition d'une partie des études de numismatique publiées dans les Mémoires de Trévoux.

8. Bibliographie

Moreri, Feller-Weiss, B.Un., Sommervogel, D.B.F.

BURAT

Auteurs

Numéro

133

Prénom

Henri

Naissance

1755

Décès

1833

Henri Joseph Edme Burat est né à Mortagne le 29 décembre 1755 et mort à Paris en 1833.

2. Formation

Il reçut les ordres sacrés et exerça la prêtrise pendant quatre ans à Mortagne (B.Un.), sans doute entre 1780 et 1784.

3. Carrière

Il fut nommé vicaire de Saint-Honoré à Paris en 1784. Son adresse est donnée dans les Affiches du Perche, avec celle de l'imprimeur Malassis à Alençon: «à Paris, chez M. l'abbé Burat, cloître Saint-Honoré». Pendant la Révolution, il échappe aux massacres de septembre 1792 et s'enfuit en Belgique, où il parvient à se faire employer dans les hôpitaux de l'armée du Nord. Il est nommé en 1797 secrétaire général de la direction des fortifications d'Anvers. Il fonde peu après le Journal d'Anvers. Revenu à Paris, il s'associe à un maître de pension et se consacre à l'enseignement.

6. Activités journalistiques

B. fut l'un des principaux rédacteurs des Affiches du Perche, publiées de janvier 1788 à janvier 1789 par l'imprimeur Malassis à Alençon (D.P.1 52). Domicilié à Paris, Burat fut le correspondant parisien et le rédacteur des nouvelles littéraires du journal.

Il fonda et rédigea le Journal d'Anvers en 1797.

8. Bibliographie

D.P.1 52. – B.Un., B.N.C., Q, D.B.F. – Lebreton Th., Biographie normande, Rouen, 1857-1861, 3 vol.